Salut Bruno,
Bien vu d'ouvrir ce fil sur le cobra
en effet l'info en ligne est assez pauvre sur le sujet...
Comme autre vidéo, il y a celle-ci, de Philippe Lami / Aérogliss (qu'on ne présente plus), qui propose ici des conseils sur le gonflage en général, mais avec une séquence sur le cobra de 08:10 à 11:25
Conseils de gonflage aeroglisshttp://vimeo.com/10630017Comme autre démo qui ne paye pas de mine, j'aime bien celle-là (il me semble qu'il freine aux arrières):
http://www.youtube.com/watch?v=A5W-LNwAbckJe ne suis pas expert en cobra, mais j'essaye de pratiquer quand j'ai un peu de temps pour pouvoir l'utiliser "sur site", un jour... mais pour l'instant je ne l'ai jamais sortie du terrain de gonflage (tous les décos ne s'y prêtent pas, non plus).
En clair je suis "une quiche éclairée"
mais je tente quand même une petite bafouille.
=> Juste quelques remarques pour préciser la discussion, quand tu fouille un peu les différentes explications, tu vois qu'il y a une certaine variabilité, notamment quand tu joues sur les points suivants:
- gonflage autonome / avec assistance
- positon de la voile au sol: en boule / en banane
- prise de commande: en position de vol (croisées) / décroisées avec lacher lors du retournement
- actions lors de la montée de la voile
- force de vent
- autre?
Pour ce qui me concerne:
- Le simple concept de lacher les commandes lors du retournement me hérisse (pas du tout envie de me faire "arracher" sans commandes dans les mains), donc pour moi c'est "commandes en position de vol", c'est à dire croisées + dragonnes. Ca tricote un peu plus au niveau des ficelles, mais je me sens plus en sécurité
- Position de la voile: ce qui me semble le plus simple, et le plus robuste (ne nécessitant pas d'assistance, et n'obligeant pas à étaler proprement la voile par vent fort) c'est la voile en boule
avec le stabilo à lever sur le dessus du tas (posé en bord de fenêtre), avec bord d'attaque en haut prêt à écoperLe seul truc qui me semble incontournable, et qui est au coeur de la méthode, ce sont les actions pour la levée de la voile (à mon humble avis, hein, les experts corrigez-moi si j'me trompe).
- Démarrage: traction sur l'élévateur A relié au stabilo à lever. Le bout de plume s'élève tout en tournant
- Là si tu continues de tirer le A sans rien faire: ton stabilo fait un 180° et retourne direct au sol, le bord d'attaque en premier
- Dosage (frein / élévateur) pour monter l'aile à la verticale:
1) Action à freiner sur la demi-aile en cours de gonflage lorsque'elle plonge vers le sol:
Ceci redresse la demi voile en la ramenant vers le milieu de fenêtre, donc vers la verticale. Elle prend aussi plus de puissance. Si elle dépasse la verticale et que tu continue de freiner, l'aile t'embarque en effet spi vers le milieu de fenêtre.
2) Action à tirer sur l'élévateur A:
Ceci accélère la demi-aile en cours de gonflage, qui fait une rotation autour du paquet posé au sol, pour aller vers le bord de fenêtre, où elle a moins de puissance. Si tu agis trop sur l'élévateur, et/ou que tu tardes trop à freiner, la demi-aile va aller au sol, ou se dégonfler en fermant.
A mesure que l'aile monte à la verticale, tu continues de jouer sur le dosage élévateur A / frein:
- si l'aile prend trop de puissance, et dévie de la verticale vers le centre de fenêtre, tu relaches le frein et tu tractionnes l'élévateur
- si l'aile accélère trop et le bord d'attaque dévie vers le sol en bord de fenêtre, tu la freines pour la redresser et lui donner de la puissance
Alors perso, mon expérience du cobra, ça a démarré... il y a une dizaine d'années, lorsque le même Philippe Lami avait pondu un article dans PMag sur le sujet (j'avais prélevé la double page, je dois pouvoir retrouver cela). Je m'étais dit: "ah ben tiens, lors de ma prochaine séance de gonflage par vent soutenu, si que j'essayerais le cobra, mmmh?..."
La misère: j'habitais alors en IdF, je gonflais dans un parc en ville, genre "sous le vent de tout", et donc toujours en conditions turbulentes. Je venais d'acheter ma premier voile école, et je gonflais comme un enragé dans la perspective de passer le brevet. En moins de deux, je me suis fais embarquer par une rafale avec la voile en pleine fenêtre mais à 90° de sa position normale, c'est à dire à la verticale et un stabilo au sol, et je me suis fais sa-tel-li-ser, quelque chose de bien, puis trainer au sol sur 10-15 m. Entre 2 rafales je me suis rué et vautré sur ma voile pour casser toute puissance... J'ai ensuite passé des heures à démêler le tout tellement il y avait eu de noeuds et de tours... Pas de bobo, mais grosse peur.
Donc leçon n°1: commence cette technique par vent mo-dé-ré... Et seulement quand tu maitrises, tu montes en force de vent pro-gres-sive-ment...
Pour faire du cobra tu as besoin d'un peu plus de vent que le strict nécessaire pour lever face voile, mais tu trouveras vite la limite basse... Trop faible tu n'arrives à rien. Un peu faible tu es obligé de charger l'aile en reculant dans ta sellette, pour compenser le manque de vent. 15 km/h stable et non rafaleux me parait bien pour commencer à sentir le truc (encore que, je n'ai pas pris de notes précises...)
Après cette cagade, je n'ai plus voulu entendre parler de cobra. Puis 2 ans après lors d'un stage à Annecy, j'en ai refait un peu à l'atterro de Doussart, Fabien Blanco m'avais mis le pied à l'étrier, avec une brise tranquille de fin d'après-midi. Et là, ça l'avait bien fait. Hormis le fait qu'il m'avait fait bosser avec "1 frein décroisé + 1 élévateur", et ça, ça demande de lacher puis rattraper les commandes lors du retournement. Pour un pratiquant occasionnel comme moi, laisse tomber. Perso, c'est le problème psychomoteur assuré, voire la panne de cerveau
. Un petit retard au contrôle est sans conséquence sur terrain plat et herbeux avec une brise douce, mais je ne préfère pas imaginer en réel sur un déco alimenté, parce que forcément, si ta voile part en sucette avec un déséqulibre latéral, elle choisira forcément le moment où tu as les commandes lachées!
Et puis récemment j'en ai refait, et je me suis aperçu que je le sentais mieux commandes croisées en dragonne: tu tractes l'élévateur relié au stabilo du dessus, tu lèves ta voile, puis tu l'amènes à se poser en accordéon de l'autre coté, puis tu recommences en tractant l'autre élévateur, etc. Tout ça sans lacher les commandes ni changer leur prise.
Voilà mes 2 centimes. Maintenant je n'ai pas le vécu de certains biplaceurs qui décollent avec une vent à décorner les boeufs, exemple sur cette autre vidéo Aerogliss:
http://vimeo.com/26833033Donc forcément selon les conditions, on doit mettre plus ou moins l'accent sur certains points...