Encore des accidents graves !

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DimitriM: Citation de: plumocum le 02 Août 2023 - 08:06:06 Wilitou, les cartons c'est toujours les autres. Les mauvaises conduites c'est toujours les autres. Jusqu'au jour où on s'aperçoit qu'on est passé dans le camp des autres parceque ce qui conduit à un accident c'est bien plus compliqué que de respecter 2 règles de conduite. Je suis assez d'accord avec ça (mis de côté les échanges de tirs à balles réelles qui n'apportent pas grand chose au débat, désolé Wowo et Plumo...) La philosophie que j'essaie de discuter dans mon club, c'est que absolument tous les incidents/accidents peuvent être associés à une ou des erreurs (pilotage, analyse, placement trop proche du relief ou sous le vent... Et j'en oublie sûrement plein). Mais ce n'est pas pour autant que 100% des victimes d'incident/accident sont des brêles ou des trompe la mort, on fait absolument tous de telles erreurs, mais à des fréquences différentes, en fonction de notre acceptation de l'exposition au risque, ou de la conscience de ce dernier. La première est intime, propre à chacun et difficilement discutable étant donné qu'elle n'impacte que nous même et est même le fondement de notre liberté (hors pratique biplace), c'est sur l'autre qu'il faut travailler je pense. Et la difficulté c'est que ce n'est pas toujours celui qui s'expose le plus qui se mettra un carton, on a tous des exemples en tête de pilotes prudents et compétents qui se mettent des boites, ou d'inconscients à qui il n'est jamais rien arrivé... Ces derniers ont plus de boules noires dans leur panier (oui je fais référence à Motus), ils n'ont simplement tiré que des boules blanches jusqu'à aujourd'hui... J'ai eu une discussion assez intéressante le WE dernier avec un secouriste du PGHM Annecy, qui arrondit ses fins de mois en faisant guide canyoning pendant ses permissions : il pratique énormément d'activités montagne (canyon, alpi, ski de rando...), et est attiré sur le principe par le parapente, mais est très refroidit par le nombre de parapentistes plus ou moins cassés qu'il ramasse dans le cadre pro. Quand c'est un arbre il n'y a pas trop de dommages, quand c'est un caillou c'est tout de suite beaucoup plus grave. C'est tout à fait subjectif mais je trouve que ça donne à réfléchir sur l'exposition moyenne que nous acceptons tous...

Guy67: Bien d'accord avec toi. La pesanteur n'est pas que notre amie. Moi, je voie plusieurs causes inhérentes aux actions humaines: - la sur-confiance (cognitif) - le dépassement des capacités (physiques & techniques) - le fait que nous soyons en Europe (on vient vous aider/secourir) Je me doute que cela ne résolve pas la récurrence des accidents, pas plus que les mises en garde, les lectures ni les exemples ... Ce que je constate (assez régulièrement et depuis un bon nombre d'année) ce sont les évolutions des "limites acceptables" des vols. Souvent je me dis "qu'il y a quelques années personne n'aurait décollé/volé dans ces conditions". Fautes ou grâce à quoi ? Optimisme ? Equipement ? Tout ce que je peux dire, c'est que plus cela va vite, plus le contact avec l'obstacle est dynamique (carré de la vitesse !), de même, c'est souvent que l'on attribue l'origine du problème à une cause extérieure (anticipation ?).

Lassalle: Citation de: mike57 le 02 Août 2023 - 10:52:12 Je ne sais pas si c'est passé sur le forum, mais la FFVL a publié des rapports d'accidents bien mieux détaillés pour essayer de comprendre. Ce n'est pas encore le Bureau Enquêtes Accidents, mais les explications et le contexte sont intéressants à analyser. Pour les nordistes, vu la météo, aucune excuse pour ne pas lire ces rapports. https://federation.ffvl.fr/pages/accidents-mortels Ce lien a déjà été publié et commenté ici : http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/publications-ffvl-danalyses-des-accidents-mortels-t63006.0.html;msg834391#msg834391 Marc

calvat1:  Instinctivement je me serai rapproché de ce classement,  je dis bien rapproché.  Conduite auto à un bout et base jumping à l’autre, oui c’est cohérent,  après planeur avant aviation ou après escalade falaise je ne sais pas ou je les aurai mis mais pas juste après la voiture et pas juste devant  le base jump.

wowo: Citation de: DimitriM le 02 Août 2023 - 11:11:45 [...] [...] La philosophie que j'essaie de discuter dans mon club, c'est que absolument tous les incidents/accidents peuvent être associés à une ou des erreurs (pilotage, analyse, placement trop proche du relief ou sous le vent... Et j'en oublie sûrement plein). Mais ce n'est pas pour autant que 100% des victimes d'incident/accident sont des brêles ou des trompe la mort, on fait absolument tous de telles erreurs, mais à des fréquences différentes, en fonction de notre acceptation de l'exposition au risque, ou de la conscience de ce dernier. La première est intime, propre à chacun et difficilement discutable étant donné qu'elle n'impacte que nous même et est même le fondement de notre liberté (hors pratique biplace), c'est sur l'autre qu'il faut travailler je pense. Et la difficulté c'est que ce n'est pas toujours celui qui s'expose le plus qui se mettra un carton, on a tous des exemples en tête de pilotes prudents et compétents qui se mettent des boites, ou d'inconscients à qui il n'est jamais rien arrivé... Ces derniers ont plus de boules noires dans leur panier (oui je fais référence à Motus), ils n'ont simplement tiré que des boules blanches jusqu'à aujourd'hui... [...] Très bonne synthèse de l'approche à avoir rapport à l'accidentalité et que je partage pleinement. Si effectivement il arrive aussi des accidents et aussi accidents très grave à des pilotes prudents et que d'autres pilotes que l'on peut désigner par totalement inconscients vis-à-vis des risques, arrivent à passer entre les goutes. Il ne fait pas beaucoup mystère que ces derniers ont tout de même, ne serait-ce que statistiquement, plus de probabilité de finir fracassés. Mais ce qui me semble le plus intéressant dans ton post c'est que tu précises que l'on est pour la très grande majorité dans des fonctionnements qui oscillent entre grande prudence et aussi accès inconscience des risques. Être en pleine conscience que l'on fonctionne ainsi peut nous permettre de freiner nos ardeurs quand on est prêt à engager trop notre santé mais aussi à l'inverse de nous "dépasser" quand notre prudence risque de nous faire passer à côté de nos objectifs (qui ne sont jamais me semble-t-il de se fracasser) En parler permet d'avancer collectivement et individuellement vers cette capacité de prendre du recul avant de décider et agir.

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