Ca sert a quoi L1 ?

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La Brune:
Les risques de la fracture L1 avec recul du mur postérieur (le corps fracturé de la vertèbre va appuyer et comprimer la moëlle épinière) au pire: fauteuil roulant avec minimum sonde urinaire et ceinture abdominale, voire corset, à vie. Paralysie des 2 jambes, des sphincters, du bassin et du bas des abdo, et pour les mecs plus moyen de bander..... Y'en a qui s'en sortent avec rien qu'une belle balafre dans le dos (dûe à l'intervention chirurgicale), d'autres qui se font la totale, et entre les deux tu as toute la panoplie: troubles moteurs ou sensitifs plus ou moins étendus, importants et handicapants, idem pour les troubles sphinctériens.
En bref, la roulette russe avec de gros risques. Pas glop!


Je suis infirmier en Neurochir. Pour les fractures de corps vertébral, en général à Nancy ça donne:
                    - Corset: 3 à 6 mois, pas de sport pendant un an. A voir suivant la fracture, le chirurgien, et le sport en question.
                    - Ostéosynthèse: si tu n'as pas de déficit neurologique, dans les 9 mois à un an d'arrêt de sport, à moduler suivant la fracture, le montage d'ostéosynthèse fait, la douleur, le chirurgien, le sport en question (pour certains sports c'est râpé à vie...)
                                            si tu as des séquelles, alors là, patience!!! La rééduc' est souvent longue, et les médecins très prudents.....

poldof:
Citation de: Van Hurlu de la Berlue le 02 Novembre 2010 - 22:19:38

Même si le toubib a raison
il mérite un coup de pied dans les couilles



Ne crois-tu pas que tu éxagère un tantinet?

Van Hurlu:
Citation de: poldof le 03 Novembre 2010 - 11:57:32

Citation de: Van Hurlu de la Berlue le 02 Novembre 2010 - 22:19:38

Même si le toubib a raison
il mérite un coup de pied dans les couilles

Ne crois-tu pas que tu éxagère un tantinet?


oui certainement, quoique ...
Tu trouve très intelligent d'annoncer d'entrée ce constat ?
même si il a raison, ce n'est certainement pas très judicieux pour le moral de l'accidenté de lui casser sa passion
Il y a d'autre choses à faire et à dire que cette assertion brutale, lui donner l'envie de se battre pour guérir, manifester plus d'empathie
 
le blessé s'en rendra compte par lui même, petit à petit,
De toute façon, dans ce cas de figure tu ne pense pas à revoler en premier, tu dois déjà être bien content si tu arrive à remarcher et à bander.

J'ai souvent repéré une certaine satisfaction des non-volant quand il nous arrive un accident même anodin
comme si ça les confortaient dans leurs certitudes que nous sommes des kamikazes
comme si il pensaient "je vous l'avais bien dis"

Paragliding old bag:
Une info en passant,

Les chirurgiens sont toujours prudents et ils savent bien que leurs interventions ne sont pas toujours parfaites, alors ils brossent aux blessés un tableau très sombre quand le blessé est au fond du trou, quitte à ensuite ouvrir un peu quand il récupère, tout en restant très prudents. C'est un "traitement psychologique" de la dépression post-traumatique qui permet au blessé de retrouver un moral d'enfer chaque fois qu'un progrès se manifeste.
On peut ne pas être d'accord.
Personnellement je ne traite pas ainsi les gens qui souffrent. je leur dis en gros : "pour le moment tout est sombre, vous souffrez mais vous êtes en vie. C'est arrivé à d'autres avant vous, souvent bien pire. Soignez-vous le mieux possible en évitant de gamberger, ce qui serait mauvais pour le moral, il sera bien temps de penser à ce qui redeviendra possible quand vous irez mieux".

Tout le monde n'a pas le fantastique moral de Barry Sheene après ses deux terribles accidents de Daytona et de Silverstone :
http://www.youtube.com/watch?v=eZuLmgT0Feg

Après son accident de Silverstone en 82, Barry était resté 7h sur le billard. Un mois et demi plus tard, il était à nouveau en course en 500, plein de ferraille, poussé au départ en fond de grille par un mécanicien. Aucun médecin n'aurait parié un penny là-dessus.
C'était UN GRAND !

Un grimpeur du RSCM, Nano Vic, avait été happé dans un tour d'usine par une patte de poignet de son bleu. Il avait fait plusieurs tours dans la machine avant qu'elle ne s'arrêtât (admirez le subjonctif, gngngn). Bilan : il était en miettes mais vivant. Plus de 80 fractures, des mois d'hôpital, une quantité pas possible d'opérations, un an et demi de rééducation. Il avait repris l'escalade et retrouvé son niveau antérieur.
Aucun médecin n'aurait parié un kopeck là-dessus.

Ugh !

Note :
C'est ma L5 qui a déconné dans les années 85-93 : elle était tassée et et le disque L5-S1 était naze. Sanction : monstrueuse sciatique avec paralysie totale de la jambe droite, 3 semaines sous morphine en attendant une opération, très risquée. J'avais 45ans et j'ai pris le risque.
Selon le chirurgien - le meilleur spécialiste de Paris - il fallait renoncer définitivement au ski, à l'escalade et à la moto.
Séquelles 15 ans après : perte de 10% de tonus jambe droite et du contrôle du pied, impossibilité définitive de marcher en talons aiguilles sur les trottoirs en dévers, impossibilité psychologique de sauter donc plus d'escalade à Bleau et descentes tranquilles sur les sentiers (800m/h seulement, avant c'était le double). Les vertèbres L5 et S1 sont soudées, c'est le disque L4-L5 qui encaisse les chocs et il n'est pas dimensionné pour ça, j'y pense à chaque mouvement.
J'ai repris le ski et la moto deux ans après OP.

Après ma fracture d'ostéoporose du genou en 2007, en 7 morceaux, le chirurgien du CHR d'Annecy m'a dit, avec beaucoup de ménagements, qu'il fallait oublier le parapente, le ski etc...
J'en ai bavé mais j'ai pu voler à nouveau en 2008, quand il y avait du vent (sinon il fallait courir) et skier en 2009. Je ne vous raconte pas mes atterrissages "sac de charbon" de 2008 sur un pied (pour protéger le genou appareillé) et l'airbag de la sellette (toujours les soucis de colonne vertébrale).

martial:
 :grat:
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Posté par: Paragliding old bag
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Une info en passant,

Les chirurgiens sont toujours prudents et ils savent bien que leurs interventions ne sont pas toujours parfaites, alors ils brossent aux blessés un tableau très sombre quand le blessé est au fond du trou, quitte à ensuite ouvrir un peu quand il récupère, tout en restant très prudents. C'est un "traitement psychologique" de la dépression post-traumatique qui permet au blessé de retrouver un moral d'enfer chaque fois qu'un progrès se manifeste.
On peut ne pas être d'accord.
Personnellement je ne traite pas ainsi les gens qui souffrent. je leur dis en gros : "pour le moment tout est sombre, vous souffrez mais vous êtes en vie. C'est arrivé à d'autres avant vous, souvent bien pire. Soignez-vous le mieux possible en évitant de gamberger, ce qui serait mauvais pour le moral, il sera bien temps de penser à ce qui redeviendra possible quand vous irez mieux".

Tout le monde n'a pas le fantastique moral de Barry Sheene après ses deux terribles accidents de Daytona et de Silverstone :
&lt;a href="http://www.youtube.com/v/eZuLmgT0Feg&amp;rel=1" target="_blank"&gt;http://www.youtube.com/v/eZuLmgT0Feg&amp;rel=1&lt;/a&gt;

Après son accident de Silverstone en 82, Barry était resté 7h sur le billard. Un mois et demi plus tard, il était à nouveau en course en 500, plein de ferraille, poussé au départ en fond de grille par un mécanicien. Aucun médecin n'aurait parié un penny là-dessus.
C'était UN GRAND !

Un grimpeur du RSCM, Nano Vic, avait été happé dans un tour d'usine par une patte de poignet de son bleu. Il avait fait plusieurs tours dans la machine avant qu'elle ne s'arrêtât (admirez le subjonctif, gngngn). Bilan : il était en miettes mais vivant. Plus de 80 fractures, des mois d'hôpital, une quantité pas possible d'opérations, un an et demi de rééducation. Il avait repris l'escalade et retrouvé son niveau antérieur.
Aucun médecin n'aurait parié un kopeck là-dessus.

Ugh !

Note :
C'est ma L5 qui a déconné dans les années 85-93 : elle était tassée et et le disque L5-S1 était naze. Sanction : monstrueuse sciatique avec paralysie totale de la jambe droite, 3 semaines sous morphine en attendant une opération, très risquée. J'avais 45ans et j'ai pris le risque.
Selon le chirurgien - le meilleur spécialiste de Paris - il fallait renoncer définitivement au ski, à l'escalade et à la moto.
Séquelles 15 ans après : perte de 10% de tonus jambe droite et du contrôle du pied, impossibilité définitive de marcher en talons aiguilles sur les trottoirs en dévers, impossibilité psychologique de sauter donc plus d'escalade à Bleau et descentes tranquilles sur les sentiers (800m/h seulement, avant c'était le double). Les vertèbres L5 et S1 sont soudées, c'est le disque L4-L5 qui encaisse les chocs et il n'est pas dimensionné pour ça, j'y pense à chaque mouvement.
J'ai repris le ski et la moto deux ans après OP.

Après ma fracture d'ostéoporose du genou en 2007, en 7 morceaux, le chirurgien du CHR d'Annecy m'a dit, avec beaucoup de ménagements, qu'il fallait oublier le parapente, le ski etc...
J'en ai bavé mais j'ai pu voler à nouveau en 2008, quand il y avait du vent (sinon il fallait courir) et skier en 2009. Je ne vous raconte pas mes atterrissages "sac de charbon" de 2008 sur un pied (pour protéger le genou appareillé) et l'airbag de la sellette (toujours les soucis de colonne vertébrale).

là ça devient lourd de tout ramener à toi par des chemins de traverses!!!! :grat:

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