Oui enfin d'un autre côté je pense que tous les pilotes sans exception sont à la recherche de progression.
Et c'est heureux ainsi.
En revanche, effectivement ils sont assez peu à être prêts à y consacrer l'exclusivité de leur temps et de leur argent pour cela.
Et justement c'est là que l'on peut voir une incohérences. Pour monter en gammes de voiles, tout le monde ou presque s'accorde qu'il faut accepter l'idée que cela demande de l'engagement en termes de temps de pratique et en argent, les voiles de + en + perf étant de + en + chères. Mais vouloir progresser en tant que pilote sans vouloir changer de voile, cela sembe étonner/déranger.
Ça serait qd même un comble si l'on était obligé de se payer un stage pour apprendre à faire des ronds dans un thermique, un autre pour faire des ronds face planète, un autre pour tirer des lignes droites vers le versant d'en face et encore un autre pour choisir une vache.
Et pourtant les pilotes mordus par différentes pratiques de vol libre n'hésitent pas à "investir" dans differents matériels (Xc, biplace, R&F, acro, été/hiver, etc.) Et même les débuts de carrière sont pour certains prêts à investir dans du matériel hight-level dont ils n'ont pas vraiment l'usage pour s'imaginer disposer de celui qui leur oermettrait aux mieux de donner le meilleur d'eux-même.[/quote]
Le seul gars que je connais qui a choisi ce genre de parcours avait la particularité d'être complètement mordu mais d'être terrifié à peine décollé et lui avait vraiment besoin d'aide.
Etait-il "terrifié" ou peut-être simplement très conscient de la vraie réalité du fait de voler. Réalité qui est que la moindre "erreur" en vol peut amener à l'incident, que le moindre incident peut devenir un accident, que chaque acident peut finir en accident grave voire très grave voire... fatal.
Est ce que le traiter de "terrifié" n'est pas de ta part un jugement de valeur très discriminant, un peu coutumier dans notre millieu liberiste et qui participe un peu à donner un côté "honteux" de vouloir passer par des formations organisées et ordonnées pour progresser plutôt que par de l'empirisme auto-didactique.
Ce qui fait le succès des voler mieux chez nous semble être très lié au côté ludique (ça se passe chez eux et en compagnie de potes) mais surtout au coût. Et oui, parce que qd même, le parapente c'est cher.
Que les actions "Voler-Mieux" aient du succès c'est top. Que cela soit aussi du à leur éventuel côté ludique tans-mieux (bien qu'il soit difficile de le savoir avant d'y participer) Mais si vraiment c'est la subvention de la FFVL qui serait l'élément décideur... je ne pourrai qu'être dubitatif sur le comment les pilotes envisagent leurs budget vol libre. Car cette aide est, même associée à celle de l'assos. organisatrice, de l'ordre du symbolique. Les pilotes seraient donc de vrais pharmaciens dans leurs façons de compter leurs roros ?
Perso je vois plutôt participer dans les actions "Voler-Mieux" la petite frange de pilote convaincu par l'intérêt de refaire régulièrement leurs gammes.
Moi, ce qui me faisait réagir c'est de comprendre à quel point le côté 'foire du trône ' a vérolé le système. À mon époque aussi il y avait de la concurrence. Je viens de retrouver une relique où j'ai gardé toutes les brochures que j'avais rassemblées pour mon premier stage. Mes critères étaient déjà : le prix, le nb de vols minimum, l'éventualité d'un brevet qualifiant/nb de jours investis avec une vraie démarche de mise en concurrence. Et pourtant ma première école 'dimension4' ds le vercors nous avait imposé 4 jours de pente + de la théorie et ils s'étaient levés le cul pour nous emmener voler 1jour sur un site à 2h de rotation parce que ça volait pas sur place. Et ma 2 école à Beuil était en fait une énorme pente école de 400 de deniv où tout le stage se faisait à pieds sans navettes.
A mon avis il n'y a aucunes différences entre le client de 90 et ceux de maintenant. Alors c'est bien gentil de dire que c'est la faute au client qui veut tout tout de suite, mais je ne partage pas cette vision là.
Si on arrive à faire le constat que maintenant la machine en place c'est à qui proposera le plus de vols et qu'elle s'organise uniquement dans cet objectif, il ne fait aucun doute que le mercantilisme des uns se fait avec la complicité des autres. Mais surtout qu'il y a un truc qui a déraillé, car ça c'est pas de la formation.
Que sont-elles devenues, comment ont-elles ont évolué ces écoles de tes débuts en ~30 ans ? Combien de choix d'écoles avais-tu à l'époque ?
Combien de jeunes et moins jeunes candidats liberistes d'aujourd'hui connais tu qui chosireraient ce type de cursus plutôt que les écoles qui leurs promettent le 1er grand vol le 3èm jour et 10 vols en fin de stage ou sinon à minima un prix d'appel top ?
Faisons l'analogie avec l'évolution du matériel discutée sur d'autres fils, peut-on vraiment s'étonner que l'évolution de l'enseignement suivent le même chemin ? La différence n'est t-elle pas justement que les pilotes aujourd'hui, le "client", ils voient eux le parapente comme une foire du trône ou il suffit de se payer le ticket d'entrée pour voler et qu'ils préfèrent miser sur le matos que sur leurs efforts (et temps et argent à y consacrer) pour performer (plutôt que progresser) ???
Sinon, je ne vois pas bien qui reproche aux pros de vivre de leur travail.
Et, constater qu'ils ont fait évoluer leur travail pour en vivre au détriment de la mission qu'ils se sont donné au départ et dont ils pouvaient aussi en vivre, on a le droit de poser cette question sans être flagellé en place publique ?
Ben toi sur l'autre fil, assume au moins ta critique plutôt que constat.
Et pourquoi on serait pas autorisé à te flagellé en place publique ? Tu ne te gêne jamais vraiment quand tu pense que l'avis et conviction d'autrui n'est pas la tienne, seule recevable. (Je mets pas de smiley...)