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Forum de parapente

21 Octobre 2025 - 20:51:43 *
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Auteur Fil de discussion: Weekend dans les Alpes  (Lu 272 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
LuckIbex
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Aile: Birdy
pratique principale: vol rando
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« le: Hier à 19:54:36 »

Un copain qui a un anniversaire symbolique et qui s'est marié cet été, voici deux bonnes excuses pour partir en weekend de parapente !
Comme s'il en fallait...

Après de (très ? Trop ?) nombreux échanges sur le groupe WhatsApp, des plans sur la comète, des idées, des suggestions, des échanges en privé, on a un plan.
Enfin, plus ou moins.
Des idées principales, des plans B, voir C et une prise de décision le vendredi soir sur la direction générale et une confirmation le samedi matin OKAZOU, le RDV est pris.
On se retrouve à 8h samedi pour charger le van et se mettre en route.
Premier problème, la boulangerie qui devait nous servir à prendre le café, petit déj', sandwiches de midi et surtout le cadre nécessaire pour valider notre indécision est fermée.
M*rde.

Décision prise, on ne peut pas décider sans café, on charge le bus, on va parquer la voiture du seul qui est venu en voiture et qui doit la laisser quelque part et on trouve un café.
Une incompréhension théinée plus tard (bah oui, un thé sans théine c'est un thé "sans thé" donc sans feuille de thé, et comme un sachet avec des "herbes hachées à infuser" c'est sans feuille de thé, donc un sachet de Lipton Noir c'est bon. Non ?).
Donc notre cher ami qui voulait un thé sans théine aura un thé sans feuille entière de thé mais avec théine.
Il a failli avoir un thé froid aussi, ou tout un tas de thés différents. Le mot Roiboss a perdu la gentille dame qui ne comprenait pas.
Il a donc eu un thé. Noir.

Les cerveaux réveillés, nous confirmons la destination de Zinal.
Bon, au moins nous n'avons pas changé d'avis.

Arrivés sur place, reco de l'attero pour ceux qui ne sont jamais venus et départ pour la Corne.
Le groupe est assez varié dans sa composition et expérience, certains sortent tout juste de brevet ou on peu volé depuis.
Un premier vol tranquille de reconnaissance s'impose alors.
Il fait frais en l'air, les petits gants suffiront mais heureusement que le vol ne dure pas plus longtemps.
Quelques exercices pour se chauffer et se faire plaisir et voici déjà le premier posé.
On grignote un bout du picnic pendant qu'on remonte, la cabine s'arrête un moment, nous offrant un sauna non nécessaire.
Au moins, on profite de regarder les speedflyers qui longent les reliefs en dessous de nous.

Au second vol, les thermiques ne seront encore pas établis pour monter. Le but est d'aller renifler un peu partout, voir ce qui marche ou pas et tenir aussi longtemps que possible.
Un genre de reco pour l'après-midi (même s'il est déjà midi passé) et une initiation thermique pour les moins expérimentés.
On a zéroté un bon quart d'heure dans un thermique mal développé.
Enfin, c'est ce qu'on se disait jusqu'à ce qu'un type bien plus affûté arrive plus haut, nous thermique dessus et s'en aille avec son gain.
Il est arrivé plus haut, ça doit être ça. ça ne peut être que ça.

Et finalement, vient le moment de tenter d'aller plus haut.
Pendant la remontée, quelques voiles ont réussi à s'extraire mais beaucoup sont encore coincées juste après le déco, à tenter de sortir. Un duo nous regarde de très haut depuis un moment déjà.
Un petit nombre ont déjà réussi la transition et remontent gentiment contre Tracuit et le Bishorn. On les verra longtemps se promener le long de ces crêtes.
Le temps d'arriver en haut, quelques-uns de plus ont réussis, ce sont quelques exceptions, nombreux sont les déçus, reposant assez vite pour retenter ou partant sur un autre genre de vol.
La face ouest de la crête donne quelque chose mais la marge est faible et une erreur peut vite coûter de devoir poser du mauvais côté et faire un long retour à pied depuis le barrage de Moiry.
De plus, le déco est sous le léger vent du nord, faible mais suffisant pour faire perdre quelques précieux mètres qui vont manquer lors du ralliement de la crête.
La brise thermique est là mais génère quelques turbulences avec ce nord, il faut être prêt au bon moment. Le duo s'est séparé, on perd contact d'un des deux mais l'autre semble accroché au milieu de nulle part, si haut.
1, puis 2, puis 3 et on arrête de compter, les dust-devils se déclenchent le long du fil, jamais méchants mais indiquant cette confluence qui peut surprendre.
Nous restons un long moment à observer, d'une part parce que de nombreux pilotes étaient là avant nous mais aussi parce que nos jeunes ailes ne sont pas complètement à l'aise en voyant ces Iota, Zeno, Artik et autres Swifts décoller souvent sans élégance et retouchant les pieds parfois plusieurs fois avant de décoller.
Leurs finesses aidant ensuite à compenser facilement les pertes initiales.
Patience donc.
Puis notre premier s'élance, profitant d'un léger face.
Mais la sonde du pylône sommital indique elle un léger vent arrière, quasi rien, l'hélice tourne à peine.
Toutefois ce sera suffisant pour faire rater ce déco. Portée par la brise thermique, l'aile monte facilement.
Mais une fois qu'elle passe "au-dessus" de cette brise qui longe le sol, elle se retrouve alors dans ce léger vent arrière, il faut courir.
Puis les choses se gâtent, je vois son aile qui semble se dégonfler et un petit silence s'installe.
Une fois en phase d'accélération, il a remonté trop vite et trop haut ses mains, plus assez freinées, l'aile l'a un peu dépassé pour prendre la vitesse, la pente s'est accentuée et ses pieds n'ont pas suivi dans la caillasse.
Coûts de l'opération: un casque défoncé, une doudoune déchirée de partout, quelques trous aux chaussures et un pantalon écorché. Ah oui, et la partie sac-à-dos de la sellette sera à recoudre.
Quant au pilote, il s'en sort avec une fine éraflure au nez et surtout des douleurs musculaires. La bonne étoile du weekend.

Gonflages de contrôle de sa voile, on se pose, on se calme, on temporise. Cette voile toujours scotchée si haut, si loin !
De toute façon, les pilotes qui sont sortis se comptent sur les doigts des deux mains, c'est tout. Et même si c'est faux, on ne va pas rajouter de la pression à ce moment.
Les autres ont abandonné ou font toujours un genre de soaring thermique le long de la crête.
Rien ne sert de se presser.

Finalement, ça se stabilise mais les thermiques se sont bien essoufflées.
Nous décollons les uns après les autres, les plus expérimentés en dernier.
Je croise la vallée pour aller en face ouest et tenter de récupérer un peu d'altitude et prolonger le vol. Au-dessus de moi, toujours cette voile qui me motive.
Transition sans histoire mais je ne raccroche pas, tout au plus je zérote un peu. Je longe alors le relief en direction de l'attero où m'attend presque toute l'équipe, sauf le dernier qui posera en même temps que moi, il a pris plus direct et donc volé moins longtemps.
Les couleurs sont magnifiques, entre les mélèzes jaunes, les sommets blancs, les rayons dorés du soleil, on en prend plein les yeux.
Un dernier flare pour poser et nous voici prêts à passer à la seconde phase de ce weekend, décider du lendemain, qui décidera de la soirée.
Et là-haut, toujours cette voile.

Les conditions sont moyennes, voler en altitude ne peut pas trop se faire, on cherche un bocal pas trop loin. Verbier ? Pff on a le Magic, on connaît, on a envie de découvrir autre chose. Saas-Fee ? Risqué avec le sud, seulement 400m de dénivelé avec la cabine, pas mal de route…
Et une idée fait peu à peu son chemin, un plan qui permet de se faire plaisir sans pression, c'est décidé, on ira dans le Chablais Vaudois.
Ceci nous permet de nous décider où poser les tentes ce soir.
Sur le chemin, la famille de l'un de nous a un genre d'abri forestier sur un bout de terrain perdu. C'est bien vendu, tout le monde valide.
Au passage on récupère la demi-meule de raclette que j'ai oubliée à la maison...
De toute façon elle était mieux au frais que dans le van au soleil toute la journée.
En plus j'étais bien chargé le matin parce qu'en plus de mon matériel perso, j'avais pour chacun de l'équipe 1 paire de crampons, piolet et des baudrier, cordes, ainsi que la quincaillerie pour aller faire un déco glacier si les conditions le permettaient.
La météo n'était plus aussi favorable que les jours précédents mais je préférais tout avoir sous le coude que de devoir renoncer par manque de matériel.
Donc, elle était doublement bien cette demi-meule au frais.
Bon et puis, heureusement qu'on repassait devant la maison aussi, sinon il aurait fallu en racheter une et garder l'autre pour une prochaine raclette, quelle tragédie.

C'était l'esprit du weekend, avoir le maximum d'options pour décider sur le vif de la meilleure.

Arrivés en haut, on démarre le feu, on décapsule une bière et la soirée peut commencer !
Raclette au feu de bois, c'est le paradis.



Un chalet pas loin semble réunir une jolie équipe aussi là pour fêter.
On discute pas mal de tout et de rien, on se vanne, on s'inquiète un peu pour le copain qui semble se rigidifier à vue d'œil.
On débrief aussi de ce qu'on a fait, ce qui a marché ou pas, des différences ou constats sur le terrain par rapport aux prévisions.

Puis vient le moment de dormir, "Départ à 8h ça vous va ?" et tout le monde acquiesce, on va tenter de profiter avant que le mauvais temps n'arrive !

Au réveil, on distingue vite ceux qui ont bien dormi et ont déjà rangé la moitié de leurs affaires des autres.
Malgré que tout soit à disposition pour se faire un café italien sur mon réchaud, on tergiverse "sinon on va à la boulangerie, on prend de quoi déjeuner et un sandwich pour midi ? Et comme ça on y prend aussi le café".
Finalement on boit le café sur place pendant que les derniers rangements se font. Et on passera quand même à la boulangerie mais seulement pour le picnic.
On a un train à chaque heure ronde, facile.
09h30, on n'est toujours pas partis, heureusement qu'on a parlé d'être loin à 8h..
Peu importe, on est pas pressés et les prévisions du matin sont meilleures que la veille, pas de rentrée immédiate des vents.

Train attrapé, notre pilote de la veille renonce à voler, il a mal partout et est fatigué, il préfère la faire calme et se propose de nous redescendre le van à l'attero en plaine. Merci à lui.
Petite marche d'approche facile et on atteint le tout nouveau tout frais décollage.

S'ensuit un joli vol le long de la crête principale, dans l'appui dynamique du léger sud qui me maintient bien haut pendant que deux copains ont pris une ligne moins bonne et descendent gentiment.
Pas grave, de toute façon ils ont encore un peu de marge.
Un fois posé, vient le moment fun: tester la tyrolienne à secours !
Départ pour la clairière, un peu de montage de cordes, deux mouflages et la voici prête et tendue.
On tire chacun un secours, soit le sien si on devait de toute façon le replier, soit des vieux qui ne servent qu'à ça. Je m'évite de devoir replier le mien que je viens de faire suite à mon SIV de septembre.
On range tout et on constate que ça peut encore bien voler.
Il y avait une école sur le site de vol pas loin qui nous informe qu'ils arrêtent de voler mais que c'était le meilleur vol de la journée, le plus calme et agréable.
On est 4 motivés à voler, le dernier préfère en rester là, un peu fatigué et se propose gentiment de gérer le van. Van dans lequel il y avait pile ce qu’il fallait de matériel en doublon pour ceux qui ont tiré leur secours.
Et effectivement, c'est le plus beau vol de la journée, une lumière à tomber, pas de vent, c'est juste beau.
On se laisse glisser, on pose en douceur et c'en est terminé.
Un peu (beaucoup) de rangement de sacs pour tout ce fatras et nous voici prêts à rentrer !

Un beau weekend de vol, instructif et surtout de chouettes moments entre copains.
Vive le vol libre.

Edit: je dois changer ma façon de mettre des images, il faut que je les héberge ailleurs


* IMG_7449.jpg (388.39 Ko, 3024x4032 - vu 44 fois.)
« Dernière édition: Hier à 19:59:46 par LuckIbex » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
brunoniccip
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« Répondre #1 le: Aujourd'hui à 10:04:04 »

Merci pour ce partage Sourire

ça fait du bien de lire des histoires de parapentes ici.

Bons futurs vols à toi et tes amis.
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piwaille
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« Répondre #2 le: Aujourd'hui à 16:00:10 »

 +1 au karma j'aime bien les détails
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Citation de: Bernard Werber
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