Les neiges d'hiver se dament en général pas trop mal mais il m'est arrivé de décoller à l'Aiguille du Midi avec 30cm de poudreuse d'automne très fine qui ne se damait pas, sans un pet de vent évidemment. Nous étions tout un groupe et tous avaient bouffé de la neige en se vautrant, sauf Vincent "Loukoum" avec sa Pi et moi avec ma Diamir.
Il fallait vraiment y mettre de l'énergie et de la conviction.
Sortir de la trace est très facile, cela nous est arrivé à tous. C'est là encore que le travail au sol est payant, quand il faut cavaler en crabe avec du vent latéral pour rester dans la trace.
On n'est pas là dans un exercice pour débutants.
A Planfait, il y a un emplacement idéal pour disposer la voile afin d'être bien face à la brise, c'est là que je place ceux qui merdent ou qui ont une technique un peu rudimentaire, et ils décollent toujours à la perfection. C'est là que je plaçais la voile de mon pote "Pasdoué" et il a pris cette habitude, il s'y met naturellement et il décolle à peu près correctement sans assistance.
Toujours à Planfait : les planfaitards se mettent rive droite du déco, abrités de la brise et des rouleaux éventuels, ils chopent la brise en sortie de déco mais ce sont d'excellents pilotes qui savent anticiper et tout se passe bien, quand un poussin irait se mettre en vrac en bas du déco, sous le tapis ou dans les kékés.
Planfait est un excellent site à ploufs pour les tendres espoirs ploufistes, un excellent départ de cross pour les chevaliers du ciel.
Ma classification des parapentistes :
- passager biplace (colis embarqué)
- rampant (pente-école)
- tendre espoir ploufiste (débutant)
- pilote lambda (vols sur site en conditions diverses)
- pure lumière du thermique (capable de monter au plafond et de faire des petits cross)
- chevalier du ciel (crosseur ou compétiteur)
L'acro est une discipline à part et le paraski (j'ai horreur du franglais) demande surtout une grande maîtrise du ski.
(la maîtrise de la bière ne dépend pas des compétences en parapente)