Bien décidé à voler une mini-voile, pour augmenter le bagage sensoriel et ludique, je revins aux sources de mon premier stage init à Barrême. Parce que j'aime la pédagogie de Stéphane, l'ambiance de l'école (salut JB et Lili) et parce que j'ai totalement confiance. Gonflage le premier jour avec une Spiru 20 puis une Spiru 18; il faut intégrer une autre gestuelle (les bras vers le haut en U, une recherche de portance) et mieux appréhender la légèreté de la voile que je sens à peine quand elle se lève. Du mal au début de ne plus sentir la masse du parapente... Avec du travail et des bons conseils, je finis par gonfler dos voile très correctement malgré une propension au roulis plus marquée. Et là contrairement au parapente, c'est STOP : pas de recentrage.
L'après-midi, un peu de théorie sur la polaire des vitesses Spiruline par rapport au parapente : ça va beaucoup plus vite ! On parle du flare, du taux de chute etc.... bref tout ce qui fait la spécificité et le charme de la mini voile !
Le lendemain je fais un plouf d'Oraison pour valider la 20 : surpris par le gros taux de chute...j'ai cru en l'absence de vent que je n'allais pas rejoindre l'atterro mais le virage est géant : ça réagit à la sellette cuissarde instantanément sans commande quasiment. Précis, suave et fluide. Et le flare ! géant et très agréable de rester à quelques dizaines de cms du sol pour dissiper l'énergie !
Le lendemain, je pourrais voler avec la 18 à Mouchon : vol plus long (mais par rapport au parapente...). J'essaie les différents régimes de vol et je trouve la finesse max en écartant les bras en croix. Le virage est toujours génial ainsi que le flare.
Le jour d'après, essais de petits wings (ou plutôt roulis prononcé), ça envoie du pur bonheur ces virages !! et essai d'atterrissage vent de cul pour voir comment je réagis à la prise de vitesse. Ca passe bien même si les PTU sont préférables aux PTS en mini-voile.
Enfin dernier vol à Digne les Bains, départ face ouest avec un petit vent de 12-15 km/h et j'arrive à bien sentir la masse d'air pour passer de l'autre côté sans encombre. Par contre trop long, sur l'approche, je décide d'atterrir sans souci dans le lit de la rivière.
En résumé, j'ai été surpris de me retrouver dans une chaise de débutant avec le même stress que le premier vol. Je me faisais une montagne de la vitesse de la mini-voile mais au final on s'y habitue. C'est le parapente qui paraît bien long et lent désormais !
Voilà, selon le DTE il ne reste plus qu'à valider le gonflage et vols dans des conditions venteuses pour qu'il me voit voler sereinement.
Je suis certain que le vol en mini-voile va beaucoup m'apporter en terme d'expérience et sensibilité aux commandes. Un complément du parapente !