Là où tu étais, tu étais dans une belle degueulante. Sous le vent du thermique. Assez classique de cette zone
J'ai regardé mes traces du 28/02 au 08/03 c'est assez constant. Les seules différences que j'ai noté c'est le vent météo et depuis vendredi une brise N ou NO qui se lève brutalement vers 13h30 et qui s'accompagne d'un net refroidissement (il gèle la nuit d'ailleurs).
Effectivement le thermique à droite en sortant du décollage est beaucoup plus incliné et cette brise s'accompagne de rafales.
Samedi vers 13h00 le décollage était bondé mais malgré ça j'ai fait remarqué à une personne que l'on entendait nettement les rafales dans les sapins.
Ce qui aurait du me mettre la puce à l'oreille c'est le décollage de Gibus qui doit avoir quelques milliers de décollage à Planfait et qui s'est pris une reculade avec sa M7 en sortie et qui nous démontré tout son talent de "vieux" pilote.
Mon vrac de l'espace se termine bien mais je n'avais jamais identifié se phénomène de décharge brutale de la voile. C'était un peu pareil lundi et quelques habitués ont avorté leurs sessions.
En dehors du placement sous le vent ; j'ai complètement négligé l'effet d'une rafale efficace sur mon bout de chiffon.
Comme j'ai déjà fait un SIV et travaillé les autorotations j'ai désormais ma petite idée sur le réalisme de l'exercice.
La réalité m'a semblé infiniment plus violente et rapide ; une voile qui ferme massivement et complétement ca claque vraiment avec violence quand ca réouvre.
Ca je le savais car j'avais dejà testé en SIV. La bascule arrière est assez dérangeante car on a l'impression de chuter dans le vide ; tout est mou et tout revient vers toi (en apesanteur).
J'ai monté mes bras aux poulies pour attendre la réouverture (pas de surpilotage mon bonhomme).
Cette phase a probablement duré moins de deux secondes mais quand j'ai eu l'impression de peser dans la sellette j'ai immédiatement senti que je m'écroulais à droite (et assez con pour regarder par dessus mon épaule droite).
Vu la vitesse de la rotation et la vue de la voile qui s'engageait dans un face planète à droite dans les sapins ; et l'absence du moindre contact dans les commandes (en fait tout va trop vite ; rien n'est stabilisé comme dans une phase transitoire ; le contexte aérologique) c'est par pur réflexe reptilien que j'ai contré en me jetant comme un beau diable vers la gauche.
La chance a fait le reste. Je ne pense pas avoir piloté grand chose mais pas surpiloté non plus. L'effet machine à laver est assez net.
Pour des gens qui n'ont pas trop de reflexes comme moi et qui n'identifient pas l'incident rapidement près du relief c'est plié.
Pendant un bref instant j'ai pensé accompagner la rotation pour ressortir plus proprement.
J'ai chuté de 970m à 960m et je me souviens d'avoir vu les pointes de sapins d'assez près.
J'ai poursuivi mon vol pendant 40 minutes et 200m plus haut j'enroulais du 0.5 mais avec un vent météo plus laminaire mais trop fort forcissant (environ 30km/h).
Si je devais résumer :
1. manque d'analyse
2. faute technique
3. une fois dans l'hyper espace : pas surpiloter bras hauts (pas trop quand même) ; le cap le cap le cap !!! secours aussi (là je n'avais pas le temps).