Accident st Quentin sur Isère
Man's:
@leonardo : Désolé si je t'ai heurté avec mon ton péremptoire, qui ne s'adressait pas spécialement aux dinosaures (dont nombre ne savent d'ailleurs tout simplement pas du tout décoller face voile ;) ), mais se voulait un message simple et clair de mise en garde à l'endroit de ceux qui ne connaissent pas ce déco. Comme je disais, la seule consigne que j'ai donné au débutant qui m'accompagnait était de décoller face voile, et tout s'est parfaitement bien passé pour lui. Personnellement, à chaque fois que je vois un déco dos voile à Montaud, avec la voile qui part loin devant la plupart du temps, ça me stresse, ne t'en déplaise ; et pour ce qui est du déco en biplace à Montaud, pour ma part, je ne peux le concevoir que face voile et alimenté ; comme quoi, chacun a son avis...
Il semble en tous cas que nous sommes tous d'accord (à part flaille, mais je ne sais pas s'il a réellement pratiqué le déco de Montaud) sur la difficulté de s'arrêter à Montaud. Pour moi, l'intérêt du face voile est que, s'il est bien exécuté, il n'y a justement pas à s'arrêter puisqu'on a pu tout contrôler (sans être particulièrement en équilibre) avant de se retourner et d'avoir à peine à s'élancer, tandis que le dos voile va nécessiter une course puis un arrêt, du moins un ralentissement pour la tempo et le contrôle.
Et idem au Grand Ratz, si je suis d'accord qu'il vaut mieux se placer en bas que sur le plat, ça ne me viendrait pas à l'idée de décoller dos voile (en fait, je l'ai fait une fois il y a fort longtemps pour tester un déguisement pour la Coupe Icare et me suis promis que c'était la dernière fois), à fortiori si ça pulse ; peut-être une question de génération d'apprentissage ? (en tout cas, on m'a toujours appris à favoriser le déco face voile sur une pente alimentée).
chatmalo:
Pour ma part c'est pareil, j'ai toujours décollé en face voile au Gd Ratz, je ne conçois pas ça autrement. Les deux autres décos que j'ai pratiqué avec autant de pente que sont le décos de Chalais (au dessus de Voreppe) et le déco du Col Rodella (dans les Dolomites) c'était aussi en face voile et à Montaud je n'imaginais pas faire autre chose (j'ai pas encore pu tester vu que mon premier vol sur ce site s'est transformé en opération de secours). Mais quoi qu'il en soit, je me sens tout à fait capable de gérer ça en face voile alors que je sais d'avance qu'en dos voile je finirais dans les souches ou les IPNs...
Chacun sa méthode, tant qu'on la maîtrise et que ça fonctionne. Ce qui compte c'est de réussir son envol pour se faire plaisir en l'air.
flaille:
Citation de: Man's le 04 Juin 2014 - 23:44:59
@leonardo : Désolé si je t'ai heurté avec mon ton péremptoire, qui ne s'adressait pas spécialement aux dinosaures (dont nombre ne savent d'ailleurs tout simplement pas du tout décoller face voile ;) ), mais se voulait un message simple et clair de mise en garde à l'endroit de ceux qui ne connaissent pas ce déco. Comme je disais, la seule consigne que j'ai donné au débutant qui m'accompagnait était de décoller face voile, et tout s'est parfaitement bien passé pour lui. Personnellement, à chaque fois que je vois un déco dos voile à Montaud, avec la voile qui part loin devant la plupart du temps, ça me stresse, ne t'en déplaise ; et pour ce qui est du déco en biplace à Montaud, pour ma part, je ne peux le concevoir que face voile et alimenté ; comme quoi, chacun a son avis...
Il semble en tous cas que nous sommes tous d'accord (à part flaille, mais je ne sais pas s'il a réellement pratiqué le déco de Montaud) sur la difficulté de s'arrêter à Montaud. Pour moi, l'intérêt du face voile est que, s'il est bien exécuté, il n'y a justement pas à s'arrêter puisqu'on a pu tout contrôler (sans être particulièrement en équilibre) avant de se retourner et d'avoir à peine à s'élancer, tandis que le dos voile va nécessiter une course puis un arrêt, du moins un ralentissement pour la tempo et le contrôle.
Et idem au Grand Ratz, si je suis d'accord qu'il vaut mieux se placer en bas que sur le plat, ça ne me viendrait pas à l'idée de décoller dos voile (en fait, je l'ai fait une fois il y a fort longtemps pour tester un déguisement pour la Coupe Icare et me suis promis que c'était la dernière fois), à fortiori si ça pulse ; peut-être une question de génération d'apprentissage ? (en tout cas, on m'a toujours appris à favoriser le déco face voile sur une pente alimentée).
J'y ai vole a plusieurs reprises, par vent cul, nul, par brise, et vent fort. en bi notament, par vent nul et fort.
Je pense que lors de ma QBi on m'a reappris a decoller en faisant juste 2 pas pour donner l'impulsion, en s'arretant ensuite pour laisser le temps a l'aile de monter (meme le vieux beta 3 monte niquel sur les pentes de Montaud par vent nul), a plus forte raison quand il y a de l'inclinaison, et a plus forte raison encore quand il y a de la brise, ou un seul pas est necessaire.
Malheureusement, je constate souvent que ceux qui pratiquent le dos voile ne s'arretent pas de courir pendant que la voile montent, et ils sont deja lances dans la pente alors que la voile n'est pas forcement bien arrivee au-dessus de la tete. C'est sur que dans ces conditions, pour s'arreter c'est pas gagne. Mais je persiste, 90% des pilotes que je vois faire ne laissent pas le temps a la voile d'ecoper. La decomposition des phases de decollage devrait etre claire dans la tete de tous les pilotes, mais force est de constater qu'elle ne l'est pas. (C'etait egalement mon cas avant de partir en QBI il y a deux ans)
Il y a autre chose dont nous n'avons pas parle. Libre a chacun d'attendre le temps necessaire pour se positionner plus haut sur le decollage, la ou c'est davantage plat, c'est sur que si on veut decoller en rush en sortant du boulot avec 10 pilotes a cote en passant devant tout le monde et en etalant sa voile tout en bas, on s'expose a des risques, mais a chacun de faire son choix en fonction de son niveau de competence, et des risques que l'on accepte de prendre pour soi (et ses passagers).
Bref, toujours pas d'accord.
piwaille:
Citation de: leonardo le 04 Juin 2014 - 22:50:22
Parce que c'est un site où il est très hasardeux de s'arrêter
hors du débat face voile/ dos voile, je ne peux que témoigner que la pente raide, l'herbe glissante font qu'il est super difficile de stopper un gonflage.
Je l'ai vécu une fois (et en biplace en plus) :bang:
cela fait la vraie merdouille qui transforme un non événement en le prémisse d'un accident létal.
Encore une fois (et les récits le confirme) c'est l'accumulation des petites approximation à laquelle on rajoute un élément de plus qui font que ça ne passe pas.
non, ne mettez pas la "faute" de l'accident sur un dos voile vs un face voile ...
en revanche les petits défaut que chacun de NOUS peut accepter pris un par un, quand ils se cumulent conduisent à une issue fatale.
leonardo:
Fantastique ! je suis d'accord avec tout le monde !
- avec Piwaille, bien sûr, puisque c'était mon propos initial: désigner une méthode comme intrinsèquement fautive, c'est désigner d'avance certains pilotes comme incompétents. Ce qui est injuste, désagréable et... dangereux; car si on se met à décoller "comme tout le monde" et non comme on le sent bien soi-même, on se met en danger.
- avec Flaille, sur la bonne gestuelle (et d'autant plus à l'aise pour le dire que je ne suis pas exemplaire sur ce point, mais je me soigne !)
- avec Man's, sur un point, c'est qu'il vaut vraiment, mais vraiment mieux ne pas avoir à s'arrêter à Montaud.
Mais c'est pour cette raison même que je maintiens que le dos-voile a des vertus. Si c'est difficile de s'arrêter en marche avant, je vois pas comment ça peut être plus facile à reculons. Oublions bien sûr l'hypothèse du gros bourrin -cas qui donne forcément raison à Man's- mais prenons le "bon pilote" genre Flaille. Tant que la voile n'est pas montée, au pire, il glissera sur le cul, et pas à la renverse tête première dans la pente. Dès que la voile est en haut, il est en position de pilotage sans aucune transition, alors que le face-voile est alors en phase de retournement.
Du récit de l'accident, je lis que le pilote a eu son incident dans le tout début de la phase d'envol: s'il avait été en train de détwister ou juste après, je crois que ça ne l'aurait pas aidé.
Moi, dimanche, j'ai décollé face voile, c'est juste un choix dicté par des circonstances particulières, le coup d'avant, j'avais décollé dos voile. Quand je le fais, je sais qu'il y a toujours des mecs qui ricanent sur le spot en suggérant que ceux qui le font ne savent pas faire autrement. J'ai très fortement tendance à penser en retour que beaucoup de pilotes ne savent pas (plus?) décoller dos voile, et quand c'est bien fait, comme le dit Flaille, c'est une technique très supérieure à ce qu'on voit très souvent sur les spots, en tout cas pour désengorger les décos! Les "dos-voile" ne passent pas des heures à faire du gonflage sur les décos!
Le face-voile est clairement plus élégant quand il est parfait (-est-ce toujours le cas?), mais sur un déco "one-shot" où toute interruption est hasardeuse par une méthode ou une autre, je préfère radicalement le dos-voile.
Chalais, Montaud (y compris la Buffe et même le tremplin delta !) , Grand Ratz, et des pires ... j'ai fait tous ces sites avec des Edelweiss qu'on n'aurait pas craint de décoller face voile !!!!
Donc aujourd'hui, j'adapte mon choix au feeling du moment, et ça me met très mal à l'aise, quand un de mes potes dont l'expérience est indiscutable décolle dos voile d'entendre des sarcasmes et de constater que cela fait l'objet d'un jugement négatif a priori.
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