Accident classique
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Flyin Matmute:
si un pilote flippe à cause de la vitesse, ne doit-il pas se répéter vitesse = sécurité ? moi en tout cas, ça m'est arrivé de me le dire à moi-même..
Derob:
Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

Citation de: choucas le 16 Mai 2018 - 14:15:45

Donc ça se travaille je pense. Il faut s'habituer, lorsque les conditions sont calmes, à faire des PTU super académiques et à analyser chaque atterrissage afin d'améliorer le suivant. Par cette répétition, chaque pilote va anticiper de plus en plus.

Citation de: poupet vol libre le 16 Mai 2018 - 13:48:58

Le problème est plutôt une erreur dans le procédé d'évaluation de la vitesse air,  évaluation visuelle au lieu de sensitive,  bon nombre de pilote sont encore persuadés qu'un parapente vole différemment ( rendement aérodynamique et vitesse air ) selon que l'on est vent de face ou vent de cul, problème de regard aussi car si on regarde trop le sol et pas assez la trajectoire on a une impression de défilement augmenté

On est d'accord sur le constat, mais comment éviter ce reflexe de freiner en branche vent arrière ?
Lorsqu'on voit arriver pleine balle l'arbre du fond de terrain difficile de mettre son regard ailleurs, si on répète les PTU par temps calme on ne s'habitue pas à voir défiler le sol à 50km/h.
[...]


Peut-être en prenant le contre-pied, c'est à dire en étant systématiquement "freiné" (pas les mains sous le cul, hein !) durant toute la phase d'approche (sauf la finale bien sûr), zone de perte d'altitude incluse, et ce, dans les conditions calmes, comme ventées. Cela présente 2 avantages :
*) ralentir son aile permet de se donner du temps, donc une meilleure prise d'information, une meilleure prévision de trajectoire ; à l'inverse de "subir" son approche qui va trop vite.
*) cela permet d'acquérir la bonne habitude de tourner en relevant la main (extérieure) sans bouger l'intérieur, plutôt que d'enfoncer la commande intérieure (sans limite fixée).

Je précise que ce n'est pas mon idée, mais que c'est la remarque qui a été faite à tous les pilotes de mon club par les moniteurs lors de journées "voler mieux" consacrées au déco et atterro l'année dernière. Je m'y attèle depuis ce jour, et je constate que mes atteros (approche incluse bien entendu) sont bien meilleurs, plus précis dans leur construction, plus précis sur la zone de poser, et bien plus confortable.

Précautions d'usage pour les débutants qui liraient : pas "trop" de frein bien sûr, et d'autant moins si présence de gradient probable ; le relevé de main pour la prise de vitesse dans la finale reste progressif (pas d'abattée !), donc ne pas s'y prendre au dernier moment ou ne pas relever entièrement si manque de temps.

Je ne suis pas sûr que ça règle entièrement le problème soulevé par ce fil ; je crois qu'on s'est tous fait surprendre au moins une fois au début par la "dérive" subie lors d'un virage "branche arrière -> branche de base" en vent fort en approche. (d'où l'importance d'une voile tolérante lorsque qu'on débute, car il n'y a pas que la gestion lors du vol qui compte).

Derob
Guy67:
 :+1: Choucas
Les reflexes en parapente ne sont pas automatiquement ceux du piéton.
Comme pour beaucoup d'activités il faut faire et répéter ses "gammes" avant de se lancer dans l'aventure.
poupet vol libre:
tu a donné la bonne réponse brandi, ne pas faire voler les élèves que dans des conditions " calmes " quand je dis calme ce n'est pas nécessairement de la turbulence, mais on peut travailler les branches vent arrière avec du vent ou de la brise et un mono a la radio qui utilise le bon vocabulaire pour faire comprendre la nuance entre défilement sol et vitesse, et aussi d’accord avec JustinBieber, l'autonomie sur site connu en condition calme ( brevet initial ) n'est pas encore l'autonomie
choucas:
Salut

Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

On est d'accord sur le constat, mais comment éviter ce reflexe de freiner en branche vent arrière ?

En se persuadant que c'est une erreur de voler freiner... Mais c'est autant valable vent de face que de dos

Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

Lorsqu'on voit arriver pleine balle l'arbre du fond de terrain difficile de mettre son regard ailleurs, si on répète les PTU par temps calme on ne s'habitue pas à voir défiler le sol à 50km/h.

1° Si ton regard est loin (pas au sol), l'impression de vitesse diminue.
2° Si tu fais une PTU en regardant l'arbre au fond tu terrain, c'est que tu as déjà une grosse lacune au niveau du regard... On regarde là où on veut aller et non l'obstacle !
3° En voyant en vent arrière ta cible arriver à ton niveau, si tu trouves que ça va vite, tu auras naturellement tendance à amorcer un virage vers elle
4° Si tu n'es pas dans une manœuvre d'évitement, il me paraît difficile de finir en négatif

Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

Un instructeur SIV disait qu'il fallait faire une autorot non pas pour se la péter mais pour avoir vécu une fois cette situation afin de ne pas être perdu quand ça arrive.

C'est vrai que c'est troublant la première fois. Pourquoi pas. Mais il y a beaucoup d'autres choses à voir en SIV avant ça. Et un pilote qui se retrouverait accidentellement en négatif en approche a à mon avis pas mal de truc à voir avant !

Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

En école on apprend à accepter la vitesse avant l'arrondi, ne faudrait-il pas aussi apprendre à accepter la vitesse vent arrière ?

Il ne faut pas croire qu'on arrête de faire voler les élèves dès qu'il y a 10 km/h de brise. Il y a parfois 20-25 ce qui correspond je pense à la situation décrite.
Et personnellement, les seuls cas de négatif ou de fort roulis que j'ai vu en approche, c'était des pilotes qui avaient des approches mal construites, un regard perdu et un stress perceptible bien avant de rentrer en vent arrière.
Le problème ne vient pas des écoles je pense, mais plutôt de l'inadéquation entre le niveau de certains pilotes et les conditions aérologiques.

Citation de: brandi le 16 Mai 2018 - 14:27:31

Quel message transmettre à ceux qui sont autonomes sans avoir forcément les bons reflexes dans ce cas de figure ?

Comme dit plus haut :
Travailler les PTU encore et encore en conditions calmes. J'ai du mal à croire que le pilote à qui ce genre d'accident arrive soit "nickel" sur l'ensemble de ses approches.

Je pense que Patrick ne me contredira pas. Quand j'entend un pilote me dire : "Oh Samoens c'est over facile tellement c'est grand", je n'ai aucuns doutes quad au fait que ce pilote n'est pas capable de poser à Samoens en PTU et sans S dans le VRAI terrain. Et donc ce pilote a encore beaucoup de choses à apprendre avant de faire un SIV.
La base du pilotage, c'est décoller et poser propre. Nous en parapente, dès qu'on sait plus ou moins s'arracher du sol et se poser sans se faire peur, on veut jouer en thermique et changer de voile. C'est ça le problème !

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