En avion si on lâche le manche, il se met à osciller très vite sur tous les axes...
t'as essayé avec un cessna ou autre modèle plus stable ?
ça doit quand même changer pas mal de choses ! non ?
En fait, tous les avions subissent ce phénomène, même si globalement plus l'aile se trouve au dessus du centre de gravité, plus sa flèche et son dièdre son importants et moins il se produit vite. Les STOL (short take off landing) qui sont fait pour poser très court et donc doivent conserver une stabilité exemplaire à basse vitesse ont toujours une aile haute voir une aile "parasol" avec une corde importante. Sur ces appareils, les phénomènes oscillatoires en tangage sont plus limités, par contre quand ca décroche...ca décroche fort.
Pour l'oscillation en tangage, ca dépend aussi beaucoup du centrage de l'appareil. Sur mon Jodel (aile basse) j'ai fait pas mal d'expériences intéressantes du type... Je mets tous les paramètres "à plat" en palier. Par exemple 3000 tr, manche au neutre et compensateur règlé pile poil pour rester à la même altitude. Ensuite je tire un peu sur le compensateur pour faire cabrer l'avion et j'attends manche toujours au neutre et la manette des gaz bloquée dans la position initiale. Doucement les tours moteurs tombent, la vitesse diminue du coup hop l'avion s'enfonce, pique un peu, reprend des tours et de la vitesse ce qui augmente bien sur la portance donc l'assiette, le refait cabrer, diminue les tours et la vitesse...etc La seule action de j'ai pendant cette séquence c'est le maintien a plat sur l'axe de roulis.
Sur 4 ou 5 sinusoides avec mon appareil je constate que dans la phase descendante les tours moteurs augmentent progressivement ce qui tend à montrer que le phénomène diverge et qu'à un moment l'avion va donc décrocher en haut de la sinusoide. Le nombre de sinusoides avant décrochage dépend essentiellement de la vitesse de l'avion et de l'importance de l'action constante à cabré du compensateur...mais même au neutre si on attend suffisament longtemps la sinusoide apparait.
J'ai volé sur pas mal d'appreil différents et je me souviens que sur Hanuman (ULM aile haute tube et toile avec une grande aile) l'amortissement en roulis était meilleur. Il fallait vraiment embarquer l'avion en force pour le mettre directement en virage engagé. Malgré tout en le laissant voler un petit moment tout seul, inexorablement il finissait par partir sur un coté et prendre le chemin des cailloux en chute libre.
Sur un parapente l'aile se trouve très, très loin au dessus du centre de gravité ce qui doit amortir ces phénomènes sur tous les axes. Il reste que si on se prend une montagne dans le brouillard...ca fait mal.