Accident mortel sur une compétition B

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dravier:
Mon message "La vérité" a été déplacé dans "Flood" peu importe mais encore une fois

"On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte, et l'on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère."
Denis Diderot

On est fier de nos réussites et ceux qui gagnent des compètes peuvent en être fier.......mais acceptons aussi la réalité car certaines fois cette performance a été réalisée à quel prix ? Avec quelle prise de risque ? Avec quelle marge de sécurité par rapport à la MORT ?

Quand je met le mot "MORT" je suis bien conscient de son impact car il ne plait à personne, ben oui merde on ne fait pas du parapente pour mourir !!!!!!
"Accident" vous aurait été BEAUCOUP plus supportable comme mot dans ma phrase.....mais la vérité est là et j'en suis le premier désolé !

PUTAIN quand je vois les conditions certaines fois et les pilotes qui sont en l'air !
Peu importe s'ils sont très bons et si ces pilotes font partie des meilleurs pilotes du monde........s'ils se sentent meilleurs que les éléments climatiques du jour et s'ils veulent braver cette mère nature c'est aussi leur droit.......on fait du vol libre...ya pas trop de règles aujourd'hui en france.....alors j'en profite et c'est mon choix, c'est mon droit.........et tant mieux......mais faites le en silence MERDE faut pas être fier de cela.
Quel intérêt de déclarer un triangle FAI de 70km CFD par vent fort alors que vous avez le niveau pour en faire 250 !!!!!!!
Quelle image ces pilotes de talent donnent donnent-ils aux jeunes ?

Putain si ces pilotes là pouvaient AUSSI montrer l'exemple et ne pas décoller ou poser.....que feraient tous les autres moins bons qu'eux ? Pensez-vous qu'ils voleraient dans ces conditions ?

piment:
Paul, je trouve un peu facile de reporter la responsabilité sur les pilotes à propos du choix de se mettre ou non en l'air. A priori le DE est quelqu'un d'expérimenté et qui connait bien son site, il devrait être digne de confiance pour quelqu'un qui n'a jamais volé sur le site en question. J'ai participé à l'organisation de quelques compets, jamais au grand jamais on n'aurait envoyé des manches à Hautacam dès que la neige est remontée et le mois de mars arrivé (et pourtant on avait parfois la pression de la station), ni des manches depuis Aucun avec du sud même si c'est volable.
Après une dizaine d'années de compet j'ai appris à me méfier de certains sites et des capacités de certains DE à bien juger des conditions du jour et de leur évolution mais les premières années si le DE et le comité de pilotes disaient que ça le faisait ben j'y allais, comme les autres.
Et j'en ai vécu comme Gattou des manches qui dégénèrent avec quelques fois la lucidité d'aller poser et d'autres fois se dire qu'il reste juste 5 bornes et que ça va le faire malgré l'orage... Et dans ces cas l'annulation soit elle n'arrive jamais soit elle arrive bien tard.....

JC - MARSEILLE PARAPENTE:
D'accord avec Piment. Les DE sont "SACHANT" et évidement,  les compétiteurs se livrent à son analyse. Mais quand Paul dit qu'il n'y a rien de bon à fouiller de ce côté là, je suis aussi un peu d'accord, sous peine de voir tout disparaitre...

Après, je pense que la Fédération Française de Vol LIbre est sur la bonne voie, il faut absolument durcir les conditions d'obtention du Brevet de Pilote Confirmé Pour accéder à la compétition. Jusqu'à aujourd'hui, c'etait du n'importe quoi. Je félicite à cet égard l'initiative de la ligue de vol libre RHONE ALPES qui a durci très sévèrement les conditions d'obtention du brevet de pilote confirmé :

    La partie pratique correspond à la validation de toutes les compétences du niveau marron de votre passeport, concrétisé par la réalisation d'un ou plusieurs vols significatifs.
    Tous les points décris dans le passeport de vol libre du niveau marron (ou cycle n°3) devront être maîtrisés .

Exigence pratique de niveau en Rhône-Alpes pour le brevet de pilote confirmé (ceci constitue une recommandation de niveau type à destination des évaluateurs) :

Le pilote candidat devrait :

    avec une voile de type homologation EN B
    avoir une expérience de vol d'au minimum une saison
    avoir réalisé un stage de pilotage/SIV
    avoir réalisé au minimum trois vol différents de 20km (de préférence déclarés en coupe fédérale de distance)
    montrer une aisance réelle de pratique sur site et hors site (lui permettant d'assumer sa sécurité)


Nous n'en sortirons que par la formation, mais c'est urgent !!

Jc

dravier:
Citation de: jc de cuges le 18 Mars 2012 - 15:35:22

Exigence pratique de niveau en Rhône-Alpes pour le brevet de pilote confirmé (ceci constitue une recommandation de niveau type à destination des évaluateurs) :

Le pilote candidat devrait :

    avec une voile de type homologation EN B
    avoir une expérience de vol d'au minimum une saison
    avoir réalisé un stage de pilotage/SIV
    avoir réalisé au minimum trois vol différents de 20km (de préférence déclarés en coupe fédérale de distance)
    montrer une aisance réelle de pratique sur site et hors site (lui permettant d'assumer sa sécurité)
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J'aime bcp....en tout cas c'est rationnel je trouve !

paul:
Citation de: piment le 18 Mars 2012 - 15:17:04

Paul, je trouve un peu facile de reporter la responsabilité sur les pilotes à propos du choix de se mettre ou non en l'air.


Tout à fait d'accord avec le durcissement du cursus, mais sans oublier les laissés pour compte : nombre de pilotes comme de moniteurs n'ont pas suivi de recyclage de leurs compétences pendant un temps où l'on est passé de 3.5 à plus de 10 de finesse.

La seule chose que je peux dire en tant que pilote lambda, et pour mon modeste niveau actuel, c'est que les informations que j'avais pu collecter sur internet avaient suffit samedi à me dissuader d'aller voler ce dimanche où que ce soit sur le versant nord des Pyrénées centrales.

Comme le souligne Sylvain dans sa lettre ouverte, tout pilote confirmé a accès à ces informations et doit en mesure de les interpréter quand elles présentent des signes de danger pour la pratique, à fortiori quand le pilote se prépare à un vol de performance.

Je dois totaliser entre 500 et 600 vols en 25 ans, dont pas mal en cross, au départ du MOURTIS, dans des conditions qui permettaient avec 7.5 de finesse de tourner à Loudenvielle et retour par les crêtes du Luchonnais, ou de rejoindre Guzet par devant Crabère, etc.>.

Je n'y prêtant plus y être un bon pilote, car on ne peut plus s'engager de la sorte quand on n'est pas en parfaite condition physique et ne peut voler régulièrement plus de 100 heures par an, ce qui n'est plus mon cas.

Mais je peux témoigner que l'on pouvait y faire 150 vols cette dernière douzaine d'années sous des ailes intermédiaire perf sans y connaître une seule fermeture.

Question de choix et d'objectifs, là aussi.

Mais pour ceux qui prendrait mes commentaires et analyses pour distantes et/ ou consensuelles, je vous prie de croire que c'est tout le contraire.

J'ai été pendant 15 ans président des Ailes du Mourtis et suis à l'origine des conventions de site qui permettent encore d'y voler <je dis "encore" car rien n'est gagné en zone Natura 2000>.

Avec en plus un passif de compétiteur contestataire et mon engagement en matière de sécurité, je suis mal placé pour porter un avis objectif sur la programmation de compétitions de parapente au Mourtis.




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