Ecoute, moi depuis le début, je suis absolument pour laisser les gens se cartonner comme ils veulent ou ils veulent... Après, faudrait juste être conscient que passer à travers un arbre pour casser sa finesse ça fait un peu comme freiner sur les barrières de sécurité en bagnole : c'est efficace, mais c'est un peu extrême!
Après, t'es grand, tu cotises à la sécu, t'as une individuel accident et donc tant que c'est pas ta RC qui sert parce que t'es venu casser ta finesse sur mon extrado, j'ai un peu rien à te dire
Quant à te féliciter pour avoir fait un cross de 20km, ben bravo. Y'en a d'autres qui veulent des encouragements?
Je te taquines un peu, mais bon 20 km, c'est une transition avec vent de cul
Mais c'est un bon début!
Je ne cherche pas les félicitations, ni les bravos; je cherche juste l'équilibre entre celui qui prédisait il y a 10 mois que je n'irai pas loin (et qui mettait en doute tout ce que j'écrivais depuis mon nombre de vols jusqu'à la durée de mes vols - comme d'autres pensent encore que je suis un mytho) et celui qui encourage juste à aller plus haut, plus loin (comme dit la pub). Même quand je ferai un cross de 50 puis 100 kms puis un triangle de la même longueur
je serai encore à des années lumières de ce que font les meilleurs (voir le document de Carole sur le quel je vais revenir).
En ce qui concerne le petit cross, j'en suis bien conscient : monter au plaf et partir vent de cul en essayant d'enrouler des thermiques au passage (ce qu'il n'y a pas eu), n'importe qui peut le faire. Mais dans un paysage époustouflant, faire attention à ne pas se mettre sous le vent de la crête de Marcelly, voir les villages défiler d'en haut, reconnaître la piscine de Samoëns, tenter sa chance du côté du Criou, devoir poser par vent forcissant dans un champ en jachère, c'était pour moi un tel bonheur, une telle aventure que... ce ne sont pas les kilomètres qui m'ont fait juste plaisir, mais le fait d'aller défricher des horizons que je n'aurais pas cru possibles il y a un mois !
De l'engagement, c'est le mot qu'on m'a attribué depuis que je vole, ...
heu, faudrait peut-être arreter de se bercer avec des mots ...
"insconcience" est revenu qd meme bcp plus souvent, non ?
Chacun voit son vocabulaire à sa porte : imprudence, ânerie, inconscience, erreur. Moi je préfère engagement et dépassement. Je fais partie de ceux qui apprennent par l'erreur plutôt que de ceux qui disent qu'ils sont bien dans les clous et qui n'en font jamais...... En parlant de mes moniteurs (qui n'étaient pas là car j'avais pris beaucoup de retard au départ du plaf et j'aime bien faire mon vol un peu dans mon coin et apprendre par moi-même) ...
ca me semble nettement plus révélateur.
l'entetement et l'isolement c'est clairement pas ca l'"engagement"
tant mieux si tu te fais plaisir, mais c'est difficile de t'encourager dans cet entetement. d'où les reactions un peu atterrées de tout le monde.
Je peux comprendre certaines réactions "atterrées" mais après tellement de discussions en réel autour d'un verre avec de vrais parapentistes (pas ceux derrière un clavier), je m'aperçois que je suis loin d'être un cas isolé. Après quelques jours passés ensemble, l'armure du "parapentiste qui fait tout bien" tombe et ENFIN les langues se délient. Et on se raconte tous nos petits errements. Seulement j'ose en parler et être quelque part le miroir de certaines peurs et expériences vécues. Après je n'en fais pas commerce, c'est ma progression technique, mentale, tactique et stratégique qui commence à s'affiner.
Mais on ne fait pas d'omelette sans casser de coquilles.
Quant à mon caractère, il a toujours été un peu "solitaire" en vivant mes expériences en regardant les autres de loin, en m'en inspirant et en bâtissant mon propre vécu.
Ce n'est pas parce que vos parents disent de ne pas jouer avec les allumettes que vous n'allez pas le faire. Je sais ce que veut dire "brûle" pas que sur le papier. Il n'y a que sur la marge de sécurité qu'il faut que je travaille ...
ca veut tout et rien dire.
j'espere qu'il y a plein d'autres choses sur lesquelles tu vas continuer à travaller.
Des tas de choses, innombrables, c'est le défi du parapente où - je le conçois maintenant parce que je l'ai vécu - la masse d'air est sans arrêt en évolution, sans arrêt changeante, déroutante parfois et jamais la même même en 3 minutes d'intervalle (où est le thermique ?). En parlant d'aérologie locale, d'ailleurs certains m'assénaient leur vérité "oui tu te trompes !! la masse d'air est changeante". Or ce n'est qu'avec l'expérience, avec les erreurs d'interprétation (ou manque d'attention aux signes précurseurs), avec les vols qui ne se font plus qu'en atmosphère calme du matin ou du soir que je sais PAR L'EXPERIENCE qu'une masse d'air peut varier en moins de 3 minutes, peut devenir désagréable voire malsaine en moins d'un quart d'heure. Il faut que je le vive pour que cela me serve. Après je suis assez couard pour ne pas me laisser avaler par un cunimb...
c'est vrai que c'est bien de relater tes erreurs, que ca peut aider des débutants, mais les phrases plus ou moins péremptoires qui emballent le tout donnent effectivement l'impression que tu rates le fond du probleme.
si ca peut aider, peut-etre qu'au lieu de faire des analogies avec la moto, tu devrais réfléchir au jeu d'échecs ...
en poussant des pions sans trop réfléchir, on a l'impression de jouer, et meme on arrive à manger des pieces, on trouve qu'on est bien engagé ...
mais les vrais joueurs constatent à l'évidence que c'est juste "n'importe quoi" ... que la stratégie, les protections sont totalement absentes, et la sanction peut tomber à tout moment.
et sans se poser les bonnes questions, on peut "jouer" des centaines de parties sans progresser d'un pouce.
tout le monde pourrait etre admiratif de ton nombre de vols, de ton investissment dans l'activité, ca confine à l'acharnement, mais on ne peut que reconnaitre qu'il manque un minimum de compréhension des enjeux et que les résultats sont pas folichons.
fly safe.
Si tu me connaissais en vrai, tu ne parlerais pas d'admiration. Je m'en contrefiche un peu. Je ne suis même pas admiratif devant les joueurs de l'équipe de France de foot... Non j'aimerais être plutôt admiré pour des qualités que je n'ai pas : don de soi, altruisme, générosité envers les plus démunis, ceux qui meurent de faim ou de soif et ce ne sont pas deux chèques par an qui font la différence...
Non j'ai juste besoin de recadrages (ce que le forum et encore mieux les moniteurs qui me connaissent font) et d'encouragements pour aller plus loin.
Mais j'aimerais juste que les critiques soient un peu plus à l'égal des encouragements. Mais je suppose que ce n'est pas la fonction du forum et pas l'envie de certains critiqueurs.
Bonjour Mattieu et les autres
Bon j'ai peut-être pas lu toutes tes aventures mais je rejoins ceux qui te félicitent de l'audace de ces publications qui ont au minimum l'intérêt de faire écrire
J'apporterai juste une opinion globale.
En effet dans notre pratique du parapente (et ailleurs) nous faisons tous des erreurs, plus ou moins grosses avec des conséquences variées. C'est une façon d'apprendre et la vie commence comme ça : y'en a-t-il beaucoup qui on réussi à marcher sans trébucher au départ ?
Je comprends pour y être passé, comme la plupart d'entre nous, ton enthousiasme. je comprends aussi la "jalousie" de certains d'avoir eu moins de chance que toi. La mienne (de jalousie) serait du fait que j'aimerai bien pouvoir faire 200 vols dans l'année !!! Mais je pense aussi à ceux qui ont pu se faire du mal et qui peuvent avoir une vision différente.
A mon avis, le côté disons "pas politiquement correct" viens du fait qu'aujourd'hui le parapente est entré dans une pratique encadrée, structurée et sécuritaire qui correspond au développement habituel d'une activité sportive. Pas mal d'entre nous ont connu les débuts de la planche à voile et son évolution. J'ai également connu ceux du triathlon...
L'activité pionnière et aventureuse des débuts fait place à une pratique sportive à part entière reconnue mais avec en contre partie des règles à respecter (physiques ou morales).
La FFVL et les parapentistes qu'elle représente, travaillent pour rendre notre activité plus sûr, que ce soit au niveau du matériel, du cadre de pratique que de nos comportements.
C'est dans ce contexte que certains de tes récits peuvent choquer alors que peut-être 25 ans plus tôt tu serais passé pour un héro.
Néanmoins comme pour une majorité d'entre nous, je pense et j'espère pour toi, que tu vas naturellement entrer dans une approche de plus en plus sécuritaire et sereine de l'activité.
Et puis surtout, pour conclure, merci de nous faire partager, quoi qu'il en soit, tes vols et tes émotions.
Bons vols, du plaisir mais pense aussi à la MRS ou Méthode de Raisonnement Sécuritaire du parapentiste (OQQCQ)...
J'aurais du commencer le parapente il y a 25 ans alors !
Je continuerai à écrire mes émotions et aventures et un jour viendra certainement où en me relisant je me dirais "
mais que tu étais con..." ou "
pas envie de voler aujourd'hui, ça, remue trop". Ce sera du vol calme, tel que je le concevrai et qui me fera plaisir. En ce moment, j'ai besoin d'autre chose et si les vols calmes ne sont plus des vols qui m'ennuient (alors qu'il n'y a pas si longtemps je l'aurais dit...). mais j'ai aussi besoin de progresser et pas que par les bouquins, le forum, le QCM de la FFVL (j'ai mon brevet pratique de pilote confirmé, faut que je bosse la théorie des confirmés et les questions ouvertes) mais par l'expérience que j'engrange malgré tout...
Après concernant le cadre sécuritaire de la FFVL, je comprends que cela devienne une référence et incontournable dans un monde en évolution où les accidents sont encore trop nombreux et où les pratiques sont tellement différentes entre l'Allemagne, la Suisse (pour ne parler que des pays dont j'ai rencontrés les ressortissants).
Maintenant mis à part mon caractère aventurier (inconscient pour d'autres), je tiens quand même à préciser qu'à chaque pas et évolution de ma pratique, j'ai fait un stage : pour rappel, un stage init, et deux stages perfs avant d'acheter ma voile et voler seul. Deux journées perfs quand je me suis aperçu que je n'avais pas ancré certains réflexes (merci Pierre de Saint André de l'avoir souligné), un stage initiation thermique quand j'ai commencé à vouloir monter, un stage initiation cross quand j'ai franchi le cap de vouloir aller plus loin que le bocal.
Il n'y a que pour le stage SIV que cela n'a servi à rien sauf me faire peur...
Donc parler d'inconscience à demie... Je connais tellement de parapentistes qui n'ont plus vu de moniteurs depuis leur stage init...personnellement, je ne pourrais pas. Progresser avec des pros dans un milieu sécurisé me fait du bien, m'apporte beaucoup et même si je suis un inviduel quelque part, je ne néglige pas mon aspect formation car j'ai tellement de chose sà apprendre et comprendre.
Bah vois-tu Carole, non seulement je suis à des années lumières d'être dans les meilleurs pilotes (un jour peut-être en tout cas j'y tendrai), mais les limites sont sans cesse mobiles. je les repousse régulièrement et elles ne cesseront de se déplacer. Cela s'appelle le dépassement de soi. Et je ne les connais pas encore. Donc je les franchis au fur et à mesure qu'elles reculent. C'est comme ça que je fonctionne. Je sais déjà que la limite de vent volable c'est 47-51 km/h, c'est pas mal non ?
Pour le reste il n'y a pas de limite dans le parapente. Je voyais Fabien, le boss de chez Flyeo faire des acrobaties devant de déco de La Forclaz et les tops de l'équipe de France d'acro, maîtriser leur voile au déco pieds nus car ils s'entraînaient pour des 360 posés sur radeau. Là je pense qu'il y a des années pour que j'arrive à leur genou donc la marge est grande et cela motive d'arriver à leur cheville.
Je me considère comme un volant en progression heureux. Ce n'est déjà pas mal.
Progression rapide selon certains, trop inconsciente selon d'autres mais bon chacun son histoire, son caractère, son temps libre, ses impératifs financiers et familiaux.
Bon je constate , que tu n'as pas compris... le sens de cette phrase , penses a lire le reste ....peut être que tu comprendras ....