Pour essayer de répondre un peu à ces questions...
D'abord pour le contexte, je suis encore un super débutant... stage init en aout dernier, un stage perf en octobre, puis pffff... tout l'hiver au ski. Ensuite pas grand chose à part un peu de gonflage.
Cet été j'ai voulu acheter du matos pour me lancer enfin, mais finalement j'ai décidé de continuer à investir dans ma formation.
Après avoir découvert le smaap sur un post sur
(merci !), j'ai appelé et me suis inscrit fin juillet.
Ce qui m'a séduit dans cette école, avant même le simulateur, c'est la formule. Ici, pas de stage de 5 jours, mais un emploi du temps type école, sur plusieurs semaines. En fait on n'achète pas des journées mais un niveau de pilotage. Notre inscription est valide jusqu'à obtention de ce niveau, et la durée varie donc d'un élève à un autre en fonction de sa progression. Pas de stress donc pour les plus lents...
Concernant le simulateur, il est effectivement unique au monde. C'est d'ailleurs un prototype (le second). Ce simulateur est piloté par l'instructeur (joysticks), qui simule une situation, mais répond réellement aux actions de l'élève sur les commandes de freins.
Un second simulateur est en cours de conception, il augmentera les possibilités et sera entièrement automatisé (pour la partie instructeur). Ce nouveau modèle, quand il sortira, sera proposé à la commercialisation, avec la méthode d'enseignement qui va avec.
Il ne s'agit en aucun cas d'un simulateur type cinéma 180° dont le but serait de reproduire le plaisir de voler sans quitter le plancher des vaches. Le réalisme au niveau des sensations ne fait pas déborder l'adrénaline, mais les gestes effectués par l'élève sont très proches de la réalité et cela permet un entrainement "intensif".
Le but est de répéter et de perfectionner encore et encore les gestes de base dans diverses situations, afin que l'on puisse les assimiler et les reproduire de façon automatique sous le parapente.
Bien évidemment on n'est pas dans du 100% et les séances de simulateur s'alternent avec des séances sur le terrain et ensuite des grands vols.
Le simulateur apporte beaucoup. D'abord, pas de problème météo; le simulateur peut même être installé indoor et fonctionner 24/7.
Ensuite, il n'y a pas de perte de temps. En 15 ou 20 min par exemple, il peut nous faire corriger plus de 100 dérives en phase de gonflage. Si une erreur est commise, on la corrige et on le répète 10 fois de suite à l'identique et immédiatement, ce que l'on ne peut pas faire sur le terrain.
En 20 minutes de simulateur, on peut essorer le t-shirt. En général il y a 3 élèves présents et on tourne pendant 3 heures.
Sur le simulateur, on répète toutes les étapes, le gonflage, le contrôle au sol et corrections des dérives, course de décollage et ses dérives (avec le tapis roulant), puis on simule et répète le plan du grand vol réel suivant, avec des exercices de difficultés croissantes entre le 1er et 15ème vol. On le voit dans la vidéo postée par 777 dans le 1er message: le gars n'a pas encore volé, mais apprend les gestes et appuis du 1er grand vol qu'il fera surement la semaine d'après. :gonflage, course, décollage, cap à gauche, contrôle des dérives avec pilotage sellette, puis avec les commandes, puis en vitesse max, puis il commence "los ochos -8-" de la PTS, et il atterrit.
Pour le gonflage, je trouve ça génial. J'ai vu, après une heure de simulateur, une personne qui n'a jamais touché un parapente de sa vie, gonfler proprement face voile et garder l'aile au dessus de sa tête après 15 minutes sur le terrain.
Il y a 2 modules principaux d'apprentissage, un premier basique et un second de perf avec thermiques, fermetures asymétriques...
Le tarif officiel est de 840 € par module. A la fin du 2nd module, le niveau donné est celui de "piloto confirmado", qui n'aura rien à voir avec le BPC, mais qui se situera plus au niveau du BP français avec un minimum de 30 vols écoles.
Pour résumer, je pense que c'est un super outils pour apprendre les bases du pilotage. L'intérêt paraît de suite moins évident pour des pilotes qui ont déjà un bon bagage technique.
Pour ceux qui pourraient être intéressés, Jorge (le boss et instructeur) parle aussi français !