Ca sert a quoi L1 ?
olm:
[message un peu long]
Salut,
Je me permets d'intervenir sur ce fil, déjà un peu ancien.
Citation de: guy le 09 Novembre 2010 - 07:38:45
Citation de: levautour le 07 Novembre 2010 - 21:43:56
Le gars est un ancien chef de clinique du CHU de toulouse.... la chance c'est le gars....Pour le privé la chance c'est les chambres individuelles avec clim individuelles, les menu au choix, avec vin, une vraie "responsabilité" du personnel vis à vis du "client" et nom pas l'intouchable irresponsabilité du public ou, même si on te soigne bien (pas toujours, les internes sont des gens qui apprennent leur métier en massacrant des gens), on te traite souvent comme une merde qui n'as rien a dire... je généralise pas mais j'ai suffisement vécu ça pour ne plus jamais vouloir foutre les pieds dans les hopitaux publics...
et ben que dire ....................................... un beau tissu de co**erie.
t'es pas le seul a être passé par la case hosto on se demande comment on a survécu nous autre qui n'avons pas eu la chance de pouvoir se payer du privé.
Décidément nimportenawak
Clairement, LeVautour pose très mal le Pb, et même de façon caricaturale.
Je pense pouvoir en parler, moi qui suis passé à la fois par la case "public" et par la case "privée", durant la galère de 8 mois que j'ai fait en 2019, 2010 et 2011 réunis.
On sait tous qu'il y a des Pbs dans le public. Ce n'est pas un scoop.
Encore faut-il regarder de près par quels principes respectifs sont régentés le public et le privé.
En clinique privée, on fait du bénéf sur des actes médicaux et chirurgicaux simples et standard.
Par exemple, j'ai été prothésé de la hanche fin janvier à l'ex-clinique du sport qui est privée et qui ne fait pour ainsi dire que de la prothèse de la hanche, de la prothès du genous et de la ligamentoplastie du genoux.
Il font ça très bien, mais ils ne font que ça.
En ravanche, quand il t'arrive vraiment des bricoles graves qui nécessite l'intervention de kadors, ce n'est pas dans ce milieu-là que tu vas trouver la solution, LeVautour... Ne ne fais pas d'illusions !
Le jour où il t'arrivera un truc grave (ce que je ne te souhaite pas, évidemment, eh bin tu seras bien content d'atterrir à la Pitié Salpêtrière ou à Beaujon... même si c'est "public".
Car ça n'est que là que tu pourras avoir à faire aux kaïds qui pourront t'opérer et résoudre ton cas.
Par exemple, moi, quand j'ai été rappatrié d'Af'Sud par avion sanitaire et sur cocon et qu'il a fallu me trouver une solution sur Paris, c'est au CHU Beaujon que j'ai atterri... car ce sont les meilleurs pours les fracas de colonne vertebrale, eux et à la Pitié-Salpête.
C'est pas dans une clinique "privée" qu'on aurait pu résoudre mon cas.
C'est d'ailleurs telllement vrai que même dans certains hopitaux publics comme à Cochin... il n'ont pas voulu de moi...
Le privé et le public ne répondent donc ni aux mêmes beoins, ni aux même logiques.
Dans le public, on résoud des Pbs médicaux qu'on ne résoud pas dans le privé et qu'on ne peut pas résoudre dans le privé. Et on n'est pas là pour faire ni du chiffre, ni du business.
La logique du "public" n'est donc pas une logique de rentabilité, de facto.
En + de ça, les CHU (pour ne parler que des établissements public où il y a le + de problèmes) manquent cruellement de moyens, notamment pour tout ce qui touche au personnel soignant hors chirurgiens et toubibs.
Ca aussi j'ai eu le "loisir" de le tester (...)
Dans ce sens-là, je comprends ce que tu veux dire, LeVautour : c'est vrai que l'accueil du patient (et non pas du "client", comme tu dis) laisse à désiser.
On sait pourquoi : pénurie d'infirmières, pénurie d'aides soignantes, pénurie de matos (même pour des conneries), pénurie de tout ce qui touche au "collatéral", càd au personnel + ou - para-médical (kinésis, diététiciens, etc...)
Toutes choses qu'on n'observe pas, certes, dans le "privé", qui joue dans des niches "rentables".
Quand je dis "rentables", ça veut notamment dire des niches où il n'y a plus d'investissement en recherche à faire.
Par exemple, pour la prothèse de hanche : on a 35 ans de recul sur cette chirugie, elle est éprouvée, c'est clair qu'il n'y a plus aucune dépense de type "recherche" à amortir dans ce secteur-là.
A CONDITION, TOUTEFOIS, que le "client" (comme tu dis, LeVautour) puisse se le payer (ou qu'il ait la "mutuelle qui va bien" - ce qui revient au même.
Or ce n'est pas donné à tout le monde, ne prends pas ton cas pour une généralité, LeVautour...
===> là, on pose le sempiternel problème de la médecine dite "à 2 vitesses" !
Par exemple, quand je me fais poser une PTH à l'ex-clinique du sport : c'est aussi parce que j'ai les moyens de me payer les dépassements d'honoraire.
Si je n'avais pas pu, j'aurais poireauté 3 ou 4 mois de plus... et je serais probablement allé dans le "public".
C'est aussi simple que ça.
Donc ça ne sert à rien de jeter la pierre au "public" comme tu le faisais là, LeVautour : c'est très superficiel, comme analyse...
Même si, c'est vrai... il y aussi des problèmes d'organisation dans le public qui, sur le long terme, pourraient être en partie au moins résolus, si l'on adoptait des politiques plus rationnelles, plus lucides et surtout... moins "de court terme".
Et si l'on claquait moins de tune pour aller faire les cons en Lybie ou en Afghanistan (ou pour renflouer le secteur financier de la banque privée qui se met en faillite... en fait sur le dos du contribuable), bin c'est clair qu'on en aurait plus pour nos hopitaux publics... C'est aussi simple que ça.
En résumé : si je me fais opérer de la pendicite, je vais clairement dans une clinique privée. D'autant plus que j'ai les moyens de me la payer.
Mais si je me fracasse le crâne et que ça nécessite de la neurologie de pointe... bin c'est pas dans le "privé" que je vais pouvoir aller !
Je serai bien obligé d'aller dans le "public" et surtout je serai bien content d'avoir à faire aux kadors du "public", pour ça...
Même si, en termes d'hébergement, je sais pertinnemment que je ne serai pas... à l'hotel !
D'ailleurs, il y a une chose symptomatique dans la façon dont tu en parles là, LeVautour : tu parles de "client" en parlant du privé...
... alors que dans le public, on ne parle que de "patients". Toute la différence est là, en vérité !
J'espère bien avoir expliqué pourquoi le discours du Vautour était ici très réducteur et ne posait pas le problème comme il se doit.
J'en parle ici longuement car c'est un suejt qui me tient à coeur, étant donné ce qui m'est arrivé dernièrement.
a+
olm
levautour:
Bon aller je me fais une réponse globale et détaillé à cette (petite) polémique.... je comprend ce que tu dis et "l'angle" adopté mais je suis en désaccord sur une partie de tes arguments
Il est vrai que lorsque l'on vit prés d'une très grande ville, avec un CHU et avec un service en rapport avec le "problème" et que de plus le "Prof" est dispo ce jour là et que la cas l'intéresse, c'est là que l'on sera le mieux soigné... je te le concède !!! mais il me semble que c'est une petite minorité de cas.....
Quant on ne réunis pas de telles conditions par contre le GRAND risque dans le public c'est que l'on est vu, et, pour commencer, soigné par des INTERNES, c'est à dire des DEBUTANTS.... OUI il faut bien apprendre mais moi je préfère qu'ils apprennent sur les autres.... et pour être tout à fais honnete je trouve parfaitement anormal et illogique que ce qui est urgent, les urgences, et donc nécessite un diagnostique rapide et de l'expérience, soit confié dans nos hôpitaux publics à ceux justement, qui sont les moins expérimentés.
J'ai à deux reprises dans ma vie eut des accidents (avant mon accident en parapente) qui ont nécessité des opérations... dans le public à chaque fois ça a été une cata à tous points de vue.... je ne parlerai meme pas de "l'écoute", du "confort", de la "prise en compte de la douleur" mais juste du "médical"... à ces deux reprises j'ai du me faire transférer d'urgence dans des cliniques privées spécialisées qui ont du ré-opéré pour rattraper les conneries et pour l'un des accidents j'en ai encore des séquelles... une GRAVE erreur d'un interne qui a fait halluciner le chirurgien qui à du ré-ouvrir pour réparer (plainte classée sans suite bien évidement....)
LA SEULE FOIS ou les choses se sont bien passées dans le public c'est lors de l'accident de parapente ou l'interne de l'hosto (voir lien en fin d'article), presque en douce, m'as "glissé" que mon cas nécessitait des "vraies compétences" et qu'il préférait donc m'envoyer dans un service de pointe spécialisé en neurochir.... dans le privé.... et à dit ça en regardant par dessus son épaule... en douce.... qques jours plus tard (dans un autre hôpital public CHG de la région) une femme tomberas dans un escaliers, se casseras elle aussi la L1... au bout des qques jours elle attérira dans le m^me service que moi, dans le privé à Toulouse... lésions irréversibles car soignée (transférée) trop tard...
Les "kadors" qui ne peuvent pas être "profs" vu le nombre limité de chaires dans le public SONT dans le privé.... donc si tu tombe dans le public sur un prof ok c'est génial MAIS sinon tu pourra trouver aussi compétent dans le privé et tu pourras choisir... contrairement au public ou tu choisira juste de subir celui qui hériteras de ton cas... rien que sur Toulouse deux service de neurochir sont AU MINIMUM aussi réputés que celui du CHU et fut un temps le public envoyait dans l'un d'eux les opération de tumeurs profondes du cerveau (expérience douloureuse d'un TRES proche parent)....
J'ai de NOMBREUX exemple des conneries graves d'internes et d'amis qui ont du aller faire rattraper le coup dans le privé... et à compétences égales, au moins, on y est bien mieux traité...
c'est juste mon expérience mais, franchement, je connais tant et tant d'ami qui ont la meme que.... etc....
ci-joint le dernier "exploit" de la "chose" qui porte le nom d'hôpital public dans la ville la plus proche de chez moi .... les "exploit" de ce coup-gorge sont nombreux.... les urgences du la grande clinique privée du secteur sont bien plus fréquentées depuis pas mal de temps et pas pour rien :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/12/1080157-Montauban-Seule-elle-accouche-elle-meme-a-l-hopital-son-bebe-meurt.html
aileF:
mon expérience de motard tout cabossé (le parapentiste encore intact, ouf) ne peux qu'aller dans le même sens Levautour.
MichelM:
Bah beuh ben,
de mon coté (et y'a sans doute pas que moi) je connais plusieurs exemples qui ont été particulièrement baclés dans le privé.
Donc ?
aileF:
donc....
TOUS DES CHARLATANS ! :canape:
comme pour les garagistes (dont le boulot n'est pas si éloigné que ça en fait ;) )
ok, :sors:
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