arbrissage !

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Christian-Luc:
Citation de: Gilles Silberzahn le 29 Juillet 2013 - 17:42:43


[Edit] Et je rajoute que si tu te poses des questions sur ma pédagogie, voilà une réponse : si un élève me fait une grosse connerie, alors que je lui ai correctement donné la bonne consigne, je te confirme que je suis plutôt pour un enseignement à l'ancienne, et que le débriefing va prendre l'aspect d'une bonne grosse soufflante dans les bronches. Pas plus tard qu'il y a 15 jours, j'en ai un qui est redescendu à pied, parce qu'il avait oublié... son accélérateur...


OK, chacun sa méthode. Toutefois, quand on regarde les différents niveaux du passeport FFVL, la gestion de l'accélérateur n'est mentionnée qu'à partir du niveau BLEU, pour le brevet de pilote, et sauf erreur de ma part, pas avant (niveaux blanc, jaune, orange, vert - brevet initial). Il est vrai que je ne suis pas moniteur, et que je devrais probablement la fermer dans le cas présent ne connaissant pas complètement les circonstances du vol de crashman, mais un débutant qui n'a que NEUF vols ne devrait pas avoir à s'occuper de son accélérateur, sachant qu'il faut connaitre toutes les conséquences de l'usage de l'accélérateur, et l'avoir installé, réglé correctement avant de l'utiliser. Ce n'est généralement pas à 9 vols que l'on en est capable.

En l'occurrence, si j'étais crashman, je tirerais la conclusion suivante de cette expérience:

1) ce n'est pas forcément parce que quelqu'un (qu'il soit moniteur, ou a plus forte raison qu'il ne le soit pas) te dit que tu peux te mettre en l'air que ça te dispense d'analyser la situation par toi même. Au bout du compte, comme dit le dicton "c'est toi le pilote" et c'est toi qui va devoir assumer le vol

2) plutôt que de monter tout de suite un accélérateur je me dirais: comment puis-je savoir si j'ai besoin d'un accélérateur ou pas, et je me dirai qu'avant de voler ben faudrait que je regarde la météo, et que sache estimer si la brise est forte ou pas, si le vent météo est fort ou pas, s'il y a des risques que ça devienne fort une fois en vol, voire j'investirai dans un anémomètre...

3) je me garderai dans un coin de tête que dans notre activité, la vitesse est une alliée, que l'accélérateur est un accessoire important (mais que quelquefois, y en a pas besoin, pasqu'on a des trims à la place), et qu'il faut apprendre à s'en servir intelligemment dès que sa progression le permet


Gilles Silberzahn:
En matière de pédagogie, il n'y a pas que les vols qui partent du Col de la Forclaz et qui finissent à Doussard le 15 juillet à 9:00 du matin. Il n'y a pas non plus que les vols que chacun ici a pu faire pendant son stage init.

Il y a une grande multitude de sites, combinée à une grande multitude d'aérologies, combinée à une grande multitude d'individus. On va ajouter là dessus les caractères et compétences de chaque membre de l'équipe enseignante, et tu comprendras facilement que tout l'art d'un (bon) moniteur est de mettre en adéquation tous ces facteurs.

À partir de là, le passeport de Vol Libre n'est qu'un support et l'adapter un signe d'intelligence. L'objectif du niveau vert est l'autonomie sur site connu en conditions calmes. Si c'est à ce niveau que je veux emmener mon élève, et que mon site nécessite de savoir gérer les oreilles accélérées, je lui apprendrai avant de lui filer son brevet initial.

Moi, j'adapte tellement qu'il est rare qu'un élève fasse du gonflage avant le 3ème jour, et qu'il y passe plus de 2 demi-journées.


--
Gilles

Willow16:
Citation de: Gilles Silberzahn le 29 Juillet 2013 - 23:23:11



Moi, j'adapte tellement qu'il est rare qu'un élève fasse du gonflage avant le 3ème jour, et qu'il y passe plus de 2 demi-journées.


--
Gilles


Salut Gilles,
entierement d'accord avec toi, l'adatation est le propre de l'homme...et le parapente demande un max d'adaptation (on devient des super-hommes en somme  :sors: )

par curiosite, tu fais faire quoi a tes eleves les 2 premiers jours si ils ne font pas de gonflage? Vol biplace pedago, cours theorique...
merci

olivierR:
Citation de: Gilles Silberzahn le 29 Juillet 2013 - 23:23:11


À partir de là, le passeport de Vol Libre n'est qu'un support et l'adapter un signe d'intelligence. L'objectif du niveau vert est l'autonomie sur site connu en conditions calmes. Si c'est à ce niveau que je veux emmener mon élève, et que mon site nécessite de savoir gérer les oreilles accélérées, je lui apprendrai avant de lui filer son brevet initial.


Mais il arrive, parfois, que meme un cador du parapente ou un moniteur, puisse  se faire surprendre par un brusque changement météo sans que ce soit vraiment de la faute de qui que ce soit (ça ne t'ai jamais arrivé?). Et que meme un site qui ne necessite pas en général de "savoir gérer les oreilles accélérées" réserve parfois quelques surprises.  Shit happens. Bref, sans en savoir plus que ce que nous raconte crashman, incriminer le pilote ou son encadrant c'est un peu juste du blabla de forum. (et perso, j'aurais eu du mal à gérer l'accéléro en plus de tout le reste à mon 9eme vol)

Gilles Silberzahn:
Citation de: Willow16 le 30 Juillet 2013 - 01:45:08


par curiosite, tu fais faire quoi a tes eleves les 2 premiers jours si ils ne font pas de gonflage? Vol biplace pedago, cours theorique...
merci



Bi péda et théorie en relation directe avec ce qu'ils ont vécu. Mes élèves passent au gonflage quand ils sont capables de se placer en bi dans la masse d'air en sécurité et poser en autonomie. Bref, tout le vol sauf le déco. J'ai pas encore trouvé le moyen de faire faire le déco au passager en bi ; je pense que de toute façon, la participation du non-pilote en bi est trop importante pour qu'un élève puisse en tirer quoi que ce soit de positif. Et c'est pour ça qu'en deux séances de gonflage, ils abordent déjà le face voile. Ils savent ce que ça fait de déplacer son corps ou de tirer sur une commande et progressent très vite.

Ce type de formation est basé sur le fait que le parapente et le delta sont les seuls sports aéronautiques où on envoie un élève dans le ciel en solo sans qu'il n'ait jamais quitté le sol des pieds sous ce type de machine. Dans toutes les autres activités, on apprend d'abord en binôme.

En plus, cette méthode est bien adapté à moi ; d'abord parce que je suis seul BE en Guyane et que je peux pas être en même temps au déco et à l'atterro. Donc, avoir des élèves qui savent déjà atterrir, c'est reposant. Ensuite parce que quand tu envoies un élève pour la première fois dans le ciel en formation classique (sans bi péda), l'élève est stressé, et très souvent le moniteur aussi. Et je considère que j'ai suffisamment de cheveux blancs comme ça... Et enfin, parce que le parapente ne me fait pas vivre. C'est juste mon deuxième métier. Parce que s'il me faisait vivre, le prix de ces stages qui sont en fait quasiment des cours individuels devrait être au moins doublé pour être viables.

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