Salut à tous, je partage avec vous mes impressions de jeune piou piou sur cette voile que j'ai récemment acquis et dont j'ai pu tester les réactions en stage de pilotage.
Il est à noter que je viens d'une voile qui à presque 10 ans (Valluna2) et que les seules voiles que j'ai pu essayer sont alpha5, Sensis, Prion et Mentor3, j'ai donc peu de points de comparaison et il convient de relativiser mes impressions.
Mentor 4S 80/100 chargée entre 97 et 100 en fonction des jours.
Construction: Soignée, belle finition, élevateurs fins bien agréables pour tenir les 4 avants dans une main au gonflage. Le suspentage haut fait un peu flipper quand on est pas habitué au dégainé
(0.6mm, la ficelle à roti donne plus confiance
). Défaut, c'est un vrai ramasse merde, si il y à une brindille dans un rayon de 2km elle est pour moi (je commence à prendre l'habitude de "nettoyer" mes zones de décollage). Les anneaux (céramique ?) à la place des poulies génèrent très peu de frottement, je préfère ça aux poulies.
Prise en main: Gonflage aisé et régulier même avec vent très faible, pas de tendance marquée à dépasser, pas de tendance à arracher. Venant d'une vieille voile, je trouve le plané bien évidement excellent, mais le plus nouveau pour moi est l'accélérateur qui non content d'être doux à la commande, ne dégrade quasiment rien au premier barreau (un vrai bonheur lorsqu'on n'a connu l'accélérateur que pour traverser du -2 ou plus
). Les commandes sont franches et plutôt incisives par rapport aux autres voiles que je connais. Dans le thermique, ça rentre comme dans du beurre, les infos transmises sont un peu filtrées mais ça laisse passer ce qu'il faut pour savoir où on perche. J'ai enfin compris avec cette voile ce qu'était le fameux "virage à plat" dont tant de monde parle et que j'avais fini par prendre pour un mythe. La voile est solide (je dois contrer cinq fois moins de fermetures en moyenne qu'avec Lluna, c'est reposant), petite tendance à flapper en bout d'aile. Les oreilles sont merdiques, ça flappe, c'est pas super stable et la réouverture est aléatoire. Le suspentage siffle un peu (j'y fait de moins en moins attention, mais je viens d'une aile silencieuse).
Pour la mise en décrochage, durcissement progressif des commandes, mais pas de point dur, donc méfiance aux mains qui baissent trop involontairement.
La marche arrière est un peu bordélique (sensation de rouler sur un chemin pourri )voile pas super stable, les abattées pour en sortir sont vraiment puissantes et vives (en comparaison des autres voiles présentes au stage, majoritairement des ENB mid) et partent à 90° si non temporisées. Malgré un allongement modéré la voile est une usine à cravates, mais il semblerait que celà soit un trait commun à beaucoup d'ailes équipées de joncs (dixit David Eyraud).
Les réouvertures de fermetures sont un peu sèches.
La mise en autorotation est extrèmement rapide (gaffe aux cravattes de bout d'ailes, ça tire vite).
Voilà mes impressions, donc de mon point de vue, que du bon, hormis les oreilles et le côté ramasse-merde du suspentage haut. Voile facile et agréable à piloter, par contre, nécessite d'être vif et autoritaire quand ça part en sucette, car elle à bien la patate.