Super journée de vol au mont Ham dans un paysage glacial de toute beauté et une deuxième moitié de vol très étrange qui est devenu très chaud.
J'ai gonflé dans un vent ONO très faible et pourtant j'ai monté comme une flèche jusque sous les nuages.
Après un 10 minutes de vol dans du vent laminaire, un nuage un peut plus bas que le couvert 100% nuageux passe et je vol dedans.
Après 2 minutes dedans, ma M6 commence à siffler puis le sifflement se transforme peu à peu en hurlement très fort (très fort) comme si j'avais une troupe de fantôme dans mon aile qui gueule dans un haut parleur!
Je sors du nuage avec les suspentes qui ont une apparence effiloché à cause de l'humidité qui a gelé sur elle.
Le bruit aura persisté jusqu'à la fin de mon vol de 55 minutes.
J'ai jamais entendu une aile crier comme ça.
J'aurais été curieux d'enregistrer les décibels.
Je regarde mon aile en me demandant si il y a quelque chose de détraqué?!
Je suis main haute et j'ai l'impression (sonore) de faire du 300 km/h.
Je passe clairement pas inaperçu pour les marcheurs en haut de la montagne qui peuvent me suivre même quand je disparaît dans les nuages.
À chaque prise de vitesse, le force du bruit et de la tonalité s'intensifie.
Ha la symphonie que j'ai jouée en envoyant des wings.
Jusque-là, c'est marrant.
J'enroule un (thermique de glace?) qui me monte à 300 pieds au dessus du sommet.
Je commence à pénétrer dans le flou du nuage.
Je vol bras haut et boum, parachutale ou décrochage.
Je chute pour m'écraser vent de cul sur la montagne. J'aimerais au moins me mettre vent de face mais les commandes ou appuie sellette ne servent à rien.
L'aile est toute gonflé mais avec toute sorte de forme de fer à cheval et de L.
J'ai perdu mon 300 pieds très rapidement mais étonnamment avec une aile très calme au dessus de la tête comme si j'étais sous un parachute rond!
Toujours vent de cul face à la montagne, j'ai poussé mon accélérateur le plus loin que le premier barreau me le permettais et le centre de l'aile s'est très mollement remit à voler avec les oreilles toujours décroché.
J'ai réussi en appui sellette à faire un léger virage à gauche pour glisser sur la face Nord juste à 20 pieds des arbres et remonté le vent jusqu'en NO toujours accéléré avec les oreilles qui raccroche décroche raccroche décroche toute seule.
Je fais 3 S devant la montagne avec mon aile toute molle.
Je me sens sur le fil du rasoir. Le vol est devenu étrange.
Je décide d'aller atterrir.
Normalement en M6, quand je part du sommet vers l'atterro au Sud, j'arrive très haut.
Ce coup si, l'atterro est très loin. À mi accélérateur, je fais du -2,5 m/s (pas normal en M6). Je me dit que ça va être très serré pour me rendre à l'atterro. Je relâche un peut l'accélérateur et -4 m/s me convaint de repousser le barreau tout de suite.
Finalement, j'arrive à l'entrée de l'atterro à 150 pieds de haut. Je fais un S accéléré bizarre avec plein de micro parachutale décrochage un peut partout dans l'aile.
Je me déhanche pour être au 2 tiers d'accélérateur au premier barreau et je descends lentement en vertical pour me poser à l'entrée du stationnement alors que normalement à cette hauteur, j'aurais largement défoncé les 120 mètres de stationnement!
2 ou 3 pieds avant d'arriver au sol, j'ai lâché l'accélérateur pour ne pas l'avoir sous le pied au sol et ça été instantané, l'aile m'a lâché mais pas grave, j'étais déjà rendu.
En ramassant l'aile en boule, la main qui cour le long des suspentes a fini avec une belle boule de neige. Le tissu de l'aile était quant 'à lui dans un état parfait et sec.
Je me demande si le simple frima qui doublait le diamètre des suspentes explique à lui seul tout le problème de parachutale et du hurlement de l'aile ou si je doit la faire réviser.
J'en suis à une saison de 70 heures de vol avec cette aile et Ozone préconise une première vérification après 2 ans ou 150 heures donc il est supposer y avoir de la marge.
Encore un vol très enrichissant.