Si la tolérance sur les 40 cm du BDF , nous a fait parler pendant 1 mois et a mis en en avant l intelligence stratégique OZ, l avancement des points d attache à clairement révélé l esprit plus sombre de la manip....
Bien essayé ....
Là, je ne suis pas sûr que tout le monde comprenne...
Je vais essayer d'expliquer
Pincer le bord de fuite revient à trimmer une voile pour les tests (l'équivalent des trims mécaniques de Gin)
En jouant sur la longueur du bord de fuite,
- on tend celui-ci comme la corde d'un arc, ce qui fait reculer les bouts d'aile et accroit leur incidence en plume
en première approximation, 40 cmm sur le bord de fuite éléveront l'incidence des plumes de 1 à 2 degrés
Effet colatéral : le vrillage ainsi causé accroit l'amortissement, en particulier en lacet et peut améliorer le comportement spirale,
- on réduit le rayon moyen du lobe, ce qui abaisse le bord de fuite d'une valeur non négligeable :
en première estimation, 40 cm causeront une variation de calage équivalant à quelques... dizaines de millimètres sur les "B"
Effet collatéral : il a généralement gain d'amortissement en tangage associé à un recul du centre de poussée.
Sur ce dernier point, dans le cas d'une aile à deux rangées de suspentes, ce déplacement du centre de poussée va provoquer un moment parasite dans le plan des nervures - Ce moment parasite est généralement révélé à l'extrados ou à l'intrados par des plis parallèles à l'envergure.
Ce moment parasite peut avoir des effets positifs sur le comportement d'une aile, notamment pour contrôler les abattées par cabrage automatique du bord d'attaque -Je vous renvoie à l'excellemnt article qu'avait écrit Mickael NESLER (ICARO, entre autres...) sur le sujet.
Mais dans le cas d'une voile de compétition, ces plis sont préjudiciables à la très haute performance recherchée et doivent être effacés ou atténués.
Pour cela, les logiciels de conception intègrent un module de "lissage automatique" qui va recalculer en quelques minutes la position optimale des points d'ancrage des suspentes de façon à "gommer" ses moments (et donc ces plis) parasites.
C'est le "punto finale" d'un processus de développement normal, une fois que le comportement en vol a été validé.
Si un concepteur décide de relâcher les pinces en bord de fuite, il va donc immanquablement parfaire son travail en faisant retourner sa "moulinette" pour achever le travail dans les règles de l'art.
Ce qui va conduire à un nouveau déplacement des points d'ancrage des suspentes avant le lancement en fabrication du prototype suivant.
Etc.