Hello,
On est pas loin de l'incident de vol tout le long de la vidéo. C'est pour ça que je poste ici plutôt que dans vidéo.
https://youtu.be/vkxfab1GQLIDu coup pour donner que mon avis, qui ne vaut pas grand chose étant donné mon niveau et mes casserolles :
- le pilote ne semble pas maîtriser son aile - exigeante ? (pompage incessant et inutile, fermetures, ballotter dans la sellette...)
- le pilote a des plans de vol illusoires jusqu'à 10m sous les pieds (joli passage vent de cul à quelques centimètres des arbres)
- le pilote est dans des conditions qui ne correspondent pas à son niveau (pleine journée d'été dans les Alpes du Sud - au regard des autres points)
- le pilote ne se place pas bien dans la masse d'air (ni dans le premier thermique sous le nuage, ni dans cette raccroche sans conviction).
Tout ça donne l'impression d'un pilote bien stressé d'être en l'air... Complètement déconnecté.
Je connais cette sensation. Mais je peux me tromper.
J'espère que l'auteur, je crois coutumier du fait et membre du forum, viendra me contredire ou peut être se remettre en question ?
Donnez votre avis dans la bienveillance
Je serai ravi de me tromper...
Merci à toi pour ton post. Je vais essayer d'y répondre le plus honnêtement (certains vont dire bêtement, mais je m'en tamponne, je ne changerai pas/plus).
Il n'y a sur mon échelle d'acceptabilité aucun incident de vol, une seule mini fermeture contrée dans la petite combe où je ne sentais pas l'aérologie.
L'aile est une Mantra 6 acheté d'occasion (merci le forum), ma deuxième (la première je la garde pour l'hiver et le gonflage qui a 400 h et 3 ans et demie) elle, je la garde pour les cross.
La sellette est toujours ma Kamasutra 2, lourde mais besoin de "lest" car la M6 est donnée pour 65-85 et quand je aprs actuellement avec deux litres d'eau, je suis à 75/76. Donc milieu de fourchette. D'où le ballotage incessant mais si certains jours, j'abdique, avant-hier (date de la vidéo), ça ne me dérangeait pas, je compensais plus ou moins avec du transfert de poids (je sais 54 kgs tout nu, ça ne fait pas grand chose)
Au niveau des conditions aérologiques, on était plutôt dans un flux de ONO en altitude avec une petite quinzaine / vingtaine de km/h, je n'en sais rien, je ne regarde que très peu mes instruments, juste au feeling.
Mon plan de vol est illusoire car le cross que je tentais (aller jusqu'à Dormillouse) je l'ai vu en vidéo, étudié quelques traces et puis le reste,... je pensais que j'allais m'inspirer d'autres pilotes, mais on n'était que très peu en l'air. 3.. et 2 qui ont disparu en plongeant vers le Carton (un pilote en Delta 4 m'a dit qu'il n'aurait jamais osé aller aussi bas, mais il suivait une Peak 5 qui connaissait excellement bien les lieux)
Quand au passage ras des arbres vent de cul, pas de plan d'atterrissage, car j'espérais que la brise allait me faire grimper cette crête...ça l'a déjà fait plusieurs fois. cette aile est capable de gagner une crête mètre par mètre avec le même schéma d'accélération et monter face au vent.
Mon niveau, vaste problématique
. J'ai décidé d'aller tâtonner de l'aérologie des Alpes du sud cet été car je me sentais mentalement prêt ayant passé les étés précédents dans els Alpes du nord.
Je suis donc en mode apprentissage et découverte des possibilités de ce lieu fort en émotions (visuelles at aérologiques), sachant que le cross de Dormillouse n'est pas mon but, mon but est d'apprendre sur ce lieu et sur moi-même, l'acceptation de certaines sensations au-delà desquelles, je n'irai pas (demis tour quand ça devient trop fort ou fatigué)
Le placement dans la masse d'air est essentiel, et je ne m'appelle pas Lacaze ou Pinot donc j'y travaille. Ma maxime : les essais, le travail, les sensations. Je ne suis pas un doué, mais un laborieux.
Pour le thermique du nuage, il était tellement large et il y avait un planeur en face, pas de souci si le placement était pas idéal, ça montait. Pour le raccrochage, oui j'ai manqué de conviction, mais j'ai été pris d'un doute au moment de raccrocher. Ca se sent, ça se voit. La déception, la fatigue, l'envie d'aller poser et de marcher... Tout ça. Et puis j'avais fait le Cheval Blanc, première fois, peut-être que mon but était atteint inconsciemment
Quant aux commandes, vous avez vu que je "pompe" sans arrêt. On me l'a dit plusieurs fois, j'ai essayé de corriger, impossible, en fait je réagis à la masse d'air comme ça. C'est comme ça que je pilote car c'est inversé. Je tourne à gauche et je cadence le virage avec la main gauche, la main droite au contact. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais c'est ainsi que je me sens le mieux. On m'avait dit que ce n'était pas courant, mais comme ça marche. Je sais que classiquement on cadence avec la main extérieure, mais je suis dissymétrique
et apparemment Honorin fait la même chose
Donc ce qui se voit "pumping" est la recherche du contact (la main droite reste imperturbable), ce n'est pas du stress (ça a pu l'être). J'essaie de garder le contact avec la masse d'air qui bouge sans arrêt. Je peux te promettre qu'en aérologie tranquille, il n'y a pas tous ces mouvements.
J'ai essayé les deux premiers jours de voler avec l'Artik4, plus chargée et plus gentille, mais contré par la brise, j'ai dû poser une fois, car elle n'avance pas vraiment et ce n'est pas drôle de se faire dériver par le thermique, de se retrouver à perdre de l'altitude sous le relief....
Le placement, le placement
Du coup la M6 en toute connaissance de cause. Avec ses avantages et ses inconvénients, non pas pour la performance mais pour ne pas rester coincé.
Je répondrai aux autres commentaires plus tard, la navette arrive.