les rames tu sortiras ! - amerissage
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Charognard:
L’intelligence artificielle me dit qu’il faut un harnais type sous-marin pour aller à l’eau sans danger.  :banane:
airsinge:
Citation de: Slayer le 30 Mars 2025 - 21:22:54

Bonsoir

une vidéo de la ligue Grand Est sur le sujet.

La grande question est  Wowo est-il parmi ces Apollon en maillots de bain?  :mrgreen:

https://www.youtube.com/watch?v=pGj6L-P2rX4

Ce que j'en retient (mais que je savais déjà), en cas d’atterrissage dans l'eau, je suis mort, ou pas loin, car j'ai choisi de ne pas risquer de décoller non attaché, donc j'enfile systématiquement ma sellette (Grasshopper), et avec le secours en ventrale qui fait office de sangle ventrale, avant d'enlever tout le bordel, je suis noyé.

Reste pour moi l'option coupe suspente, pas certain que j'arriverais à couper les sangles d'attache, avec la panique.

Bon, je ne vole quasiment jamais au-dessus de l'eau donc je vais continuer à accepter ce risque.


Pour ta grande question j'ai peut-être une piste de réponse : on ne remarque aucun maillot de bain à l'effigie de Michel Sardouille...

Sinon je suis dans le même cas que toi dans ma Bogdan enfilée, reliée aux élévateurs par maillons à vis où est aussi pris le secours.
Je me suis acheté un gros coupe-sangles mais je me sens tellement concerné que pour l'instant il est resté bien rangé dans une poche du sac inaccessible en vol.  :grrr:

Par contre, avec un coupe-sangle déjà en main au moment d'arriver dans l'eau je ne pense pas que le stress empêche plus de réussir à couper des sangles qu'à trouver des poussoirs pour les ouvrir...

Mais je ne m'explique pas bien cette idée inflexible qu'il ne faudrait pas commencer à se détacher avant de toucher l'eau. S'il est évident qu'il n'y a plus aucune chance de rejoindre le sol ferme ça ne me semble pas déconnant de se détacher avant, ça n'oblige pas particulièrement à plonger dangereusement, il reste toujours l'assise, et les épaules derrière leurs sangles.
dilmo:
Allez un peu de pub:

- Coupe Ligne Dakine dans son étui / Env. 50g - 13 euros / (toujours dans ma poche poitrine gauche)
- Couteau Spatha de Petzl / 43 g - 30 euros / (toujours dans ma poche poitrine droite)

Ma sellette Easiness a une particularité en vol: le système de fermeture à deux boucles lorsqu'il est sous tension rend impossible la possibilité de s'en détacher. De plus, une de ses boucles est difficile à défaire au sol. Alors dans l'eau...
D'où le fait d'être équipé d'un couteau pour pouvoir se libérer avant ou après avoir touché l'eau. La vidéo a un mérite: celle d'apprendre à rester calme et de connaître les gestes les yeux fermés pour pouvoir se détacher dans l'eau. Par contre, dire que c'est une bêtise de se détacher en l'air, c'est tout à fait discutable. Je me réserve totalement la possibilité de le faire.
wowo:
Citation de: wowo le 13 Avril 2023 - 19:35:37

Me revient le souvenir d'un accident mortel dans le lac de Genos dans le Val Louron. Alors bien sûr ce n'est pas tout à fait comparable car là il ne s'agissait pas d'une "vache" dans l'eau faute d'avoir su/pu rejoindre la terre ferme après un survol du lac. Non là le contexte est celui d'un décollage avec défaut d'accrochage et un vol balistique qui amène la malheureuse victime sortie de sa sellete et qui se retient que par les bras au dessus des flots où soit, par épuisement total soit, peut être par choix précoce car se croyant sauvé. Il lâche sa prise et tombe d'après les temoins, d'une "dizaine" de mètres dans le lac. Lac qui tragiquement à cet endroit présente des rochers agressifs à moins de deux mètres sous la surface de l'eau.

Personnellement pour avoir participé à une simulation/formation d'ammerrissage en parapente et parachute de secours. Il me semble sincèrement qu'il est préférable de ne pas se dégraffer trop tôt trop haut dans sa sellette vis-à-vis du risque potentiellement mortel d'une chute trop violente. Même petite perte de conscience due à l'impact serait très pénalisante pour la suite à donner dabs tous les cas une fois dans l'eau. À minima garder une cuissarde de fermée pour eviter toute chute accidentelle.

Il me parait important si l'ammerrissage est une certitude de surtout arriver à gérer son stress pour d'une se rapprocher le plus possible du rivage, de poser autant que possible avec la voile qui tombe aval courant ou vent dans l'eau pour éviter autant que se peut de se trouver empêtré dedans.

Lors de notre formation, la méthode qui s'est vue privilégiée est non pas vouloir à tout prix en 1er lieu sortir de la sellette mais plutôt de d'abord libérer la voile principale de la sellette, l'accélérateur peut déjà se déconnecter en vol. Forcément tout cela dépend aussi de notre matériel (maillons, softlinks, mousquetons, ce n'est pas le même combat) Après seulement tenter de se libérer de la sellette mais sans forcément une fois libéré, la lâcher car elle peut suivant les cas être la bouée de sauvetage.

Après si on vole engagé dans des zones où il est potentiellement possible d'envisager l'ammerrissage comme une option de fin de vol, il me semble que d'investir dans un coupe sangle et l'avoir à portée de main, de même d'être équipe d'un gilet de sauvetage auto-gonflant, n'est pas un luxe.

Pour ma part et pourtant je sais nager (surveillant de baignade durant des années en association) mon constat est que mes chances de m'en tirer dans le cas d'un ammerrissage autre part que dans une piscine ou un étang, comme très faibles.

Edit : on est définitivement pas tous des commandos marine...
 :canape:

Lassalle:
Il me semble que j’en ai déjà parlé sur ce forum, mais je ne sais plus où.
Lors de l’un de mes stages encadrés au Maroc, nous étions partis d’Aguergour pour rejoindre Legzira et Aglou où nous devions voler à proximité immédiate de la mer.
Dans la voiture où je me trouvais, un stagiaire a demandé quoi faire si on risquait d’amerrir dans l’eau.
Aucun de nous n’avait de cocon, mais seulement des sellettes « classiques ».
Je lui ai dit qu’à mon avis, si on était certain de ne pas pouvoir rejoindre la plage, le mieux, à mes yeux (je n'ai jamais eu à le faire), était :
- de se détacher en vol de la sellette à quelques mètres au-dessus de l’eau ;
- de sauter de la sellette dans l’eau quand on allait toucher celle-ci ;
- d'abandonner la voile et la quitter de suite afin d’éviter l’être emmêlé dans les suspentes ;
- de rejoindre la plage à la nage.
Le lendemain matin nous étions en bord de mer à Legzira à proximité de l’éperon rocheux qui avance dans la mer.
Le vent était travers un peu soutenu et j’hésitais à décoller.
Le stagiaire dont je parle au-dessus décolle avec l’intention de contourner l’éperon rocheux et de rejoindre la plage qui se trouve derrière.
On prépare nos voiles pour décoller et on entend hurler de ne pas décoller : le stagiaire en question est tombé à l’eau.
En fait il a contourné l’éperon rocheux ; la plage visée était plus loin qu’il ne le pensait, le vent de travers l’a amené au-dessus de la mer (avec vagues et récifs rocheux apparents) et il a bien vu qu’il allait se retrouver à l’eau.
Qu’a-t-il fait ?
Il s’est détaché de sa sellette en vol à une dizaine de m au-dessus de la mer, a sauté à l’eau à 1 m au-dessus de celle-ci et a rejoint la plage à la nage située à une cinquantaine de m en abandonnant sa voile.
En fait deux jeunes marocains, ayant vu la scène, se sont jetés à l’eau jusqu’à sa voile et ont ramené celle-ci à la plage.
Le soir même ce pilote m’a remercié en me disant que notre conversation de la veille lors du trajet en voiture lui avait peut-être sauvé la vie.
Il pensait qu’il n’aurait pas eu le reflexe de se détacher de la sellette alors qu’il était encore en vol avec le risque de se noyer s'il arrivait dans l'eau (très agitée avec des vagues) encore accroché à sa voile !

Détail : on écrit "amerrissage" et non pas "amerissage" (j'ai corrigé le titre du fil pour mon message), comme on écrit "atterrissage" ou "atterro" et non pas "aterro" comme on le voit écrit si souvent !

Marc
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