Ouaip, nous avons tous un énorme désir de voler et cela se lit dans les divers posts.
L'iconoclaste du club va donc la ramener et jeter quelques pavés, comme à 20 ans dans un autre contexte.
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En moto, il y a la cylindrée qui détermine la classe dans laquelle on va certifier, puis l'adéquation aux règles du code de la route. Pour les motos de compète, personne n'aurait l'idée de les équiper de clignotants, de phares, d'avertisseurs, de feux de stop etc. On essore la poignée et gaz !
Dans ma jeunesse, on utilisait de l'essence "aviation" hors de prix mais qui améliorait les performances, des huiles de synthèse à 1% et en mécanique tout était permis.
Je me rappelle un gag dans les années 70 : deux pilotes anglais (Grant et Ellis) avaient posé une réclamation à l'arrivée d'une course de 350 contre un concurrent qui les avait battus... avec une 250. Les motos étaient identiques, à la cylindrée près. A l'époque on courait en 500 avec des 352 Yamaha, plus de 350 faisait entrer dans la catégorie 500. Aucun pilote sur Norton Manx ou Linto (des vraies 500) ne posa jamais de réclamation.
Quand la catégorie 750 fut créée, l'OW31 Yamaha rafla tous les podiums mais c'était une 700, un 4-cylindres à base de deux 350 (347 en réalité). Aucun coureur sur Norton, Triumph ou Laverda, bicylindres dépassés, ne posa jamais de réclamation.
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Les enseignements de la compétition améliorent toujours le matériel du client lambda. Qu'on se rappelle les phares à iode et les freins à disque, inaugurés aux 24h du Mans il y a 50ans. Si les voitures avaient toujours des phares à acétylène comme en 1900 et des freins à tambour comme en 1950, je ne suis pas certaine que nous serions sereins la nuit sur les routes par temps humide.
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Mon idée, c'est que la compète en parapente doit faire évoluer le matériel. Au lieu de contraindre les constructeurs en leur imposant une homologation imbécile imaginée dans des bureaux douillets par des gugusses qui n'y connaissent plus grand chose, je suis d'avis de laisser toute liberté aux constructeurs. On définit quelques normes, par exemple un allongement maxi et au moins 2 lignes de suspentes, et pour le reste c'est LIBRE.
Après, il faudra que les voiles de compète soient pilotables par ceux qui se mettront dessous, qui devront donc avoir fait leurs preuves. On créera donc une catégorie régionale (pour les amateurs) avec des voiles EN C standard, une catégorie nationale avec des voiles EN D homologuées et une catégorie inter avec des voiles non homologuées, étant entendu qu'il sera possible de concourir avec une voile homologuée si on en a envie.
J'étaye mon argumentation.
En 2013 et 2014 (ce sera idem en 2015), j'ai participé à l'organisation du Challenge féminin (
Bénédicte si tu me lis) et... il y avait des garçons (
Man's) qui pouvaient voler à condition d'être inscrits en binômes avec des filles. Les premières places au scratch furent évidemment trustées par des IP6, des M6 etc, la plupart des filles volant sous des En C voire des EN B performantes, il y avait même une fille sous une Golden, et elle allait bien ! Le challenge féminin ayant pour objectif de lancer des filles dans la compétition, c'est bien qu'elles se mesurent aux conditions avec du matériel adapté à leur niveau, c'est bien aussi qu'elles se frottent à des pilotes aguerris. C'est comme ça qu'on s'évalue le mieux et qu'on progresse.
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Si j'avais encore l'âge de faire de la compète, ce serait du marche & vol avec ma Diamir.
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Il neige sur Paris et je reste au chaud. Les copains de Planfait m'attendront encore un peu et d'ici-là je vous bassinerai avec mes péroraisons.