J'ai bien ri.
A l'époque de l'avenir radieux de l'humanité, les gens qui souffraient sous la botte stalinienne s'évadaient dans l'humour, avec diverses variantes selon les pays et les cultures.
Les Chinois disaient (et disent encore) :
Si tu penses, ne dis rien.
Si tu parles, n'écris rien.
Si tu écris, ne signe rien.
Si tu signes, ne t'étonne plus de rien.
A la fin de la dernière guerre, dans Berlin écrasée sous les bombes, les rares militaires encore vivants disaient :"profitons bien de la guerre parce que la paix sera terrible".
Comme humour noir, c'était quelque chose.
Les Anglais disaient, comme Churchill pendant le Blitz : "la situation est désespérée mais ce n'est pas grave".
et dans les années 70, mon grand père disait, en sortant de table : "encore ça que les Boches n'auront pas" mais il disait ça au 1er degré, c'était un gros con. Quand on dit ça maintenant, nous qui n'avons pas connu l'Occup', c'est une forme d'humour.