Alors je partage ma vision du problème de gestion du roulis que tu rencontres avec ta Hook-5-P.
1er constat, il me semble qu'à 23 vols c'est vraiment très tôt pour se trouver sous une Hook-5 et qu'elle soit "P" n'aide sans doute pas car les ailes light sont pour la pluparts plus réactives (même si plus "douces") que leurs versions plus lourdes. Mais à 23 vols, sauf à être né avec des plumes, une Hook même si elle est homologuée EN-A n'est pas l'aile la plus appropriée à ce stade de la progression.
2èm constat, la sellette Altirando n'est pas connu pour être particulièrement stable et donc... à 23 vols...
3èm constat, la gestion du roulis par un pilotage actif est loin d'être facile, alors encore une fois... à 23 vols...
4èm et dernier constat, voler dans du vent et du thermique (sans savoir ce que tu entends par "peu" ou "petit") n'est pas anodin pour une très grande majorité des pilotes débutants et à 23 vols... on est vraiment encore débutant.
Maintenant tu as acheté cette Hook-5-P et je ne vais pas te dire de la revendre.
Car d'une, c'est dans l'absolu vraiment une superbe aile pour tout pilote qui a une centaine et + d'heures de vol (et non pas vols) à son actif et qui vole autour voire plutôt + de 30 heures/an.
Et que de deux, ta situation n'est pas perdues. Seulement il va falloir accepter l'idée que ta progression va être plutôt plus lente pour le moment que si tu avais choisi une aile vraiment adaptée à ton statut de pilote tout au début de sa progression dans une autonomie à peine naissante.
Revenons à la gestion de ce roulis qui arrive à te stresser, alors...
... à 23 vols il est illusoire de penser pouvoir gérer et stopper ce roulis en le pilotant activement, que ce soit à la sellette (surtout avec une Altirando) ou aux commandes ou encore avec un mix des deux.tu as juste toutes les chances de l'amplifier.
Mon conseil est d'essayer les deux méthodes suivantes et voir laquelle des deux fonctionne le mieux pour toi sous ta voile. En gardant à l'esprit que suivant les circonstances du moment, il n'est pas impossible que même si l'une fonctionne le plus souvent, il se peut que l'autre fonctionne mieux à d'autres moments. Et donc ne pas en adopter une et une seule comme solution unique. En parapente, une seule règle est presque toujours d'actualité et c'est : "
ça dépend".
Il s'agit donc de soit :
- Mettre un peu de frein symétriquement, entre oreilles et épaules, un peu plus que seulement au contact, en prenant soin de d'abord se placer bien au centre de ta sellette, les pieds croisés sous les fesses et les genoux écartés pour être bien calé, afin de te regrouper et éviter tout mouvement parasite conscient ou inconscient.
Soit :
- D'adopter la même position mais en mettant vraiment les bras haut, pour défreiner au maximum.
Dans les deux cas il faut accepter qu'il y a toujours une certaine latence entre l'action et le résultat espéré. Faut pas être trop pressé, sinon on en revient à plutôt amplifier que diluer le roulis.
Si vraiment cela ne fonctionne pas avec l'une des méthodes, tenter l'autre. Avec toujours la patience nécessaire et le soin d'avoir une position bien regroupée et centrée dans la sellette sans mouvement parasite.
Si vraiment cela ne fonctionne avec aucune des deux méthodes, il faut envisager l'hypothèse que le vent et/ou les thermiques ne sont pas, rapportés à ton niveau de compétences pilote actuelles, ne sont pas aussi "peu" et/ou "petits" que tu l'imaginais.
Et si vraiment tu es convaincu que ces conditions aérologiques ne sont pas spécialement en cause (quoique à 23 vols...) Alors il ne reste malheureusement plus qu'à accepter l'idée que cette Hook-5-P n'est pas encore pour le moment une aile qui t'est adaptée.
Note que je ne veux en aucun critiquer ton choix d'avoir acheté une Hook-5-P à moins de ~23 vols, mais si on appelle pas un chat un chat, il est difficile de parler clairement. Et un problème que l'on essaye de résoudre avec les mauvaises équations trouve rarement une bonne solution.