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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Turbulences de sillage d'un planeur  (Lu 8746 fois)
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Chris224
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« le: 24 Octobre 2017 - 09:37:40 »

Hello,

Le fil sur l'hélico dans la combe de St Hil me fait penser à un vol que j'ai fait il y a une quinzaine de jours.

Nous étions plusieurs parapentes à faire l'A/R au St Eynard, accompagnés de planeurs (2 ou 3). Ces derniers n'enroulaient pas. Ils se contentaient comme nous de se laisser porter en restant au-dessus des crêtes.
C'est la première fois que je volais aussi près de planeurs. Pas désagréable, mais j'étais inquiet de leur vitesse et du fait qu'ils me voient ou non. Tout le monde a respecté les priorités (prio à ceux qui vont au S, relief à droite).

Avec le fil cité plus haut, je me pose la question a posteriori des turbulences de sillage. Qq'un aurait des infos là-dessus ?

Triple seven raconte son expérience dans le fil cité avec un avion de chasse et j'ai aussi trouvé ce fil de discussion et la vidéo citée par thanjuzo, très impressionnante, mais il s'agit d'un avion de ligne.

http://www.youtube.com/watch?v=E1ESmvyAmOs&feature=player_embedded

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« Répondre #1 le: 24 Octobre 2017 - 10:04:39 »

La turbulence de sillage est liée à la trainée, + l'engin est performant, moins elle est importante et elle augmente avec la vitesse.
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« Répondre #2 le: 24 Octobre 2017 - 10:17:27 »

Pas forcement avec la vitesse... les turbulences de sillage sont plus importantes avec l'augementation d'incidence (wake vortex), ce que l'on a notament a l'atterrissage avec des vitesses plus faibles.

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« Répondre #3 le: 24 Octobre 2017 - 10:59:41 »

Hello,

Le fil sur l'hélico dans la combe de St Hil me fait penser à un vol que j'ai fait il y a une quinzaine de jours.

Nous étions plusieurs parapentes à faire l'A/R au St Eynard, accompagnés de planeurs (2 ou 3). Ces derniers n'enroulaient pas. Ils se contentaient comme nous de se laisser porter en restant au-dessus des crêtes.
C'est la première fois que je volais aussi près de planeurs. Pas désagréable, mais j'étais inquiet de leur vitesse et du fait qu'ils me voient ou non. Tout le monde a respecté les priorités (prio à ceux qui vont au S, relief à droite).

Avec le fil cité plus haut, je me pose la question a posteriori des turbulences de sillage. Qq'un aurait des infos là-dessus ?

Triple seven raconte son expérience dans le fil cité avec un avion de chasse et j'ai aussi trouvé ce fil de discussion

Concernant la visibilité, je préfère toujours douter sur le fait qu'ils nous ont bien vu : un parapente ou même un planeur vu pile de face ou de dos à la même altitude est presque invisible tellement le profil est fin.

Si tu demandes à google, tu obtiendras largement de quoi satisfaire ta curiosité au sujet de la turbulence de sillage, tape 'aviation civile turbulences de sillage'. Note que si tu réussis à te coller dans une turbulence de sillage d'un A380, tu as peut être quelques questions à te poser sur ce que tu foutais là (si tu es toujours vivant).

De mon expérience perso, j'ai déjà enroulé ou croisé etc... avec des planeurs un bon paquet de fois, j'ai déjà vu des avions de chasse me passer sous les pieds, ou croisé de nombreux aéronefs (pas encore d'ovnis ou de météorites), et je n'ai jamais eu la machine à laver.  Non que ça n'existe pas, mais juste pour dire que c'est pas systématique et qu'il n'est pas nécessaire de se faire un gros flippe à chaque fois que tu croises un machin volant.

Sinon, le phénomène intéresse l'aviation civile au point qu'une directive impose aux pilotes de faire une déclaration pour chaque événement qu'ils attribuent à ce phénomène.  Cette déclaration est conseillée pour les ulm et autres petits aéronefs.
https://www.bea.aero/uploads/tx_scalaetudessecurite/turbulences.en.transport.aerien_02.pdf
Citation
la notification d’évènements « turbulence de sillage » dans l’aviation privée et l’aviation de loisir
est, au même titre que l’aviation commerciale, couverte par le règlement européen (UE)
n° 376/2014 [UE, 376/2014] et son règlement d’exécution (UE) 2015/1 018 [UE, 2015/1 018]. Ainsi
tout pilote d’avion, de planeur, d’hélicoptère ou même d’aérostat est soumis à l’obligation de
notifier les évènements « Turbulence de sillage ». Les pilotes d’ULM, d’avion de construction
amateur ou d’avion de collection3, sont vivement encouragés à le faire.
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« Répondre #4 le: 25 Octobre 2017 - 09:54:14 »

Merci pour vos réponses.

@plumocum : oui on trouve effectivement bcp de choses sur le phénomène mais peu concernant le planeur.

J'ai trouvé ce document du STAC.

On y lit notamment, que les 2 tourbillons générés ont une largeur totale environ égale à l'envergure. Le tourbillon gauche tourne dans le sens horaire et le droit dans le sens inverse.
Les turbulences de sillage augmentent avec la masse de l'aeronef, et lorsque l'envergure ou la vitesse diminue (p12).
En air calme et loin du sol, les turbulences de sillage n'ont pas de déplacement horizontal, mais descendent verticalement de qq m/s. Elles peuvent mettre plusieurs min à se dissiper (gros porteurs).
À l'approche du sol, les tourbillons ont tendance à s'écarter, voire à remonter un peu avant de se dissiper (effet de sol).

Ce que j'en retiens personnellement : c'est que les planeurs génèrent nécessairement de la turbulence de sillage. Si tu ne l'as pas sentie, plumocum, c'est probablement que tu es resté, par hasard, en dehors du sillage.

Je suis preneur de tout expérience vécue...  trinquer
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« Répondre #5 le: 25 Octobre 2017 - 10:12:20 »

Ce que j'en retiens personnellement : c'est que les planeurs génèrent nécessairement de la turbulence de sillage. Si tu ne l'as pas sentie, plumocum, c'est probablement que tu es resté, par hasard, en dehors du sillage.
Tous les aéronefs qui se déplacent dans la masse d'air génèrent une turbulence de sillage, pas besoin d'étude pour cela, et si on ne la sent pas, c'est que soit elle s'est dissipée soit on est à coté.
L'élément intéressant serait de savoir les conséquences d'une turbulence de planeur, mon sentiment et pour les raisons données par Fabrice c'est qu'il vaut mieux passer à coté d'un planeur que d'un biplace.
« Dernière édition: 25 Octobre 2017 - 10:18:06 par brandi » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée

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« Répondre #6 le: 25 Octobre 2017 - 10:22:08 »

Grillé par Brandi dont je rejoint les propos sans être allé lire les docs cités par Chris224 ;

[...]
J'ai trouvé ce document du STAC.

On y lit notamment, que les 2 tourbillons générés ont une largeur totale environ égale à l'envergure. Le tourbillon gauche tourne dans le sens horaire et le droit dans le sens inverse.
Les turbulences de sillage augmentent avec la masse de l'aeronef, et lorsque l'envergure ou la vitesse diminue (p12).
[...]

Ce qui me fait aussi partager le ressenti de Plumocum ; À ce jour aucun planeur ou autre engin volant "affûté" croisé en plein air, ne m'a plus secoué que les parapente biplaces croisé en soaring.

Grande envergure et grande vitese pour une masse faible (en comparaison) plus abscence de relief et vent/brise canalisant la turbulence de sillage expliquant sans-doute cela.
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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« Répondre #7 le: 25 Octobre 2017 - 10:33:28 »

Ce que j'en retiens personnellement : c'est que les planeurs génèrent nécessairement de la turbulence de sillage. Si tu ne l'as pas sentie, plumocum, c'est probablement que tu es resté, par hasard, en dehors du sillage.
Tous les aéronefs qui se déplacent dans la masse d'air génèrent une turbulence de sillage, pas besoin d'étude pour cela, et si on ne la sent pas, c'est que soit elle s'est dissipée soit on est à coté.
L'élément intéressant serait de savoir les conséquences d'une turbulence de planeur, mon sentiment et pour les raisons données par Fabrice c'est qu'il vaut mieux passer à coté d'un planeur que d'un biplace.

"Pas besoin d'étude"... mouais, j'aime bien comprendre personnellement. En particulier le document que je cite contredit au moins une des affirmations de fabrice. Sa phrase est un peu ambiguë mais il semble dire que la turbulence de sillage augmente avec la vitesse de l'aeronef. Le document du STAC affirme le contraire. J'ai tendance à croire ce dernier.

@brandi et @wowo
En se basant sur votre expérience, vous dites qu'il vaut mieux voler à côté d'un planeur que d'un biplace. Ne serait-ce pas parce que vous gardez plus de distance par rapport à un planeur que par rapport à une autre voile ?
En soaring, on passe souvent à qq mètres les uns des autres.
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« Répondre #8 le: 25 Octobre 2017 - 10:40:29 »

"Pas besoin d'étude"... mouais, j'aime bien comprendre personnellement. En particulier le document que je cite contredit au moins une des affirmations de fabrice. Sa phrase est un peu ambiguë mais il semble dire que la turbulence de sillage augmente avec la vitesse de l'aeronef. Le document du STAC affirme le contraire. J'ai tendance à croire ce dernier.

Et ?? C'est pas ce que j'ai dit juste en dessous ??
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« Répondre #9 le: 25 Octobre 2017 - 10:58:56 »

Tous les phénomènes de mécanique de vol sont liés à la vitesse (au carré de la vitesse pour être exact). Quand la vitesse d'un aéronef augmente la turbulence de sillage augmente aussi, c'est une règle de la physique.

Quand un gros porteur ralenti il modifie son profil aérodynamique (grande incidence et volets hypersustentateurs). La turbulence de sillage est plus grande car ce n'est pas le même profil qui se déplace.

Il en serait de même derrière un parapente en phase parachutale, les filets d'air sont désorganisés et la turbulence augmentée.

Deux réponses pour deux aspects de la question.
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Chris224
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« Répondre #10 le: 25 Octobre 2017 - 11:17:27 »

"Pas besoin d'étude"... mouais, j'aime bien comprendre personnellement. En particulier le document que je cite contredit au moins une des affirmations de fabrice. Sa phrase est un peu ambiguë mais il semble dire que la turbulence de sillage augmente avec la vitesse de l'aeronef. Le document du STAC affirme le contraire. J'ai tendance à croire ce dernier.
Et ?? C'est pas ce que j'ai dit juste en dessous ??

Heu...  hein ?

Je te cite : "L'élément intéressant serait de savoir les conséquences d'une turbulence de planeur, mon sentiment et pour les raisons données par Fabrice c'est qu'il vaut mieux passer à coté d'un planeur que d'un biplace."

Peut-être que je te comprends mal ou que je comprends mal Fabrice.

Je résume pour avancer : la plus grande envergure et la plus grande vitesse du planeur par rapport à une aile jouent en faveur du premier (moins de turbulence).
Sa masse joue en défaveur du planeur (de l'ordre minimum du double du PTV d'un parapente biplace. Si on compare à la voile seule, on est dans un rapport de 1 à 20, min). Et si j'ai bien compris le doc du STIAC, son profil aussi : "une aile lisse (dispositifs hypersustentateurs rentrés) favorise la cohérence et l’organisation des tourbillons".
Perso, je maintiens donc mon doute et ça n'engage que moi  trinquer

@Patrick : je ne suis pas ingénieur en méca des fluides mais je connais un peu de méca générale. C'est vrai qu'en général, les phénomènes observés (trainée, portance par ex.) augmentent avec le carré de la vitesse.
Mais pour la turbulence de sillage, il semble que ce soit le contraire (sans doute observé par l'expérience). Voir le document du STIAC page 12 ou ce document diapo 11.
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« Répondre #11 le: 25 Octobre 2017 - 11:18:45 »

Tous les phénomènes de mécanique de vol sont liés à la vitesse (au carré de la vitesse pour être exact). Quand la vitesse d'un aéronef augmente la turbulence de sillage augmente aussi, c'est une règle de la physique.
C'est vrai pour la trainée mais d'apres l'etude de Chris, la turbulence de sillage semble être directement liée à l'intensité du tourbillon elle même liée à la vitesse tangentiel , hors celle ci augmente quand la vitesse de l'aeronef diminue, ça peut s'expliquer par le fait qu'elle a plus de temps pour s'organiser.

"Pas besoin d'étude"... mouais, j'aime bien comprendre personnellement.
Je n'ai pas dis que l'étude n'était pas intéressante au contraire  mais qu'on avait pas besoin d'elle pour savoir qu'il existait une turbulence de sillage d'un aéronef c'est d'ailleurs la première phrase du document "Tous les aéronefs en vol génèrent de la turbulence de sillage".

à la fin du document ou il y a la formule du moment exercé sur l'aeronef "suiveur", je comprends qu'il faut mieux aller vite pour diminuer l'impact, c'est ce que j'avais observé empiriquement.

Je résume pour avancer : la plus grande envergure et la plus grande vitesse du planeur par rapport à une aile jouent en faveur du premier (moins de turbulence).
Sa masse joue en défaveur du planeur (de l'ordre minimum du double du PTV d'un parapente biplace. Si on compare à la voile seule, on est dans un rapport de 1 à 20, min). Et si j'ai bien compris le doc du STIAC, son profil aussi : "une aile lisse (dispositifs hypersustentateurs rentrés) favorise la cohérence et l’organisation des tourbillons".
Perso, je maintiens donc mon doute et ça n'engage que moi  trinquer
Si tu prends la formule de la vitesse initiale de la turbulence et que tu multiplies par deux la vitesse, le poids, l'envergure tu tombes sur une vitesse de turbulence divisée par deux pour le planeur par rapport au biplace
« Dernière édition: 25 Octobre 2017 - 11:42:14 par brandi » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée

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« Répondre #12 le: 25 Octobre 2017 - 11:21:58 »

je disais que c'est pas forcement lié a la vitesse mais que ca peut etre lié a l'augmentation d'incidence comme en phase d'atterrisage où tu ne vas pas forcement vite.
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« Répondre #13 le: 25 Octobre 2017 - 11:37:20 »

je disais que c'est pas forcement lié a la vitesse mais que ca peut etre lié a l'augmentation d'incidence comme en phase d'atterrisage où tu ne vas pas forcement vite.
Norby, j'ai un peu mélangé ta réponse avec celle de Brandi, toutes mes excuses. Mais toi aussi du coup, puisque dans un premier temps je citais Brandi et que tu l'as pris pour toi  Clin d'oeil   trinquer
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« Répondre #14 le: 25 Octobre 2017 - 11:39:41 »

Peut-être que je te comprends mal ou que je comprends mal Fabrice.

Je résume pour avancer : la plus grande envergure et la plus grande vitesse du planeur par rapport à une aile jouent en faveur du premier (moins de turbulence).
Sa masse joue en défaveur du planeur (de l'ordre minimum du double du PTV d'un parapente biplace. Si on compare à la voile seule, on est dans un rapport de 1 à 20, min). Et si j'ai bien compris le doc du STIAC, son profil aussi : "une aile lisse (dispositifs hypersustentateurs rentrés) favorise la cohérence et l’organisation des tourbillons".
Perso, je maintiens donc mon doute et ça n'engage que moi  trinquer

@Patrick : je ne suis pas ingénieur en méca des fluides mais je connais un peu de méca générale. C'est vrai qu'en général, les phénomènes observés (trainée, portance par ex.) augmentent avec le carré de la vitesse.
Mais pour la turbulence de sillage, il semble que ce soit le contraire (sans doute observé par l'expérience). Voir le document du STIAC page 12 ou ce document diapo 11.
Patrick a très bien complété ma réponse, à lire toutes autres choses égales par ailleurs
- la trainée d'un appareil est importante, - fortes sont ces turbulences;
- + la vitesse d'un appareil est importante, + l'énergie des turbulences est élévée (le fameux carré, ou encore imaginez comment évolue la turbulence d'un obstacle lorsque le vent augmente)
- la trainée dépend du poids de l'engin

La turbulence des planeurs ne sont pas un danger pour nous, mais celles des avions, notamment des fers à repasser de l'armée, en représente un grand, aussi celles des avions civils.
http://www.lavionnaire.fr/PhenomSillage.php  (regardez comment se déplacent les turbulences pour les éviter)
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« Répondre #15 le: 25 Octobre 2017 - 11:47:07 »

- la trainée d'un appareil est importante, - fortes sont ces turbulences;
- + la vitesse d'un appareil est importante, + l'énergie des turbulences est élévée (le fameux carré, ou encore imaginez comment évolue la turbulence d'un obstacle lorsque le vent augmente)
La force et la masse d'une turbulence est une chose mais l'intensité du tourbillon en est une autre et cette intensité augmente quand la vitesse de l'aéronef diminue (d'après le document).

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« Répondre #16 le: 25 Octobre 2017 - 11:53:47 »


La turbulence des planeurs ne sont pas un danger pour nous, mais celles des avions, notamment des fers à repasser de l'armée, en représente un grand, aussi celles des avions civils.


On m'a toujours dit que ce que nous avions le plus à craindre sous nos parapentes était la turbulence, extrêmement forte et dirigée tout autour de l'appareil, des hélicoptères bien plus que celle des avions ou planeurs, même s'ils passent près.

D'où la nécessité de s'écarter rapidement d'une zone où arrive un hélicoptère de secours.

Exemple : la turbulence d'un hélicoptère de prise de vue d'une télévision avait, à l'époque, brisé net un montant du delta de J.M. Boivin lorsqu'il avait décollé du Cervin (il avait pourtant donné des consignes strictes pour que l'hélicoptère qui le filmait ne s'approche pas trop de lui...).

Marc
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« Répondre #17 le: 25 Octobre 2017 - 12:02:57 »

...
Si tu prends la formule de la vitesse initiale de la turbulence et que tu multiplies par deux la vitesse, le poids, l'envergure tu tombes sur une vitesse de turbulence divisée par deux pour le planeur par rapport au biplace

Effectivement, bien vu : haut de la page 12, pour ceux qui suivent  Clin d'oeil
À pondérer qd même par le profil de l'aile. Celui du planeur semble favoriser "la cohérence et l'organisation des tourbillons".

@Marc : oui on est bien d'accord pour l'hélico.
Ma question reste : est-que la turbulence de sillage d'un planeur est totalement négligeable pour un parapente ou est-ce qu'elle peut présenter un danger ?

Sur ce, je monte voler, avec ou sans planeur  voler
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« Répondre #18 le: 25 Octobre 2017 - 12:04:26 »

(regardez comment se déplacent les turbulences pour les éviter)
Pour y être passé, et pour voler dans des endroits encombrés où l'on croise avions, planeurs, deltas et parapentes ainsi que des hélicoptères, à toutes distances, je pense que c'est totalement illusoire. Hormis peut-être en situations parfaitement cadrées à prédictibilité forte : air totalement calme (ce qui est un cas de figure d'une rareté extrême), atterrissage pas trop perturbé, dynamique régulier et laminaire.

On vole dans des masses d'air tellement brassées que les sillages ne se trouvent jamais où on les cherche. J'ai donc cessé de me prendre la tête avec l'espoir de les prédire et de les éviter et je compte que la fatalité statistique joue ne ma faveur...
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« Répondre #19 le: 25 Octobre 2017 - 12:26:01 »

Dit autrement, nous avons souvent affaire à des effets antagonistes:

- pour un même profil aérodynamique, l'énergie de la turbulence de sillage est proportionnelle au carré de la vitesse air de l'aeronef.
- pour 2 profils diffèrents à la même vitesse air, celui le moins aérodynamique produira plus de turbulence.

Si tu pars de bras haut avec ton aile puis que tu la freines (ie que tu augmentes son incidence et sa résistance aérodynamique) il n'est pas possible de conclure sur l'énergie de la turbulence de sillage que tu produis.
D'un côté elle réduit car tu as moins de vitesse air.
De l'autre ton profil à grande incidence (c-à-d avec une forte traînée) en produit bcp plus.

On retrouve cette incertitude en cas de rafale de vent arrière et notre difficulté à la diagnostiquer grâce à la tension des commandes :
- d'un côté transitoirement notre vitesse air diminue, donc notre portance (qui varie à iso-incidence avec le carré de notre vitesse air), donc nos commandes ramollissent
- de l'autre côté notre incidence augmente (je ne sais pas introduire le dessin des vecteurs vitesses) augmentant notre portance et induisant le durcissement des commandes.

En clair, lors d'une rafale vent arrière (ou d'un gradient brutal qui revient à la même chose) nos commandes peuvent :
1- ramollir si l'effet diminution de la vitesse air prédomine
2- rester inchangées si les deux effets s'équilibrent
3- se durcir si l'effet augmentation d'incidence prédomine

Quoi qu'il en soit, lors d'une rafale vent arrière, nous nous retrouvons transitoirement à grande incidence et à faible vitesse, c-à-d proche du décrochage.
Si nous sommes dans le cas 1 (commandes molles) et que par réflexe nous donnons du frein pour prévenir une fermeture, nous avons une très bonne chance de décrocher.

À méditer lors de nos finales à proximité du sol, car une rafale vent arrière ou un gradient brutal du vent de face sont exactement la même chose du point de vue aérodynamique.

Pas grand-chose à voir avec le sujet initial, c'était juste pour souligner que la méca vol et la mécanique des fluides ne sont pas toujours intuitives.

Bonne journée,

FK
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« Répondre #20 le: 25 Octobre 2017 - 12:47:13 »

(regardez comment se déplacent les turbulences pour les éviter)
Pour y être passé, et pour voler dans des endroits encombrés où l'on croise avions, planeurs, deltas et parapentes ainsi que des hélicoptères, à toutes distances, je pense que c'est totalement illusoire. Hormis peut-être en situations parfaitement cadrées à prédictibilité forte : air totalement calme (ce qui est un cas de figure d'une rareté extrême), atterrissage pas trop perturbé, dynamique régulier et laminaire.

On vole dans des masses d'air tellement brassées que les sillages ne se trouvent jamais où on les cherche. J'ai donc cessé de me prendre la tête avec l'espoir de les prédire et de les éviter et je compte que la fatalité statistique joue ne ma faveur...
Dans l'instant, notre lenteur nous permet peut de choses à part descendre en 3-6, l'augmentation de la charge alaire dans cette config rendant notre aile plus apte à supporter les turbulences tout en s'éloignant de la zone potentiellement dangereuse. Si l'avion est passé sous nous, sa turbulence va descendre, donc on ne bouge pas.

Mais si l'avion passe quelques centaines de m devant un déco, site à soaring, et  comme la turbulence peut subsister quelques minutes, et qu'elle va se déplacer, seule et avec le vent,  on a du temps pour éviter un risque potentiel sans compter seulement sur la fatalité.
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« Répondre #21 le: 25 Octobre 2017 - 12:58:23 »

[...] et @wowo
En se basant sur votre expérience, vous dites qu'il vaut mieux voler à côté d'un planeur que d'un biplace. Ne serait-ce pas parce que vous gardez plus de distance par rapport à un planeur que par rapport à une autre voile ?
En soaring, on passe souvent à qq mètres les uns des autres.

Oui pour avoir enroulé avec des planeurs, le plus souvent certe à l'intérieur mais parfois en croisant les cercles, aucun souvenir de m'être fait brassé plus que thermiquer n'implique en soi, au vu des conditions du jour. Donc aucune crainte développée rapport aux turbulences des planeurs, par contre des risques certains du fait des différentiels de vitesse et de rayon de courbe et aussi de la "capacité" à voir les alentours pour les uns et les autres.

C'est vrai que je n'ai jamais partagé un soaring avec un planeur mais c'est bien seulement en soaring que j'ai ressenti à ce jour les effets de turbulences de sillages, en l'occurrence de parapente biplace.

Pour les avions petits et gros (porteur militaire à Millau par ex.) J'ai soit eu la chance d'être assez loin ou comme le dit Vincent, pas dans la trajectoire de la turbulence.

Après et aussi dans l'idée de Vincent il me semble ; Si d'aventure je rencontre un autre aéronef plus gros et plus rapide, ce qui rapport à moi en parapente n'est pas difficile, je sais que je peux me voir confronté éventuellement à des turbulences de sillage, que je n'ai pas de moyen d'y échapper si c'est le cas, que ma seule défense alors est de garder calme et raison pour piloter au mieux mon aile le temps que "l'orage" passe.

Edit ; pourquoi pas comme le suggère Fabrice tenter de fuire vers le bas en 3.6 pour ceux qui nous passe au dessus de la tête, faut t-il encore la place et bien sûr ne pas aller expres dans la zone ou la turbulence devrait passer si on est en mesure de se l'imaginer. Bon pour tous cela aussi un impératif, garder la tête froide.
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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« Répondre #22 le: 25 Octobre 2017 - 13:28:39 »

Si l'avion est passé sous nous, sa turbulence va descendre, donc on ne bouge pas.
Ouaip, sauf si le mouvement convectif de la masse d'air te la ramène dans la poire, sauf si elle remonte la pente où tu es dans la brise forte, sauf si...

Mais si l'avion passe quelques centaines de m devant un déco, site à soaring, et  comme la turbulence peut subsister quelques minutes, et qu'elle va se déplacer, seule et avec le vent,  on a du temps pour éviter un risque potentiel sans compter seulement sur la fatalité.
Ouaip sauf que, lorsque tu vois passer un avion pas loin devant toi dans un premier temps tu as peur, puis comme il ne t'arrive rien (tout se déplace en 3D, toi comme la turbulence) tu oublies très vite car tu t'occupes d'autre chose, puis tu te déplaces et là merde pareil tu croises ce sillage auquel tu ne pensais plus mais qui a vécu sa vie de son côté.
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« Répondre #23 le: 25 Octobre 2017 - 22:17:36 »

Si l'avion est passé sous nous, sa turbulence va descendre, donc on ne bouge pas.
Ouaip, sauf si le mouvement convectif de la masse d'air te la ramène dans la poire, sauf si elle remonte la pente où tu es dans la brise forte, sauf si...
La turbulence d'un avion descend dans la masse d'air à une vitesse supérieure à celle d'un parapente, donc il faut des circonstances très particulières  pour qu'elle nous rattrape, surtout ceux qui auront lu ce fil et les docs cités.

Pour le soaring, un planeur n'est pas un souci, et je doute qu'un avion vienne raser le sol.

Pour ma part, j'ai croisé à plusieurs reprises des avions de chasse, sous les pieds, au dessus ou sur le côté, à une distance minimale de  200/300m, certes, les Vosges  avait une grande densité de bases militaires à proximité.
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« Répondre #24 le: 25 Octobre 2017 - 22:40:23 »

    Bonsoir!
  Je pense qu'on peut décomposer cette turbulence en deux phénomènes distincs:
-la turbulence de sillage pure: la vague en V que vous voyez à l'arrière d'un bateau. Derrière un avion, elle est bien sûr conique. c'est un déplacement sinusoïdal de l'air. Elle dépend de la vitesse et de la trainée. Regardez les bateaux à faible trainée (aviron, par exemple), ils font un sillage très faible comparé au bateau à moteur qui les suit. Les planeurs sont eux aussi étudiés pour minimiser la trainée, leur sillage ne doit pas être très fort.
-Le vortex de bout d'aile, ou trainée induite par la portance C'est celui là qui est dangereux.  Or il est proportionnel à la portance, qui est indépendante de la vitesse, puisqu'elle est sensée contrebalancer exactement le poids! Les avions jouent sur l'incidence pour garder la même portance à différentes vitesses, avec des volets qui modifient le profil. (A ce sujet, on voit des vortex se former au bout des volets, quand l'air est à la limite de la saturation en humidité, derrière les ailes des avions volant à forte incidence, surtout sur l'A400M qui est conçu pour voler avec une plage de vitesse très importante)
  Or, sur les planeurs,  la trainée induite est très faible grâce à un allongement record et une charge ailaire modérée. C'est comme une lame de couteau tranchant l'air, quasiment aucune turbulence!
Un bi doit avoir des vortex beaucoup plus forts qu'un planeur. C'est le défaut des parapentes: un faible allongement et une forte trainée qui limite nos performances en vitesse et en finesse.
  Pour les planeurs, j'aurai beaucoup plus peur des collisions que du vortex: lame de couteau contre ficelles, qui va gagner?

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