Il était une fois au peuil...
Il est des endroits dans la vie où l'on se retrouve marqué au fer rouge par l'empreinte qu'il nous laisse tant le lieux nous est parut magique alors qu'aux autres il paraîtrait tout simplement banal. C'est ce qu'il m'est arrivé avec le plateau du peuil. Je dois admettre que si j'ai commencé le parapente, il y a eu l'influence familiale, la volonté de s'élever
mais aussi et surtout le rêve de pouvoir contempler ce plateau depuis les cieux.
Il est difficile d'imaginer le bonheur que j'ai pu éprouver les nombreux samedis où j'y suis monté avec mon grand-père, à parcourir les forêts de ce lieux que j'imagine ressembler au paradis si celui-ci existe
; à récolter des champignons ou tout simplement à m'allonger sur la combe des tourbières et à méditer en observant toujours avec la même joie les crêtes du Vercors de l'Arc Saint-Michel et les forêts verdoyantes qui finissent par habiller les roches tel un manteau de fourrure verte au printemps et en été. Les falaises imposantes, ce qui rend ce lieu aussi magique, c'est le calme. Je n'ai jamais connu pareil endroit pour se reposer. En automne, le vert laisse place à tout un défilé de couleur allant du rouge bordeaux au vert foncé des conifères, et l'hiver fait place à lieux aussi blanc que le cachemire! Bref mon ptit coin à moi!!
C'est donc en toute logique, dans une des plus grande impatiences et des plus grande joies que je n'avais jamais connu alors que je me suis pointé sur place avec ma voile et mon matériel de vol. Je connaissais déjà le décollage, car j'avais observé de nombreux départs durant mes escapades sur le plateau. Je volais depuis déjà quelques temps sur Saint-Hilaire et mon heure de faire une autre expérience était venue.
Je vais sur place avec mon père, et deux copains, met le pieds dans une bouse fraîche et en y déduisant que le passage des vaches y était récent. Je savais qu'il y avait le danger des lignes à haute tensions juste en dessous et qu'il fallait faire attention. C'est donc concentré que je déplie la voile et que je me prépare. Vent de nord-est à 17km/h
, brise de vallée nul et écart de 16°c depuis l'aube, condition idéales, je me lance. Après une petite course, envole à 12h15. Je m'oriente vers la gauche à la recherche d'un thermique qui ne vient pas! Je descend donc, en espérant ne pas devoir poser directement!
Je continue et je finis par me trouver sur un petit éboulis et une forte ascendance à 4 m/s, je tourne et reste dedans pour tenter de monter le plus possible quand je finis par dépasser le plateau!
Je sors et me promène un peut! Quel bonheur de voir tout ces champs! Mais soudain petite ascendance à 2 m/s, je monte et je peux enfin dépasser la combe et voir la tourbière avec assez de marge pour me promener! Mon rêve se réalise enfin...Voir toutes ces nuances du vert foncé au verts clair puis le jaune pâle de la tourbière!
Quand soudain cette même tourbière m'offre une belle surprise!!
Un beau courant ascendant qui me propulse au dessus des crêtes! Je peux enfin voir le plateau dans toute sa splendeur! Je n'ai jamais su trouvé les mots pour décrire le sentiment de joie qui m'animait à ce moment là, si ce n'est que je n'aurais pas voulu qu'il s'arrête!
Puis j'ai pu me servir des crêtes pour tenir un bon moment! Mais comme pour la vie, toutes les choses ont une fin
Donc direction Malhivers et un attéro suffisamment grand pour y poser un avion! Posée à 13h47 soit 1h30 de vol, un des voir le plus beaux des vols que j'ai connu, étant le premier en ce petit paradis!
Voilà, c'est sur cette petite note que se termine ma chronique de mon premier vol au plateau du peuil, situé au dessus de Claix! En espérant que cela vous a plu!
Prochaine chronique: Le plouf le plus long de johnygaufrette!