La peur du solide

[YenYen]

Allez j'y vais de ma petite séance de psy publique  
Petit retour sur mon expérience,
Commencer à 13 ans en 1990 et très rapide évolution en volant quasi directement en DHV 2-3 (Comet CX2) comme vraie première voile (c'est un peu l'équivalent d'une D aujourd'hui)
Pôle espoir en 1997 avec quelques podiums en se tirant la bourre avec un certain Charles Casaux
Volé avec des machines pas très recommandables (XXX pour les fins connaisseurs de l'époque)
Après un énorme vrac j'ai décidé d'arrêter la compétition, je m'y retrouvais pas tant que ça, je préférais le sauvage loin du monde et c'est toujours d'actualité  
J'ai continué de voler en D jusqu'à l'annonce de l'arrivée d'un petit bout en 2020 avec ma voile coup de cœur (M6/LM6)
Après ça je me suis décider de passer en C volant un peu (beaucoup) moins

Et là c'est le drame....   moins confiance dans le gros et surtout plus de plaisir à me faire secouer etc...
J'ai d'abord mis ça sur la fatigue et la prise de conscience de la responsabilité qu'exigeait un enfant.
Mais après avoir rechercher la C parfaite (Volt 3, Allegro X'Alps, Lynx 2), j'ai fait le même constat : le stress de tout me prendre sur la courge.
C'est là que c'est intéressant ou bizarre, j'étais pas à l'aise avec la sensation de solidité, le fait de ne plus avoir de bout d'aile qui fermait et/ou avertissait m'a fait perdre ma lecture de la masse d'air et je me retrouvais toujours dans l'attente d'une trop grosse claque sans prévenir...
Résultat, je suis repassé en D (Hero XPed) en recherchant une voile pas trop pointue (D quand même hein) qui donne toute l'information souhaitée.
A voir si c'est ça, pour l'instant j'évite les grosses heures mais il me semble retrouver petit à petit toutes mes sensations...
Affaire à suivre
Bons vols à toutes et tous
 

[airsinge]

Si tu as des gens dans les proches (l'enfant, sa mère, ou d'autres assez "intimes") qui montrent (même sans le vouloir) des projections craintives sur le sujet du parapente, même (et surtout) sans vraiment en parler, ça peut affecter assez fort ta confiance en l'air, en l'aile, et en ton pilotage.

(Expérience personnelle bien identifiée.)

[plumocum]

Je n'ai pas volé en C depuis très longtemps.
Mais je ne suis pas convaincu par l'idée que les D soient moins 'solides'. Je suis même impressionné par la 'solidité' de toutes mes voiles depuis la M6. En revanche, à priori elles transmettent plus et plus fort. C'est assez parlant dans des conditions hachées en cheminement proche du relief où il faut être vigilant voire actif et où tu vois ton collègue en C bras hauts juste devant toi.
J'ai un pote qui achète et essaye tout qui dit qu'on se fait plus facilement surprendre avec une C qu'une D non pas parce-que ça serait moins solide mais surtout parce-que tu sens moins les choses.
Perso j'ai eu plusieurs voiles avec la stabilité progressive avant qu'elle ne soit inventée par un baron du design et franchement je n'y ai jamais trouvé la moindre qualité.

[Gand]

Quand je n'ai pas volé depuis un moment, je suis assez circonspect jusqu'à ce que je me prenne une fermeture, ce qui permet de revalider le fait que les réflexes sont toujours là et que je suis loin de l'autorot ou du changement de cap involontaire.

Je vais même jusqu'à "chercher" cette fermeture dans des conditions choisies (haut et loin du relief).

[Man's]

Soigne ta peur du solide avec du liquide !

[safafite]

Je vais même jusqu'à "chercher" cette fermeture dans des conditions choisies (haut et loin du relief).

En EN-D 

[wowo]

Bah... on est tous différents. Mais effectivement une voile "trop" solide peut miner notre confiance en nous faisant craindre l'aléa trop brutal.

Maintenant pour avoir voler tout de même avec quelques En-D et même CCC à l'occasion je ne pense pas que ces voiles soient moins "solides" que nos En-C (ou B voire même A) moderne. Nos voilure souple sont destinées à fermer si...

Mais c'est vrai que nos voiles modernes donnent un sentiment de "solidité" vraiment impressionnant par rapport à ce que l'on a connu il y a une voire deux décennies en arrière.

Si vraiment on aime une information par les bouts d'ailes qui frétillent plus que par les élévateurs voire fesses qui vibrent. Une solution à mon avis est de voler moins chargé sous son aile.

Quand j'ai besoin de me rappeler comment c'était avant je fais quelques vous thermiques sous 29 m² au lieu de mes 26 (éventuellement 27) m² usuels et le calibrage se fait très vite.

Aussi le constat que ce n'est pas mieux ainsi ou ainsi, juste différent.

 

[Gand]

Je vais même jusqu'à "chercher" cette fermeture dans des conditions choisies (haut et loin du relief).

En EN-D 

Mes deux voiles ne sont pas homologuées et la Mini Mario est sacrément allongée, mais j'ai pas testé sous une deux lignes ...

[Philou blanc]

 Si tu as des gens dans les proches (l'enfant, sa mère, ou d'autres assez "intimes") qui montrent (même sans le vouloir) des projections craintives sur le sujet du parapente, même (et surtout) sans vraiment en parler, ça peut affecter assez fort ta confiance en l'air, en l'aile, et en ton pilotage.

(Expérience personnelle bien identifiée.)

Oui, assez d'accord avec airsinge. Quelles solutions pour soi et pour l'entourage ? En restant dans l'activité .