Mon accident du 21/10/2017 Débrief
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wowo:
Citation de: Charognard le 15 Décembre 2017 - 00:10:58

Moi je le lance au bout de mes bras avant de décoller, c'est (à mon avis) la seule manière d'être sûr.


 :grat: C'est de l'humour québécois ?

Si c'est le cas, ce serait pas plus mal de le préciser avec un smiley de circonstance. Sinon, c'est juste...  :shock:

Citation de: BenHoit le 15 Décembre 2017 - 13:35:31

Si le secours te garantit (presque a 100%) de revenir en vie au sol, il ne garantit pas l'état dans lequel tu arriveras (on en a un bel exemple au club).
Donc le risque de dire "après un tour, je fais secours" est de voir qques sketches "rattrapables" finir blessés par l'impact suite à ce secours.
C'est peut être le prix à payer pour sauver des vies ?
De toute façon, on ne saura jamais qu'elle était la meilleure solution (mais il serait intéressant de savoir combien de secours se finissent avec un pilote blessé)


Tu as raison sur "presque" tout ton post. Moi il me semble clair qu'entre être possiblement blessé pour avoir lancé le secours et certainement mort pour ne pas l'avoir lancé, la solution me semble toute trouvée.

Le message "1 tour d'auto-rot, je fais secours de la FFVL se veut très générique pour s'adresser à la très grande majorité des pilotes. Bien sur et je l'ai dit plus avant ; que haut dans le ciel, pour celui qui sait faire, un temps existe pour remettre l'aile dans son domaine de vol.

Mais la réalité est que d'une, toutes les sorties du domaine de vol n'arrivent pas que haut dans le ciel et que de deux, peu de pilote sont réellement apte à rattraper avec certitude une sortie du domaine de vol surtout si elle dégénère en cascade d'incidents.

Parmi les 5 accidents mortels ou la supposition est émise que le lancer du secours aurait pu sauver la vie du pilote, il est un cas ou il est question de plus de 400 mètres de descente en plus de 40" avant d'impacter sans que le secours ne soit lancé. Alors bien sur on ne saura jamais pourquoi il n'a pas été lancé. Bien sûr que le pilote a pu avoir un voile noir ou autre malaise à un moment dans l'autorot. Mais c'est justement là que l'on peut penser que le lancer dès au-delà du 1er tour aurait pu "peut-être" éviter le pire.

Pour d'autres accidents, il est questions de 5 à 6 tours, alors...

Le fait combien de pilotes sont ils à vraiment être capable de sortir d'une autorot ou pire d'une vrille voire d'une cascade d'incident en situation réelle ? Même s'ils l'ont possiblement réussi une paire de fois en SIV en air calme avec une oreillette et les conseils qui vont bien sur un incident prévu et provoqué volontairement. Donc avec un stress qui n'a rien a avoir avec celui qui peut naître avec un événement inattendu (quoique normalement...) dans une atmosphère turbulente.

La réalité est que pour 5 pilotes au moins, les experts s'entendent à penser que si le secours avait été lancé, les familles auraient eu une chance de fêter Noël avec eux.

Savoir combien de pilotes se sont blessés sous secours ne serait pas dénué de sens pour éventuellement mettre en place des formations sur comment gérer une arrivée au sol (ou dans les arbres, etc.) sous secours pour éviter au mieux les blessures. Mais cela ne serait certainement pas à utiliser comme argumentation pour retarder le lancer du secours dès que la situation échappe à nos capacités et compétences.
hadrianpara:
Citation de: François TLSE le 15 Décembre 2017 - 13:47:43

En conclusion de ma petite expérience (je ne sais pas ce qu'en dira hadrianpara) :
 j'ai été surpris du nombre d'idées qui sont venus nourrir ma décision de tirer ou pas alors que j'étais centrifugé en si peu de temps.
Les messages préventifs du type "apres un tour je tire" meme s'ils paraissent excessifs me paraissent aller dans le bon sens et ne voyant pas bien la hauteur sol restante: Faut tirer!
(perso je cratérise sous secours à 2340m aprés 100 ou 150 m de sketch)



Je réfléchi vivement à cette proposition qui peut créer un automatisme "après un tour je tire" peut sembler être une substitution au raisonnement et à la décision du pilote.
Ce qui me choque ce n'est pas de ne pas tirer le secours dans le cas des autorotations... C'est le fait que l'autorisation ne soit pas enrayée. POURQUOI?
Parceque trop peu de pilotes ayant eu à faire secours dans cette situation ne savait pas contrer efficacement pour stopper la rotation? Et si il faut deux tours pour en sortir et que deux cas se présente comme suit:
1 le pilote est haut il pourra faire secours plus tard.
2 le pilote est bas il doit faire secours le plus vite possible

En créant un slogan comme celui ci on veut palier à un problème qui pour moi devrait être débattu avant les 100 vols, dès la sortie des stages initiation, par une sensibilisation aux difficultés du secours et par une forte incitation à se rendre à un stage pilotage adapté débutant pour tutoyer ces notions de fermeture, incidents, fermeture...

UN PILOTE AVERTI EN VAUT DEUX je ne fais que citer David E.
Chacun doit être selon moi en mesure de faire son analyse du moment. Suis je proche ou non du relief?

Pour répondre à la question de François TLSE "ce que j'en pense" c'est que lorsque le sketch débute vient à l'esprit les actes REFLEXES (le secours en est un) et pour moi il est survenu car j'ai après deux tentatives de remise en vol apprécié du regard (c'est furtif et flou) une hauteur sol qui laissait présager qu'il n'y avait plus de temps à perdre...

Je me demande d'ailleurs si je n'aurais pas du le tirer un poil plus tôt, mais vous savez ce que c'est, les pilotes expérimentés ou confiant sous leur aile, ou avec une certaine expérience de pilotage (SIV) doivent avoir à coeur de tenter quelquechose car considérant qu'ils vont pouvoir sortir de l'incident. Mais jusqu'à quand?
En ce qui me concerne à 300 mètres sol lorsque tout démarre le temps va très vite et après avoir arrêter une vrille, décrocher l'aile puis tenter de la remettre en vol il ne reste plus beaucoup de hauteur puisque je voyais le sol s'approcher. Il fallait tirer.
Mais quel message doit-on écrire pour ce cas ou un pilote n'est pas en autorotation ?
Après un décrochage je tire? :grrr2:  :+1:
plumocum:
Pas si simple.
A t'on une idée du nombre d'incidents de vol que les pilotes ont récupéré sans balancer le secours? Ou encore a t'on une idée de ce que seraient les conséquences de secours tirés là où il n'y en a peut-être pas besoin?
Ou encore, connaît on vraiment les raisons pour lesquelles les pilotes sus mentionnés n'ont pas fait secours?
Très vieux débat.
J'ai quelques souvenirs de bataille pour remettre ma voile en vol et où je ne regrette absolument pas de l'avoir fait. Mais j'évite de généraliser, ce qui compte c'est l'issue et il n'y a pas de solution miracle.
Concernant les affirmations de m.Arduin, c'est sûrement faire abstraction de certains cas. J'ai perdu un pote qui a été retrouvé secours extrait mais pas ouvert. Plusieurs explications possibles : tiré trop tard ou tiré à temps mais dans certaines configurations ça peut pendouiller dessous sans s'ouvrir. C'est quand même un peu fort de café de balancer de telles contrevérités pour quelqu'un censé connaître son sujet.
Dans tous les cas on constate bien des morts équipés de secours et que les y faut ya qu'à en situation ça tient pas.
Jlg:
Je suis d'accord, "Après un tour je fais secours" c'est TRES raccourci. Mais ça a le mérite de marquer les esprits et de lancer la réflexion chez plein de monde.

On le voit au club lors de nos soirées sécurité, ça revient de temps en temps cette question "quand doit-on faire secours ?"
Ca permet de discuter de hauteur et type de sol, expérience du pilote, conditions aérologiques, contexte, etc.
Y'a jamais de solution unique. Mais ça lance la réflexion.

Par contre ce qui me fait vraiment réagir, c'est que si t'as pas le niveau de pilotage pour garder une aile ouverte dans les conditions de vol où tu t'es mis, je vois pas comment d'un coup tu aurais le niveau de pilotage pour sortir d'une autorotation et gérer le retour au vol stabilisé sans surpilotage dans ces même conditions.

Pour les stats de JM Ardhuin, je dis bien "sous secours ouvert". Donc ça implique qu'il ait le temps de s'ouvrir. D'où le raccourci "après un tour, secours".
piment:
Citation

Par contre ce qui me fait vraiment réagir, c'est que si t'as pas le niveau de pilotage pour garder une aile ouverte dans les conditions de vol où tu t'es mis, je vois pas comment d'un coup tu aurais le niveau de pilotage pour sortir d'une autorotation et gérer le retour au vol stabilisé sans surpilotage dans ces même conditions.

Pas d'accord avec ça, tu peux très bien passer d'une couche peu turbulente à une autre infernale puis retrouver dessous une couche gérable.
Ca m'est arrivé en septembre 2016, dans un flux de sud en haut (versant nord des Pyrénées donc déjà pas laminaire), la couche de mélange juste dessous (infernale) puis la couche de brise remontant la vallée donc nord.
Le haut était gérable, le bas tranquille et entre les 2 j'ai juste essayé de pas tomber dans la voile. Là où ça s'est produit je n'aurai tiré le secours qu'en toute dernière extrémité, dessous c'est lignes THt, lac, forêt...
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