Je précise que je ne ferme jamais les yeux en vol
Bonjour,
Lorsque nous sommes nombreux en l'air dans un espace relativement étroit (ex : soaring à Sainte-Victoire en toute fin d'après-midi lorsque la convection continue sur une zone limitée je ne ferme bien sûr jamais les yeux).
Et si la densité des voiles est trop importante, je préfère de loin aller me poser...
Mais il m'arrive quand même de fermer les yeux lorsque je suis seul en l'air : c'est un excellent moyen de savoir si on va atteindre telle zone d'atterro ou si on va passer à l'aise ou pas telle ou telle crête...
Il suffit de bien fixer un point assez éloigné, de fermer les yeux quelques secondes et de rouvrir les yeux sans avoir bougé la tête : on voit si le point fixé est monté ou descendu dans le champ de vision, ce qui donne une idée assez précise de la finesse.
J'ai utilisé cette technique pas mal de fois en vol montagne et cela donne d'excellents résultats.
Je me souviens en particulier du vol Dôme des Ecrins-Vallouise par vent nul.
Quand j'ai quitté la verticale d'Ailefroide, j'ai fermé les yeux à plusieurs reprises pour être certain que j'allais bien passer au-dessus de Puy Aillaud afin de rejoindre l'atterro de Vallouise.
Je suis en fin de compte passé à moins de 100 m au-dessus de Puy Aillaud, mais je voyais bien depuis un bon moment que ça allait passer...
Marc Lassalle