fabrice
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« Répondre #25 le: 17 Avril 2017 - 17:07:17 » |
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Quand on ne les voit pas arriver, on peut les entendre, du moins l'accélération du vent. La tornade-dusty-or-not n'accélère pas instantanément, et si elle est poussée par le vent ou la brise, là aussi on peut l'entendre.
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Flying'enclume
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« Répondre #26 le: 17 Avril 2017 - 18:21:46 » |
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en résumé : - cela apparait dans des situations de masse d’air sèche, très instable et peu ou pas de vent météo. - ils sont plus fréquents sur certains sites que d’autres (topographie? nature des sols?) - ils se forment localement dans des zones de fort contraste thermique (route/champs par exemple) Est-ce qu’on en sait plus? Y-a-t-il un typologie des dust? Peut-on les classer en fonction de critères de force (?), durée de vie? vélocité? Pourrait-on prédire les risques de dusts? Pourrait-on mettre place une échelle de risque du type de celle mise en place pour les risques d’avalanche? http://www.meteo.fr/guide/avalanche_tableau.htmlL’enjeu en terme de sécurité pour les vélivoles est important et la FFVL serait, je pense, prête à co-financer des études pour mieux comprendre la formation/vie des dust. Si un projet de recherche "dust" voit le jour, ne serait-il pas intéressant d’impliquer la communauté des volants? Par exemple, en les faisant participer à la détection des dust. Je pense à un programme de science participative du type observatoire des jardins http://obj.mnhn.fr. Pourquoi pas un observatoire des dust?
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paul
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« Répondre #27 le: 17 Avril 2017 - 18:54:58 » |
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http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg581385#msg581385Illustration du cas des crêtes du Mourtis Par recoupement, plusieurs facteurs s'y conjuguent souvent pour le pire : 1- configuration du terrain (proximité de collecteurs telles que profils de combes concaves efficaces - collecteurs - à proximité, déco à proximité des déclencheurs - toujours cette foutue habitude de vouloir décoller " là où ça monte " quand ce n'est pas carément dans la "bouffe thermique" 2- équilibre dynamique instable entre des influences antagonistes (brises de pente et échange plaine montagne) Quand en plus on se risque à y décoller devant un front froid (même peu actif!) c'est un peu comme décoller dans l'oeil du cyclone Descendre dans la pente et s'éloigner des crêtes et antécimes quand c'est possible
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rangifer
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« Répondre #28 le: 17 Avril 2017 - 19:56:31 » |
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A lire ce fil, le messge de crainte et d humilité est clair. Cependant, malgré les vidéos tentant d expliquer ce qu est un dust, ça ne me parait pas si explicite. Est-ce une turbulence en résonance, une bulle mise en rotation par une turbulence ou autre? Ou un rouleau horizontal verticalisé comme décrit dans certaines vidéos et similaire aux trombes/tornades? Difficile à prévoir sans comprendre. Si certains savent, je suis preneur!
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paul
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« Répondre #29 le: 17 Avril 2017 - 20:14:54 » |
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Pile ou face ? Pas de différence si ce n'est l'intensité et la présence du sol qui permet de visualiser l'ascendance thermique quand elle entraine matériaux divers et... ailes... et pilote Une ascendance thermique violente est un phénomène potentiellement dangereux, que ce soit à 1m, 10 m, 50 m ou même 100 m au dessus Telle belle crête concave à son sommet et bien exposée au sommet présente pour le crossman ou la crosswoman qui s'en approche les meilleures chances d'y trouver une ascendance pour "se refaire" A proximité du sol, c'est un "piège" pour les frêles papillons que nous sommes
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chatmalo
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« Répondre #30 le: 17 Avril 2017 - 20:21:29 » |
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Au fait, il y a aussi un sifflement très caractéristique de ces petits dusts. Mais encore faut-il être "bien" placé pour entendre le son en question.
Oui celui que j'ai vu au sommet de la Dent de Crolles faisait ce sifflement. C'est ce bruit que j'ai entendu en premier et j'ai mis quelques secondes à comprendre que ce vent et ce bruit associés étaient un dust.
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Avoir un esprit critique ne veut pas dire qu'il faut tout critiquer...
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paul
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« Répondre #31 le: 17 Avril 2017 - 20:46:14 » |
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Retenons -comme cela a été signalé par ailleurs- que les dust se rencontrent aussi à basse altitude, dans un fond de vallée encombré lors d'une journée ensoleillée
J'ai eu le temps ce dimanche d'observer le chaos aérologique qu'est devenu la sortie sud de Saint-Béat au pied du Mourtis
Les milliers de tonnes de roches qui y ont été accumulés y ont créé un chaudron infernal
Les drapeaux "corporate" des entreprises titulaires des marchés du tunnel y dansent de façon très singulière On y observe des drapeaux distants de seulement quelques dizaines de mètres indiquer des écoulements parallèles, divergeants puis convergeants en seulement en quelques minutes !
De même, le quadrillage d'un déco par quatre ou cinq flammes est un gage de sécurité en permettant de visualer le passage de thermiques (les flammes convergent vers le thermique)... et inciter à s'éloigner pour trouver un endroit moins exposé
Notez que sur un déco balayé par la brise (qui ne cesse de chiffonner les voiles etalées au sol) la tentation est parfois grande de disposer la sienne à l'abri derrière un ressaut ou une rupture de pente... GRAVE ERREUR !
C'est là où le dust niche !!!
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M@tthieu
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« Répondre #32 le: 17 Avril 2017 - 21:02:00 » |
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Cette vidéo fait froid dans le dos car ça va très (trop) vite... bon rétablissement aux blessés.
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"Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser" "Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine... Elle est mortelle" Voler n'est pas anodin Mes débuts : https://youtu.be/ZD3afqWvaqw
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JustinBieber
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« Répondre #33 le: 17 Avril 2017 - 23:25:07 » |
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Est-ce une turbulence en résonance, une bulle mise en rotation par une turbulence ou autre? Ou un rouleau horizontal verticalisé comme décrit dans certaines vidéos et similaire aux trombes/tornades? Difficile à prévoir sans comprendre. Si certains savent, je suis preneur!
Un dust devil c'est la naissance d'un thermique, un peu son point zero. Il tourne, comme tous les thermiques, et s'élève. Les zones sèches sur lesquelles on peut les trouver permettent la matérialisation du phénomène par la poussière du sol ou les végétaux secs qui s'élèvent
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swaxis38
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« Répondre #34 le: 17 Avril 2017 - 23:28:39 » |
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Epsilon8
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« Répondre #35 le: 22 Avril 2017 - 08:52:26 » |
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Ce qui est arrivé à ces pilotes fait sacrément réfléchir et j'espère qu'ils s'en remettront rapidement.
Et ça me fait poser ces questions : Quelle est la moins mauvaise des gestuelles à adopter par un pilote dans cette situation ? Quels réflexes faut-il avoir ? Comment faire pour empêcher sa voile de " voler " ?
- Tenir un bout / se jeter sur sa voile si celle-ci passe près de nous
Mais si les suspentes se tendent, une des actions ci-dessous aurait-elle une chance de fonctionner ? - Tirer sur les D - Tirer sur les C et les D - Tirer sur un A (Fermeture d'un coté) et le D (Décrochage de l'autre coté) des suspentes opposées
Qu'en pensez-vous ?
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chatmalo
les_modos
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« Répondre #36 le: 22 Avril 2017 - 11:58:23 » |
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Perso je dirais le moins de portance possible, du coup se jeter sur l'aile si elle est encore au sol avec le risque du danger des suspentes si un bout de l'aile vole quand même. Puis sinon essayer de mener une action aboutissant rapidement au décrochage comme tirer le plus possible les arrières vers le bas en les attrapant aux maillons ou au niveau de la base de la drisse des poulies. Après il y a les freins, mais la portance induite au début de l'action peut être contre productive et ne pas laisser le temps d'enrouler suffisement la drisse pour arriver au décrochage avant que la prise en charge se fasse. Après vu que j'ai aucune envie de tester en vrai, je dis p'tet des conneries, mais bon...
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Avoir un esprit critique ne veut pas dire qu'il faut tout critiquer...
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paul
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« Répondre #37 le: 22 Avril 2017 - 13:55:52 » |
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Dust ou rafale thermique... qu'importe - Le danger est là -
RÉCIT (tout chaud)
21-04-2017 - Secteur versant nord Pyrénées centrales
Vent N-E fraichissant à 1900 m - Situation anticyclonique
Pas de fronts marqués par le Met Office
Nébulosité nulle - visibilité excellente
Observation en crête pendant de 13H à 16H (en heure d'été = UTC + 2H) : - météo + échange plaine montagne forcissant - influences contrées par l'activité thermique marquée de certains combes abritées en versant sud
Autres observations : - écobuage à l'est dans le Cousserans - pas de comportement anormal des fumées (échange plaine-montagne) - anormalement peu de rapaces et de choucas en vol - les oiseaux observés ne font pas de gain et volent rapidement au niveau des crêtes avec quelques forts battements d'ailes témoignant de turbulences marquées
Déco vers 16H : - pas de dust mais des déclenchements thermiques puissants provoquant bascules de vent et rafales - rotation de la voile de 270° en contrôle stationnaire face voile
En vol face au massif Gar-Escalette-Cagire - activité thermique forte et hachée par les brises
Approche en vallée : - dérive dans la brise et turbulences normales
Dans les derniers 150 mètres : - fortes turbulences - accélération sensible de la brise (je suis en surplace à 50 % d'accélérateur)
Dans les derniers 50 mètres - rafales à nettement plus de 40 km/h (je recule rapidement bras haut dans les rafales) - cisaillements (fermetures)
Derniers 10 mètres
- plusieurs amorces de décrochage
Derniers mètres
- l'aile amorce une vrille à plat (Nota : je suis actif aux commandes et avec moins de 30% de course maxi) - l'aile abat mollement
Préparation au roulé boulé
- impact fort équivalent d'une chute de 4-5 mètres - couché au sol je cherche sans les trouver les "B" et finis par tirer sur les commandes (erreur!) - le bord d'attaque "shark-nosé" d'une plume se dresse vers le ciel comme un cobra et entraine le reste de l'aile - la voile part d'abord en bord de fenêtre puis se positionne seule à la verticale Je décolle franchement du sol (!) dans ce nouveau thermique, à marche arrière rapide twisté, à plus de un mètre du sol - Les quelques suspentes que je tenais en main me sont arrachées des doigts
2nd impact et 2nd roulé boulé après une dizaine de mètres de vol !
- je suis cette fois tracté très rapidement au sol - roulant puis glissant sur le flanc sur une quinzaine de mètres, j'arrive à attraper quelques suspentes - j'aperçois et saisis une suspente de stabilo et en avale tout ce que je peux - je choque ainsi l'aile qui bat maintenant furieusement dans le vent - une courte accalmie me permet de rejoindre l'aile et me coucher sur elle
Fin de l'aventure
ÉPILOGUE
La météo nous réserve décidément de drôle de surprises !
J'ai personnellement de 7 à 800 vols sur ce secteur. Après les errements des débuts, j'ai évité de me mettre ainsi dans le rouge en produisant des analyses standards les 25 dernières années
Sur le secteur précis où je me suis "crashé", je n'avais jamais rencontré de phénomènes d'une telle violence et le considérais jusque là comme plutôt abrité et "safe" dans le secteur
Effet du réchauffement climatique ou pas, le danger est à l'évidence plus fréquent de se faire surprendre, comme dans pas mal de secteurs de ce que j'en entends ou lit ici de plus en plus régulièrement
Aussi je me félicite encore aujourd'hui :
- de porter de solides gants (les suspentes fines!) - d'avoir pris la résolution de ne plus voler que sous des voiles de niveau sortie d'école - de m'être bien équipé (airbag intégral) et entrainé à me crasher en limitant autant que faire se peut la casse
Il y avait vraiment là deux fois de quoi se faire une cheville, un genou, une malléole ou une fibule (je parle d'expérience)
Rouler-bouler d'un jour... Rouler-bouler toujours !
A bon entendeur
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JustinBieber
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« Répondre #38 le: 22 Avril 2017 - 14:37:25 » |
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Joli récit!! Comme tu as pas mal d'années de vol derrière toi, c'est intéressant que tu parles du changement climatique. Plusieurs "vieux" pilotes autour de moi en avaient parlé à diverses occasions et ça m'avait déjà fait tendre l'oreille. Certains estiment que les thermiques sont de plus en plus forts, d'autres en font une analyse plus macro et étendent sur les pumpings de plus en plus surprenants dans les vallées. C'est apparemment un ressenti partagé dans la communauté. On va certainement s'attendre à globalement des thermiques plus vifs, plus hâchés, des vents de vallée plus forts parce que débordements de foehn plus fréquents, plus de turbulences à proximité des reliefs, plus de cisaillements en approche en vallée, plus de plus de plus donc plus de vigilance en général
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Flying Koala
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« Répondre #39 le: 22 Avril 2017 - 14:38:25 » |
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Bonjour Paul,
Merci pour ce récit palpitant et documenté.
Apparemment, malgré ta connaissance multi-décennale du secteur, tu as été doublement surpris sur ta zone d'atterrissage par la puissance de la brise de vallée et l'instabilité de la couche basse (qui semblait franchement moisie).
Es-tu a posteriori capable d'analyser le phénomène exceptionnel qui invalide ton retour d'expérience de 7 à 800 vols sur cette zone? Y'a t il de nouveaux paramètres dans tes analyses que tu prendras en compte dorénavant pour anticiper de futures situations de même nature à cet atterro? Ou bien considéres-tu que tu t'es retrouvé simplement dans un extremum statistique (largement sur les bords de la gaussienne) de tes analyses standards?
Enfin 2 questions plus conjoncturelles : Tu volais avec quoi et chargé à combien? (Apparemment la solidité de ta monture et ton pilotage actif t'ont évité le pire) Quelle heure était-il à l'atterro et quelle est l'orientation de la vallée?
FK
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Les Eucalyptus sont mes amis
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M@tthieu
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« Répondre #40 le: 22 Avril 2017 - 14:57:41 » |
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Waouh, quel mésaventure Paul, heureux qu'il ne te soit rien arrivé. Il faut de plus en plus redoubler de prudence d'autant plus que les sols sont très secs un peu partout.
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paul
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« Répondre #41 le: 22 Avril 2017 - 22:34:32 » |
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[...] Es-tu a posteriori capable d'analyser le phénomène exceptionnel qui invalide ton retour d'expérience de 7 à 800 vols sur cette zone? Y'a t il de nouveaux paramètres dans tes analyses que tu prendras en compte dorénavant pour anticiper de futures situations de même nature à cet atterro? Ou bien considéres-tu que tu t'es retrouvé simplement dans un extremum statistique (largement sur les bords de la gaussienne) de tes analyses standards?
Oui, je crois L'exceptionnelle sécheresse pour un mois d'avril et un vent de nord-est tout aussi sec m'ont fait ignorer les autres indicateurs (plus ténus) de la nature d'un phénomène que je sais dangereux (et sur lequel j'ai écrit - mdr) : 1- fraichissement rapide du vent ressenti en crête, 2- instabilité croissante en dépit de l'heure bien avancée de l'après midi (une heure à laquelle l'échange plaine montagne a généralement purgé les versants nords des plus gros foyers thermiques) Alors que je pensais "gérer" depuis le déco dans les rafales coutumiéres de Pan, juste plus fortes que d'hab (!) quand ça "envoie", la langue glacée du frond d'advection avançait... Invisible... comme un tsunami en fond de vallée Enfin 2 questions plus conjoncturelles : Tu volais avec quoi et chargé à combien? (Apparemment la solidité de ta monture et ton pilotage actif t'ont évité le pire) Quelle heure était-il à l'atterro et quelle est l'orientation de la vallée? [\quote]
FK
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paul
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« Répondre #42 le: 22 Avril 2017 - 23:30:42 » |
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(suite)
En l'absence de condensation au vent des reliefs environnants, impossibe de visualiser le phénomène !
La voile : ION 3 taille L chargée à 3.75 kg/m2 (40 km/h bras hauts pour Mario Arque de PARAPENTE Y VUELO LIBRO à une charge alaire voisine)
La vallée de Fos est orientée nord-sud Mais l'analogie avec la vallée de Luchon voisine s'arrête là
Je vous renvoie à Google Maps pour observer le verrou glacière de Saint-Béat et son étroit défilé taillé dans le marbre
La vallée de Fos en amont se trouve de ce fait soumise à des influences complexes déboulant par les quatres (!) ports et cols environnants, chaque fois avec des masses d'air différentes qui s'y affrontent en y rebondissant, sans vraiment se méler, parfois pour le meilleur (quand elles alimentent les "turbines" de Pan qui nous propulsent plusieurs jours par an à plus de 3000 m au dessus du piémont face aux plus hautes crêtes des Pyrénées)
Quelques fois pour le pire...
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thierry_c
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« Répondre #43 le: 23 Avril 2017 - 01:07:25 » |
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Comme tu as pas mal d'années de vol derrière toi, c'est intéressant que tu parles du changement climatique. Plusieurs "vieux" pilotes autour de moi en avaient parlé à diverses occasions et ça m'avait déjà fait tendre l'oreille. Certains estiment que les thermiques sont de plus en plus forts, d'autres en font une analyse plus macro et étendent sur les pumpings de plus en plus surprenants dans les vallées. C'est apparemment un ressenti partagé dans la communauté.
je suis pas forcement vieux (42 ans) mais ça fait presque 30 ans que je fait du vol sans moteur (planeur (j'ai commencé a 12 ans en double) puis parapente). ça fait déjà deux trois ans que je trouve que le vent est de pire en pire, et cette année c'est vraiment la première fois ou la brise du soir est vraiment très très forte chez moi. j'ai beaucoup volé sur le site du murier derrière chez moi (les 4 seigneur pour les grenoblois) je posais au dessus de la piscine sans probleme, la ça fait plus de 15 jours ou je trouve le secteur vraiment impraticable, le dernier vol que j'y ai fait m'a obligé a aller posé a 9h du soir sur bresson car le secteur d'eybens était vraiment trop fort, et j'ai fait une final quasi en marche arrière ! j'en ai discuté également avec des formateur planeur (formateur de be !) eux aussi trouve que les condition sont de plus en plus teigneuse avec des thermique plus fort mais bien plus étroit ! bref je reste persuadé qu'il y a du changement !!!
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Triple Seven France
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« Répondre #44 le: 23 Avril 2017 - 09:37:33 » |
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Plusieurs "vieux" pilotes autour de moi en avaient parlé ... Certains estiment que les thermiques sont de plus en plus forts, d'autres en font une analyse plus macro et étendent sur les pumpings de plus en plus surprenants dans les vallées. C'est apparemment un ressenti partagé dans la communauté.
Ce qui est clair c'est que certains sont de plus en plus vieux... Et que le nombre de vieux pilotes augmente. Alors est-ce que les conditions changent ou est-ce qu'en vieillissant on devient moins "confortable" avec la baston et plus exigeant avec notre zone de confort ? Personnellement aussi je pensais "au doigt mouillé" que les forces de vent augmentaient au fur et à mesure que le temps passait. Puis il y a eu sur ce forum publication de statistiques à long terme de relevés de stations météo où on voit que la force moyenne des vents n'a pas changé. Faut croire qu'on se fait vieux alors ! Pour ces derniers jours, en France on est balayés par un puissant flux de Nord très froid, alors que l'ensoleillement est chaque jour plus fort et qu'il n'a pas plu depuis longtemps : un printemps très lumineux, glacé, venté et sec. On peut se douter que les conditions sont difficiles et particulièrement dans les Alpes où ça tape dur sur certains secteurs de vol. Personnellement je m'inquiète plus pour la production de nourriture que pour notre confort en l'air. Et il y a le fait que chaque année, la facilité sans cesse croissante des ailes à tenir l'air soumet les pilotes à des durées de situations désagréables qui augmentent. Tout dans la vie du parapentiste régulier concourt à le mettre chaque année dans des situations toujours plus difficiles. Et enfin, dans le même mouvement, sa lucidité augmente, sa perception des risques augmente, son anticipation des sensations désagréables qui vont advenir augmente... faut avoir un mental sacrément blindé ou surconfiant pour ne pas penser (certainement à tort) que les conditions évoluent vers la difficulté.
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M@tthieu
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« Répondre #45 le: 23 Avril 2017 - 09:40:00 » |
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C'est le moment d'aller voler en Grande Bretagne, en Irlande ou en Suède
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"Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser" "Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine... Elle est mortelle" Voler n'est pas anodin Mes débuts : https://youtu.be/ZD3afqWvaqw
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« Répondre #46 le: 23 Avril 2017 - 09:52:43 » |
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Puis il y a eu sur ce forum publication de statistiques à long terme de relevés de stations météo où on voit que la force moyenne des vents n'a pas changé.
la moyenne peut rester sensiblement la même, mais les delta entre période fortement venté et les période sans vent peuvent s'espacé ! mais c'est vrais que le flux du moment n’arrange rien !!!
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Flying Koala
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« Répondre #47 le: 23 Avril 2017 - 11:09:13 » |
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Ce qui est clair c'est que certains sont de plus en plus vieux... Et que le nombre de vieux pilotes augmente. Alors est-ce que les conditions changent ou est-ce qu'en vieillissant on devient moins "confortable" avec la baston et plus exigeant avec notre zone de confort ? Personnellement aussi je pensais "au doigt mouillé" que les forces de vent augmentaient au fur et à mesure que le temps passait. Puis il y a eu sur ce forum publication de statistiques à long terme de relevés de stations météo où on voit que la force moyenne des vents n'a pas changé. Faut croire qu'on se fait vieux alors !
Bonjour Vincent, Tu as parfaitement raison de souligner le biais de perception qui vient avec l'expérience et qui nous fait anticiper des situations désagréables avant même de les ressentir. Et aussi la frilosité qui vient parfois avec l'âge de ceux qui sont en mesure de comparer leurs sensations aérologiques sur de longues périodes... Sans parler de la nostalgie, qui nous pousse tous au réflexe du : "c'était mieux avant". Cela dit, il faut prendre avec beaucoup de prudence des statistiques sur un seul paramètre atmosphérique (le vent moyen) qui ne peut à lui seul justifier une conclusion sur la stabilité moyenne des conditions aérologiques. Le système atmosphérique est non linéaire (faible variation des causes => grands effets), il lie intimement des facteurs mécaniques et thermodynamiques. D'autres statistiques montrent que la température moyenne au sol en France a plutôt tendance à augmenter (années 2014 et 2015, 1°C au-dessus de la moyenne trentenaire 1981-2010) ... Et plus on chauffe un fluide, plus il a tendance à devenir turbulent. Au niveau global, j'ai lu à plusieurs reprises que beaucoup de météorologues anticipaient avec le réchauffement global de l'atmosphère un accroissement (en puissance et en fréquence) des typhons/cyclones/ouragans sur les zones tropicales. Je ne serais pas étonné que ce seul paramètre puisse générer localement dans environnements géographiques particuliers où nous volons (géométrie du relief) plus de phénomènes aérologiques brutaux que certains pilotes peuvent ressentir sur une période de 20 à 30 ans. La quantification scientifique de ce ressenti est probablement très difficile en raison du manque d'un historique de données ultra-locales. FK
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« Répondre #48 le: 23 Avril 2017 - 11:13:15 » |
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Plusieurs "vieux" pilotes autour de moi en avaient parlé ... Certains estiment que les thermiques sont de plus en plus forts, d'autres en font une analyse plus macro et étendent sur les pumpings de plus en plus surprenants dans les vallées. C'est apparemment un ressenti partagé dans la communauté.
Ce qui est clair c'est que certains sont de plus en plus vieux... Et que le nombre de vieux pilotes augmente. Alors est-ce que les conditions changent ou est-ce qu'en vieillissant on devient moins "confortable" avec la baston et plus exigeant avec notre zone de confort ? Et il y a le fait que chaque année, la facilité sans cesse croissante des ailes à tenir l'air soumet les pilotes à des durées de situations désagréables qui augmentent. Je ne sais pas si c'est du à l'age, mais j'ai l'impression qu'en plaine (vallée du Lot), d'avoir plus de régime de sud qu'à mes débuts en 1994. Je n'ai pas fait de recherches sur Météofrance pour infirmer ou affirmer ce sentiment. De la même manière, j'ai le souvenir (fallacieux ?), qu'il y avait un moment à la mi-journée en été, où les vols s’arrêtaient, car les conditions étaient trop musclées. Il est évident que l'augmentation des performances permet de rester plus longtemps en l'air, et pour des pilotes qui ne sont pas mentalement préparés à des vols de durée, cela peut engendrer des moments désagréables qui étaient inenvisageables avec des ailes à trois de finesse. Par contre, ce dont je suis certain, c'est qu'il y a dix de cela, on ne faisait 5 ou 600 mètres de gain en janvier ou février dans le Lot.
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Ça peut toujours être pire, donc tout va bien. Citation de Daniel François
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Triple Seven France
Invité
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« Répondre #49 le: 23 Avril 2017 - 11:25:49 » |
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De la même manière, j'ai le souvenir (fallacieux ?), qu'il y avait un moment à la mi-journée en été, où les vols s’arrêtaient, car les conditions étaient trop musclées. Il est évident que l'augmentation des performances permet de rester plus longtemps en l'air, et pour des pilotes qui ne sont pas mentalement préparés à des vols de durée, cela peut engendrer des moments désagréables qui étaient inenvisageables avec des ailes à trois de finesse. Par contre, ce dont je suis certain, c'est qu'il y a dix de cela, on ne faisait 5 ou 600 mètres de gain en janvier ou février dans le Lot.
Je crois que c'est très bien exprimé. Je pense que ce que tu soulignes est incommensurablement plus important comme phénomène, qu'un éventuel changement objectif dans les conditions qui finalement pour nos pratiques ne joue peut-être qu'à la marge. Par exemple, je crois que le sentiment du plus grand nombre de flux de sud dans le Sud-Ouest de la France n'est pas confirmé par les observations rationnelles. A creuser pour en être sûr... En revanche dorénavant le matériel ainsi que l'ambiance générale poussent très vite à voler dans des conditions qui ne sont plus celles du parapente confortable mais qui seraient plus celles du delta. Et quand on accumule beaucoup de savoir et d'expérience, le syndrome "tous les voyants sont au rouge mais j'y vais quand même" est susceptible de frapper à tout moment.
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