Pfff moi et mes idées reçues à la con, on a bien failli pas aller au Maroc ! Dans ma tête, le Maroc, c’est un pays chaud et plat. Ou alors avec des dunes dans le désert, mais il doit faire chaud (la température, c’est un problème chez moi). Et croyance stupide -> c’est essentiellement du vol de bord de mer. Avec du sable qui gratte. Pourtant, je le sais qu’ils ont des montagnes, j’ai lorgné sur le Toubkal…
Bon allez, on met tous ces a priori paysagistiques de côté… Car j’y suis allée, au Maroc. Et punaise, j’ai jamais eu aussi froid de ma vie ! J’exagère un tantinet mais ça fait bien dans le récit. Donc oui, il a fait froid. Bon et pour le sable, oui y en a, mais je m’en suis accommodée. Aux paysages à couper le souffle, on ajoute des locaux d’une extrême gentillesse (ça je n’en avais jamais douté), des tajines parfumés et un bon thé pour se désaltérer… De quoi ravir le parapentiste en mal d’aventures.
Bref, malgré tous mes a priori, y aller avec les amis c'était aussi l'occase de se faire une nouvelle aventure tous ensemble. Et puis un petit retour en école ça ne faisait pas de mal. Alors quand j’ai vu que Marseille Parapente proposait des stages au Maroc, et que des dates pouvait convenir à l’ensemble de la troupe, ni une ni deux, je saute sur mon whatsapp pour prévenir les copaings. Et à six, on fait un hold-up sur le stage. Allemand, Néerlandais, ‘Spagnol, Bretonne Brigande, Savoyarde, Sudiste du Sud, beaucoup de nationalités sont représentées ! Marseille Parapente, c’est là où tout a commencé, là où on s’est rencontrés et presque plus quittés. L’occasion de refaire l’histoire en somme.
Nous sommes donc arrivés à Marrakech ce 5 avril sous une pluie battante. JC, l’incontournable, nous a emmenés direction Chez Ahmed à l’atterro du site d’Aguergour à 35 km au sud. Chez Ahmed, c’est chaleureux, on est comme à la maison. Accueil super des hôtes, les repas sont excellents, et l’esprit parapente vit ici, c’est sûr. Le lendemain, grand ciel bleu mais après la pluie de la veille qui a rafraichit, on se les caille sévère ! Un premier plouf du matin pour découvrir le site, un deuxième plouf amélioré avec quelques thermiques (Martin fait un plouf de 3h avec aller-retour au lac…) et un bon plouf de l’aprem pour couronner le tout.
Deux jours plus tard, direction le sud d’Agadir. Si on (les copaings et moi) n’était pas trop chaud pour taper 6h de route pour « juste voler » et en plus en bord de mer avec le sable qui gratte (quoi mais on est pas bien à Aguergour ?), en voyant les photos des sites là-bas, impossible de passer à côté… On n’a pas été déçus du voyage. Pas trop habituée au vol de bord de mer, il a fallu s’adapter. Décollage par vent fort (enfin c’est toujours fort pour moi dès qu’on dépasse les 15 km/h). Nan sans déc, c’était vraiment plus fort. Quelques heures de gonflage dans le vent laminaire. Des allers-retours le long du bord de mer avec touch, jeux de précision à gros enjeux (bouteille d’orangina à la clé pour celui qui fait la cible, yahou !). Re des tajines, mais cette fois avec du poulpe et re des paysages grandioses. Bref, on s’en est mis plein les yeux et plein la voile.
J’ai fait l’éloge du Maroc mais ce stage n’aurait aucun sens sans l’équipe merveilleuse de Marseille Parapente*. Et oui, qui qui t’aide à faire l’analyse météo du jour et des prochains ? qui qui meuble la conversation au déco pendant que t’attends que le vent faiblisse ? qui qui débrief le soir autour d’un bon pastis ? qui qui te refile les conseils pour telle ou telle manip’. Toujours dans la rigolade et la bonne humeur, Marseille parapente bien sûr ! JC et Fab ont partagé tous ces moments merveilleux avec nous en vibrant à nos côtés dans ces vols majestueux.
Pour ceux qui aiment les chiffres, 8 jours de stage au Maroc, c’était :
- 18 vols pour moi (Martin est monté jusqu’à 23 ou 24 je crois mais je crois qu’il triche en comptant les reposes au déco à Aglou).
- 4 sites différents (Aguergour puis Aglou/Legzira/Nid d’Aigle)
- Des températures proches du 0°C dans les montagnes mais plus douces justifiant le T-shirt en bord de mer,
- 1 milliard de grains de sable dans mes chaussures,
- 100 blagues/minutes,
- De la bonne humeur, sans compter.
Et toutes ces belles découvertes dont je n'ai pas parlé (le sandwich thon à la tomate et vache kiri, d'autres parapentistes et non parapentiste, ...)
Merci à l’équipe et bien sûr, merci aux copains Erasmus pour cette belle aventure. Elle a été enchainée avec le Toubkal dont je ferai le récit plus tard.
Enfin, un dernier chiffre pour la route, UNE vidéo ultime réalisée par notre célèbre néerlandais, Erik :
https://www.youtube.com/watch?v=FIcl90pEMNE * : Ceci n’est pas une pub pour Marseille Parapente. MP n’a pas besoin de pub car cette école est déjà très célèbre et les stages Maroc sont pris d’assaut. Mais l’école propose plein d’autres choses (voyages, SIV, stages…) et franchement (avé l’accent du sud), si vous avez l’occasion d’y aller, foncez !