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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Dernier vol avant la nuit  (Lu 47211 fois)
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kk
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« Répondre #75 le: 27 Mai 2010 - 14:39:08 »


Alors en VTT, l'avantage, c'est que dans 95% des cas, les chutes est bénigne. Au pire quelques contusions, un membre cassé. Rarement plus grave, et heureusement.

J'ai fait de VTT en club et puis avec des pote sur un "spot".
Et justement je pense qu'en vtt de freeride ou descente, on tombe beaucoups plus souvent qu'en para (encore heureux), évidemment on se fait pas toujours mal, mais il y'a quand même pas mal d'occasion de se faire bien mal  Neutre 
Sur les drop, gap, saut, casse du cadre,  trauma cranien .... Le VTT bien engagé me semble plus dangereux  Confus

Encuite je suis d'accord sur le reste.
 
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kaiser38
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« Répondre #76 le: 27 Mai 2010 - 16:55:40 »

c'est sur qu'il y a un gros niveau d'engagement dans le VTT "freeride".
En revanche, la différence, c'est qu'il me semble qu'il y a moins de mauvaises surprises. Certains récits d'accidents de parapente que j'ai pu lire ressemble plus à de la malchance qu'autre chose, un peu comme certaines avalanches en ski de rando.
En ski de rando, on peut être super prudent, et se prendre une coulée de neige par risque 1/5 (ca m'est arrivé une fois de faire partir une belle plaque et c'était par risque 1).

En VTT l'accident est essentiellement provoqué par un engagement un peu trop fort, et un manque de prudence. Y'a pas ce phénomène de l'élément (air, neige) qui est extérieur et parfois, souvent, traitre.

Enfin, c'est en tout cas l'analyse que j'en fait

allez a++
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La Brune
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« Répondre #77 le: 27 Mai 2010 - 19:20:46 »


En revanche, la différence, c'est qu'il me semble qu'il y a moins de mauvaises surprises. Certains récits d'accidents de parapente que j'ai pu lire ressemble plus à de la malchance qu'autre chose, un peu comme certaines avalanches en ski de rando.

Bien d'accord! On peut voir un sentier et les obstacles qui y sont (des fois c'est dur tellement ça va vite mais on peut faire une reco...), mais on ne peut pas voir les mouvements d'air. On ne peut que les estimer à partir de l'observation d'autres éléments, et des fois on se plante! S'il est toutefois impossible rare de se tromper sur des conditions d'huile lors des ploufs du matin, l'estimation des conditions calmes pour les vols du soir sont parfois bien plus compliquées  hein ?  quand tout est calme avec juste encore le passage de petits pétards de loin en loin...
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Recherche plumes et goudron pour dédicace au responsable des prévisions météo locales....
droldoiseau
Invité
« Répondre #78 le: 27 Mai 2010 - 21:57:13 »


Le récit de l'expérience de Thibault est très intérressant : Il met en évidence le côté psychologique de l'activité, partie que l'on étudie guerre en stage de formation et dont on parle peu il est vrai. (peu mais pas jamais). Bref, moi, y a juste un paragraphe qui me dérange un peu. Ce sont des conclusions que je ne partage absolument pas :

C'est un sport riqué et dangereux : Ben oui, au même titre que beaucoups d'autres si on ne respecte pas une progression adaptée. La plongée, le freeride, l'escalade etc etc Aucune de ces activité ne me parait anodine.

On se lasse des ploufs du matin : Parle pour toi ! Le vol rando est une super activité. Evidemment, il faut aimer randonner pour ne pas se dire à l'arrivée que ça n'est pas valable 3 heures de marche pour 20 mn de vol. Pour moi, c'est 3h20 de bonheur.

Le parapentiste moyen ne cherche pas la turbulence et le vol musclé, il cherche effectivement à faire durer le vol, et pour ce faire il va devoir composer avec la turbulence inhérente au vol thermique. Ca, se travaille patiemment, vol après vol. Il faut acquérir de l'expérience, de la confiance, de la technique....

On ne maitrise pas l'aérologie
mais on la comprends de mieux en mieux avec le temps. On peut toujours se faire surprendre....et on peut bien le vivre aussi sans que ça laisse de séquelles...

Quant aux risques inconsidérés, chacun est le maitre à bord, mais si tu a passé tous tes vols à "griller volontairement toutes les marges", ben je comprends que tu arrêtes l'activité aujourd'hui...

Perso, je pense qu'il faut suivre une progression à son rythme, en fonction du temps que l'on a, et de ce que l'on souhaite faire avec un parapente : On est pas obligé de faire du cross ou de la voltige comme les copains...

Rien ne nous oblige à faire du parapente non plus et tu as le droit d'arreter mais tu n'est pas obligé en partant et pour te persuader du bien fondé de ta décision de poser comme précepte que le parapente est dans l'absolu un sport dangereux pratiqué par des gars motivés par le gout du risque et le tirage de bourre incapables d'être raisonnables.

Enfin bon, bonne route à toi et merci pour ton récit en espérant que ton expérience parapentesque te serve quand même pour vivre d'autres trucs avec plus de sérénité.
Bye

Vincent (crosseur, ploufeur, soaringeur depuis 10 ans)
« Dernière édition: 27 Mai 2010 - 22:05:55 par droldoiseau » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
BenHoit
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« Répondre #79 le: 27 Mai 2010 - 22:14:35 »

droldoiseau : "oulala .... tu vas avoir des problèmes toi" dixit omar et fred SAV des émissions ....  effray
espèce "d'outrecuidant" va !

100% d'accord avec ce que tu as écrit (même si on ne demande pas mon avis ...) ...
« Dernière édition: 27 Mai 2010 - 22:21:36 par BenHoit » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
kaiser38
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« Répondre #80 le: 27 Mai 2010 - 22:26:49 »

J'ai du mal à capté ce dernier message, car il n'est pas cité, et du coup on ne sais pas qui est l'auteur des différents paragraphes.
Je suppose que ton propos, droldoiseau est celui de la fin ?

Encore une fois, je pense que c'est une question de philosophie de vie. D'un coté la personne contemplative qui va être comblée juste à l'idée de "voler", même quelques minutes, et de faire des ploufs régulièrement, mais pas tout le temps.
D'un autre coté, le performer, qui veut voler tous le temps, dont le parapente rempli complètement la vie et qui ne conçoit l'activité que par un engagement important et avec un souhait de progression constant.
Évidement avec bcp de nuances suivant les pratiquants !

Il en est de même pour les gars qui font 5 ou 10 sorties de ski de rando par an, et qui sont comblés, malgré un rythme à la montée modeste et des courses peu engagées, à comparer des gars qui font 100 000m de dénivelé ou plus chaque hiver dans des courses de très bon niveau !

Après pour ce qui est du vol rando, je pense que c'est similaire aux activités ou l'on descend vite ! En VTT ou en ski de rando, c'est pareil, quelques minutes de "plaisir" pour des heures de "souffrances". Mais bon ca c'est un truc auquel on adhère à la base ou pas. Et encore y'a pire que ca, y'a les sports comme l'alpinisme ou y'a même pas de plaisir à descendre !! Le plaisir on le trouve aussi, mais ailleurs !

Voila en tout cas, le parapente, comme les autres activités que l'on peut pratiquer sont un reflet de sa personnalité. La motivation que l'on a dans le sport est la même que dans le travail ou dans la vie en général. Faut se connaître, ne pas se mentir à soi-même et juger de ses propres capacités
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nvloli
Invité
« Répondre #81 le: 27 Mai 2010 - 23:17:23 »

comme ca vient d'être souligné, il faut différencier le plaisir de voler (qui peut se faire en toute sécurité), et le plaisir de ressentir des sensations extrêmes, générées par la vitesse, les accélérations, les guiliguilis au ventre, les mises en situation de stress de ce type (lien que piment avait partagé ici de mémoire):
http://vimeo.com/5061335

c'est pour ca que quand on me demande entre l'escalade et le parapente, lequel est le plus flippant, je répond sans hésiter: l'escalade, malgré l'assurage, la certitude que rien ne peut arriver, cette activité ne fait pas appel aux mêmes sensations. j'y recherche le plaisir de me retrouver dans un devers 2 m au dessus du dernier clou, avec les doigts qui commencent à lâcher, un sentiment assez délicieux. par analogie, cette situation correspondrait à me faire reculer derrière une falaise sous le vent, chahuté dans tous le sens, mais contrairement à la grimpe, je n'aurais aucun plaisir à ressentir ca, j'aurais peur.

ce petit exemple pour illustrer le fait pour beaucoup d'entres nous, le plaisir ne s'obtient pas par prise de danger, mais par un état de plénitude que l'on atteint en l'air, quelque chose de moins "sauvage" et de plus passif que la vidéo montrée plus haut par exemple.

ensuite, pour le cross par exemple, oui il est plus engagé, on s'expose souvent à plus de risques qu'en faisant un vol en site, mais je persiste à croire que cette plus grande prise de risque n'est pas la cause du plaisir, mais une conséquence de notre recherche de plaisir, avec laquelle il faut savoir composer.

sinon, assez d'accord sur l'aspect psychologique étrangement absent lors de la formation, sans vouloir généraliser à toutes les écoles. C'est révélateur de constater que la prise de conscience se fait après un certain nombre d'années de pratique.
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droldoiseau
Invité
« Répondre #82 le: 28 Mai 2010 - 09:06:33 »

J'ai du mal à capté ce dernier message, car il n'est pas cité, et du coup on ne sais pas qui est l'auteur des différents paragraphes.
Je suppose que ton propos, droldoiseau est celui de la fin ?

Je me suis appuyé sur le texte initial de Thibault et la réponse qu'il donnait à moment donné au sujet du vol rando (ou "rando" ne représente pas pour moi "souffrance" mais plaisir et ce même lorsqu'il est rattaché à "ski de"  Clin d'oeil )

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thibaud
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Y a pas que le parapente pour voler...


« Répondre #83 le: 28 Mai 2010 - 09:15:21 »


Le récit de l'expérience de Thibault est très intérressant : Il met en évidence le côté psychologique de l'activité, partie que l'on étudie guerre en stage de formation et dont on parle peu il est vrai. (peu mais pas jamais). Bref, moi, y a juste un paragraphe qui me dérange un peu. Ce sont des conclusions que je ne partage absolument pas :

C'est un sport riqué et dangereux

Comme j'entends que l'on m'appelle du fond des bois, j'accoure.
Ouaip, j'ai dis, ça et avec le recul j'assume toujours autant mes propos.
Certes je n'ai pas 15 an de parapente et 3000 ploufs à mon actif, mais j'estime quand même qu'avec 5 ans de pratique et plus de 200 vols dans des conditions assez variées j'ai pu apprendre à me connaitre un peu. Savoir ce qui me plait, ce qui ne me plait pas.

Je n'arrête pas le parapente car c'est un sport dangereux et risqué, et je n'ai jamais essayé de convaincre quiconque de le faire. J'arrête le parapente parce que je n'y trouve plus de plaisir. C'est pas pareil et c'est très personnel.

Je présente la notion de danger et de risque, parce qu'elle est ou qu'elle peut être réelle. Qu'elle doit inciter à se poser des questions, pour minimiser le risque et/ou l'accepter et l'assumer. Point barre !


Et vous avez beau me parler de ploufs,de vols rando, de soaring. Je connais un peu quand même. Suffisamment en tout cas pour savoir que j'en veux plus, aucune notion de performance (ou de comparaison avec les autres) la dedans, juste l'envie de me promener dans les airs.
(à ce titre par exemple, je trouvais nettement plus mon compte avec le vol à voile ou en une trentaine d'heure de vols  j'avais acquis un niveau suffisant pour me sentir en sécurité et sans être un "bon" pilote pouvoir rester des heures en l'air)

EDIT modo : message modifie a la demande de l'auteur
« Dernière édition: 28 Mai 2010 - 11:45:28 par tux11kin202 » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
BenHoit
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« Répondre #84 le: 28 Mai 2010 - 09:25:52 »

mon dieu ....  Yeux qui roulent

je vois pas trop où j'ai reparlé du "bonheur incomparable du ploufage matinal" mais bon ... tu fais un peu une fixette sur mon premier post là ... je te rappelle que d'autres sont allés dans le même sens que moi (pas pour TE convaincre TOI personnellement) ... Je serai qd même curieux de savoir ce qu'il y a de blessant dans mes propos (en dehors du fait que je ne suis pas 100% d'accord avec ce que tu écris ..... c'est peut être ça qui te blesse ???)

et non mon second pseudo n'est pas droldoiseau .....
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Mathieu
Invité
« Répondre #85 le: 28 Mai 2010 - 09:26:55 »

Oui mais tu peux aussi t'offrir des balades dans les airs sans risquer ta peau à chaque seconde, ou en tout cas en maintenant le risque à un niveau comparable à plein d'autres activités moins connotées "Colt Seavers".
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poldof
Invité
« Répondre #86 le: 28 Mai 2010 - 09:41:54 »

Je pense souvent arrêter comme Thibaud et pour des raisons assez semblables. Mais l'envie est toujours alors je continue.
Mais ce qui est sur, c'est que si j'arrête, je déménage pour ne plus vivre en face de 3 décollages (ou je mure les fenêtres mais ce serais dommage) et je ne vais plus jamais sur des site comme forum de parapente 
Alors Thibaud, t'es sur que ça ne te démanges plus du tout?
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kaiser38
Invité
« Répondre #87 le: 28 Mai 2010 - 09:47:48 »

Citation
moins connotées "Colt Seavers".

ahhhh Colt Seavers, les joies du jean taille haute, et de la permanente !



!!

Citation
Je me suis appuyé sur le texte initial de Thibault et la réponse qu'il donnait à moment donné au sujet du vol rando (ou "rando" ne représente pas pour moi "souffrance" mais plaisir et ce même lorsqu'il est rattaché à "ski de"  Clin d'oeil )

Ouais souffrance, n'est pas forcément le mot, disons plutôt récompense de l'effort.

Après c'est très personnel, mais moi je trouve que je prend plaisir à marcher à fond sur un sentier bien raide qui dénivèle vite. Reste que la descente à pied me gonfle passablement, et qui si je fais du VTT et du ski de rando et pas d'alpi, c'est surtout pour ca ! Alors je vois vraiment le parapente comme un moyen supplémentaire de concilier l'utile à l'agréable...
C'est pour ca que le vol rando m'attire.
Avec surement des déceptions parfois, quand je resterais cloué au sol, alors que j'aurai fait 1200m de D+, avec 10 kg sur le dos...

C'est vrai que si dès le départ on souhaite faire du parapente pour le vol de durée, on peut être déçu par l'engagement que ca demande.

Quand à faire des ploufs, c'est sur que c'est surement très vite lassant quand le moyen de locomotion est une camionette ou une bagnole. Je compare ca aux gars qui fait des navettes le w-e avec son VTT de descente. Je n'y ai jamais pris aucun plaisir ! Si je conçois le ski en station avec remontée, j'arrive pas à prendre de plaisir en faisant du VTT avec une montée mécanisé. Et je pense que pour le parapente, une fois que j'aurai passé le cap des "ploufs" de formation en école et en bagnole, j'aurai envie de faire des ploufs, mais en montagne, avec rando à pied avant.

En plus, on pollue déjà assez comme ca, pour faire encore des tas de rotations chaque w-e

a+
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droldoiseau
Invité
« Répondre #88 le: 28 Mai 2010 - 10:58:05 »


Je n'arrête pas le parapente car c'est un sport dangereux et risqué, et je n'ai jamais essayé de convaincre quiconque de le faire. J'arrête le parapente parce que je n'y trouve plus de plaisir. C'est pas pareil et c'est très personnel.

Je présente la notion de danger et de risque, parce qu'elle est ou qu'elle peut être réelle. Qu'elle doit inciter à se poser des questions, pour minimiser le risque et/ou l'accepter et l'assumer. Point barre !


Dernier message pour ma part : Il ne me semble pas avoir dis que tu arrêtais parceque c'était un sport dangereux, moi j'ai juste constaté que tu appuyais sur le fait que ce sport était dangereux ET risqué (rappelle toi, tu l'as écris ainsi) et qu'on était bien à peu près tous les mêmes à tout le temps jouer à griller les marges de sécurité pour rester plus longtemps en l'air (ça tu l'as pas écris comme ça, je résume).

Je ne me reconnais pas là dedans et si à chaque fois que je décollais je me disais "je m'élance dans un truc dangereux et risqué", ben y a longtemps que je serais passé à autre chose.


Je respecte totalement ton choix, ça serait juste cool que tu ne colportes pas autour de toi cette image du vol libre, mais bon tu fais ce que tu veux.

Je n'ai aucune animosité envers toi, je présentais ma vision des choses, c'est tout.
Sache qu'il en existent qui posent toujours avec la banane et le sentiment profond d'être "libre comme un oiseau" sans avoir risqué leur peau à chaque entrée en thermique.

Bises, Peace & Love.  parapente
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thibaud
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Y a pas que le parapente pour voler...


« Répondre #89 le: 28 Mai 2010 - 11:22:11 »

Aucune attaque pour toi, et si l'on regarde mes textes initiaux la partie danger et risque reste minime (je maintiens le ET).

Ce que j'ai plus appuyé, c'est que j'avais peur, on sait tous que c'est très psychologique et très différent du danger ou du risque. (par exemple en escalade falaise, sur un dévers, bien assuré, je suis mort de trouille lorsque je suis au dessus du clou alors que danger & risque = zéro ou presque).

Lorsque j'affirme que le parapente est risqué et dangereux, je ne souhaite pas colporter de la peur. Juste un peu aller à contre-courant du discours habituel des passionnés pour convaincre les proches (meuh non maman, le parapente c'est pas dangereux).

De mon point de vue, il y a certainement de l'abus aussi dans ce discours bien pensant. D'autant plus que j'ai passé suffisamment de temps dur des décos ou des attéros pour voir que beaucoup de parapentistes sont du genre "faites ce que je dis, pas ce que je fais".
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Gilles
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« Répondre #90 le: 28 Mai 2010 - 12:13:50 »

Salut Thibaud,

Bravo pour ton texte, toujours aussi bien écrit et avec un humour délicieux et bravo pour ta sincérité et la justesse de ta décision.

Pour avoir volé avec toi qq fois par chez nous et en Turquie, j'ai admiré ta volonté à faire cohabiter ton envie de voler et le réel stress que cela te causais.
Je ne crois pas que j'aurais pu faire ce que tu as fait et un jour, en Turquie, j'ai failli te conseiller de laisser tomber......et puis je ne m'en suis pas senti le "droit" ni n'ai eu le courage de le faire....

Et si tu nous parlais de ta nouvelle activité ?
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kaiser38
Invité
« Répondre #91 le: 28 Mai 2010 - 12:40:15 »

Il y a effectivement comme dans d'autres activités, une négation du risque.
Dans le milieu professionnel, quand on parle de risque, il y a deux choses : l'estimation, qui est en fait la mesure du risque (y'a-t-il danger ou pas ?), et l'évalutation du risque (est-ce que je suis prêt ou non à prendre ce risque).

En gros, cela signifie que par exemple, si il y a un fil qui traine par terre, l'estimation est : "risque de chute", l'évaluation : "est-ce qu'on peut accepter de laisser ce fil".

Dans le parapente, le risque est évident (on évolue sans réelle protection en hauteur, d'où risque de chute mortel). L'évaluation est ensuite à la perception de chacun ! Suis-je prêt à prendre ce risque.

En escalade, le risque en terme d'estimation est finalement plus limité, car on est encordé. Reste que la peur de la chute est parfois bien plus présente, alors que sans conséquence et inversement dans le vol libre (moins de peur, plus de conséquence)

En grimpe, il faut un paquet de séance et un bon nombre de plomb pour ne plus être impressionné en étant en devers au dessus d'un clou...

Ca reste un sport de "mec" par cet aspect de la négation du risque et cette façon qu'on les gens de dire qu'ils ont des grosses c******* pour faire tel ou tel truc
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riton
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si tu n'es pas mort ,envoi plus fort!! ca j'aime !


WWW
« Répondre #92 le: 30 Mai 2010 - 11:03:28 »

trés beau ton récit Thibault,je n'ai qu'une 20e de voles ,et effectivement je suis comme toi ,j'adore voler ,mais merde ca n'arrête jamais de ce faire secouer dans tous les sens?? c'est le réchauffement de la planète qui fais ca??.
presque a chaque vole je pense que c'est mon heure ,la dernière fois que je reverrai ma famille ,mes copains ,alors je redescend,même si je me fais charrier par les copains moniteurs... Moi aussi ca me fais chier de voir les autres monter dans les pompes et quand toi tu te bagarre comme un con a essayer de t'accrocher a reprendre un peux de ressource,et de te trouver encore et encore dessous  le deco..
Moi aussi je me retrouve trop souvent seul a voler a mon goût..Mais je vais m'accrocher meme si je dois faire qu'un plouf de 20mn ,c'est telement beau vu du haut..
thibault as tu essayés la mini-voile ? ,moi c'est ce que je vais faire ,a mon avis c'est plus serein en vole..au plaisir
henry
ps:je suis souvent libre les aprés midi pour voler !!  Clin d'oeil
 parapente
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Mathieu
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« Répondre #93 le: 30 Mai 2010 - 11:27:46 »

Si tu voles avec ton parapente le matin, sans essayer d'enrouler, ce qui parait assez normal à 20 vols environ, tu devrais être aussi serein qu'en mini-voile.

C'est super la mini-voile, mais il faut pas forcément changer d'outil pour changer sa pratique...
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riton
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WWW
« Répondre #94 le: 30 Mai 2010 - 14:42:44 »

le matin je boss Mathieu, et je commence a enrouler ,mais quand je croise d'autre pilotes je m'écarte un peux ,le stresse sans doute d'une collision ,et ils ne respecte pas forcement la priorité ,je l'ai encore constaté hier..
 mais revenons aux mini ailes et aprés tu vois ,fais un essais !! moi je viend du speedriding et ca n'a rien a voir avec le parapente Clin d'oeil ..prend ton temps pour réfléchir avant de lâcher l'affaire..
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Paragliding old bag
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« Répondre #95 le: 24 Juin 2010 - 03:31:32 »

Un grain de sel.
2 octobre 2007 : j'avais 25 vols au compteur, 6h de vol, rien de rien mais un moral d'enfer et à 9h je me suis dit qu'avant de prendre la route pour Paris, une petite Tournette avec un décollage au Varo serait une bonne fin de saison.
A 16h j'étais sur la table d'opération de l'hôpital d'Annecy, j'avais fait un joli vol... en hélicoptère. Fin de saison !
10 mois et 8 jours sans voler, dont 3 mois sans poser le pied au sol, 8 mois avec des béquilles, un an et demi de rééducation, des séquelles pour le reste de ma vie, je l'ai payé cher ce vol en hélico !
Quand j'ai pu revoler, ce fut grandiose... et frustrant. J'étais en l'air mais je ne savais plus rien faire, je me demandais ce que je foutais là, dans ma sellette sous ma petite voile jaune. Le bonheur psychologique de voler à nouveau avait fait place à une absence de plaisir et à la peur.
Mes tentatives suivantes furent une lutte contre le stress. Je n'avais plus envie de voler, j'avais trop la trouille.
D'autres auraient pu décider d'arrêter et de revendre le matériel.
Mon idée : suite à des accidents, j'avais vaincu ma peur en haute montagne à 27 ans et en moto sur les circuits à 32 ans, je pouvais donc la vaincre en parapente à 60 ans. S'avouer vaincu et renoncer, c'est déjà mourir et j'avais envie de vivre, alors j'ai décidé de refaire de la pente-école, puis deux stages de perf et j'ai réappris à voler.

Plus de 300 vols plus tard, le bonheur est là à chaque vol, du petit plouf tranquille du matin au cross de l'après-midi, du petit vol rando peinard au vol haute montagne engagé, de la partie de gonflage au vol SIV où on se met en vrac exprès.
Et la trouille ? Elle revient parfois me taquiner, comme tout le monde, elle aide à rester humble face aux éléments.

J'ai choisi de me battre contre moi-même parce que je savais que voler c'est géant, ce n'était pas un stress intense ni une peur panique qui allaient me faire battre en retraite. Et puis, je ne pouvais pas rester sur un échec.
"Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je t'emmène" (Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne).
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« Répondre #96 le: 24 Juin 2010 - 09:01:05 »

Et la trouille ? Elle revient parfois me taquiner, comme tout le monde, elle aide à rester humble face aux éléments.
je crois qu'effectivement le moral (surtout en parapente) a des haut et des bas ... savoir utiliser les "bas" pour réfléchir sur sa pratique, son niveau d'engagement ... c'est  pouce
savoir se méfier des haut où on (en tout cas moi-je) se sent invulnérable, plus fort que dame nature canap (et se souvenir des bas ou des incidents pour battre contre ces moment de sur confiance)

on a pas des métiers faciles...
c'est sur que joueur de foot en salon devant TF1 c'est plus facile
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
Citation de: Bernard Werber
"L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir"
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« Répondre #97 le: 24 Juin 2010 - 10:51:07 »

 +1 au karma D'abord ce texte est magnifique. Je ne suis pas le premier à le dire manifestement, mais je remercie l'auteur comme les personnes qui ont eu la bonne idée de le faire remonter.
Ensuite, ce récit me parle énormément, parce que même si ca n'était pas en parapente, après mon crash en avion, j'ai été soumis aux même types de "pressions".
Comme le dit Paragliding old bag dans son dernier post, je me suis battu avec moi même pour atténuer l'importance de ce stress parce que je ne voulais pas que cet accident augmente encore le préjudice en me privant de voler. Pourtant, je peux a tout moment revivre les sensations, revoir les images, les étincelles sous le plancher, l'aile qui arrive sur moi, la verrière qui vole en éclat, le bruit du vent dans le cockpit, la planète sui se rapproche tête en bas... Bref c'est encore très présent dans ma mémoire.
C'est donc une lutte constante qui me prend un peu d'énergie au quotidien de faire que cet accident reste là ou je veux le mettre dans mon système de valeurs, à savoir, un voyant rouge qui me signale que oui on peut casser un avion, oui on peut mourir en pratiquant ces activités, mais que, pour autant, le jeu en vaut la chandelle -pour moi hein-.

Thibaud parle à plusieurs reprises du fait qu'il ne se sentait globalement pas bien lors de cette dernière période de vol et je sais que chez moi, ca change tout. Lorsque je suis fatigué, stressé, j'ai beaucoup plus de mal à relativiser les choses et à assumer sereinement les risques que je prends.
Quand tout va bien, en revanche, la mort n'est pas un problème, c'est juste "pas grave". J'ai conscience de prendre ce risque à chaque fois que je vais voler et ca me va, sans pour autant que ca me transforme en tête brûlée.

J'ai une vision très cartésienne de la vie. Je considère qu'on ne sait jamais de combien de temps on dispose. On ne peut donc qu'essayer d'influer par notre comportement sur la durée de la vie...mais ca reste de toute façon très statistique.
En général, je cherche donc, plutot, à mettre beaucoup de vie dans mes jours que beaucoup de jours dans ma vie. Pour autant, les deux à la fois ca me va bien hein...

Pour finir, et sans vouloir jouer les gourous mobidolphile, il se trouve qu'avec le recule, je trouve que mourir dans un crash ca n'est pas une mort si terrible. En comparaison de ce que je connais un peu, la noyade c'est beaucoup plus désagréable et je me doute bien que les maladies longues c'est encore pire...
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Paragliding old bag
Invité
« Répondre #98 le: 24 Juin 2010 - 13:10:09 »

Addendum.
J'ai bavardé avec un pilote alsacien qui vole bien, avec deux jambes articulées suite à un crash en avion. Il ne peut décoller qu'avec du vent, toute course lui étant impossible. J'ai aussi aidé à décoller un pilote handicapé (crash en parapente), en chariot spécial : il faut bien le pousser et c'est tout bon.
Voler est une passion.

GW Young avait perdu une jambe à la guerre de 14-18, il remonta quand même au Mont Blanc, par ses propres moyens.
Willi Welzenbach avait un bras quasiment paralysé, cela ne l'empêcha pas de faire des grandes premières dans le Valais et en Autriche.
Mon compagnon d'infortune, jambe cassée et chute de 45m à l'Aiguille Verte, monta l'été suivant au Kilimandjaro, avec ses plaques dans la jambe et la cheville. Nous avions vu la mort de très près ce jour-là et 36 ans après je me demande encore comment j'ai pu arrêter sa chute. Depuis, j'ai l'impression de faire du rab'.
L'alpinisme est une passion.

Il faut se battre quand on vit une passion, la Montagne en est une, le parapente en est une autre et la Vie plus encore. Se battre face au cancer quand on sait que l'issue sera fatale est un autre combat, qu'on n'a pas choisi. Honneur à celle qui sut le mener pendant presque 8 ans, sans jamais se plaindre de la souffrance ni laisser perler une larme de découragement.
Elle avait choisi de porter mon nom.
Ugh !
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Dan
Invité
« Répondre #99 le: 25 Juin 2010 - 23:02:24 »

Quelques pensées en vrac.

J'ai pas lu ce sujet quand il a été posté,j'ai pensé que c'était un énième récit dégoulinant de bons sentiments d'un poète ayant une érection face au soleil couchant...

Thibaud,ton récit me parle directement,ça fait maintenant plusieurs mois que j'ai arrêté de voler avec comme cerise sur le gâteau un dernier vol très pénible sous une aile sous laquelle je n'aurai finalement jamais vraiment été à l'aise.

La (ou une des) principale source de mon problème perso est un énorme sketch,une cascade d'incidents,tout à fait dans le genre de celui que tu as décrit,à la différence qu'il s'est produit très tôt dans ma progression,la veille de mon dixième grand vol.
Comme toi,le principal souvenir que j'en garde est cette sensation de chute libre absolument insupportable.

Tout ce que tu décris je connais: décoller à chaque fois avec une vague sensation de faire un truc pas raisonnable,écourter le vol alors que les conditions sont bonnes,aller se poser la queue entre les jambes pour le regretter tout de suite après,devoir se reconstruire le moral pour le prochain vol,...
Je volais bien quand j'étais en forme,mais la tension nerveuse que ça provoquait consommait tellement d'énergie que j'allais posé vidé.

Pourtant,même si je volais à dose homéopathique à raison d'une moyenne de 20 vols par an,ça faisait sept ans que j'insistais,en me répétant inlassablement qu'en volant plus ça irait mieux.
C'est dire si j'ai encore envie de voler!!

En parler autour de moi n'a jamais amené grand-chose d'autre que de l'incompréhension et même de la gène.
Ou alors on croyait me remonter le moral en me racontant un sketch énorme qui se terminait bien,du genre "tu vois,c'est pas si grave!",ben tiens...
Le stage SIV gâché par la météo (trois vols seulement) qui aurait du,selon certains,m'aider à enfin passer un cap n'a fait que raviver des sensations que je voudrais ne plus jamais connaître.
Quelques réactions lues ici me rappellent ces bonnes âmes,psychologues de comptoir.

Ma conclusion de tout ça n'est pas forcément négative.
J'aime voler,j'aime le vol libre,j'aime voler en soaring,en thermique et plouffer quand il n'y a que ça à faire.
Par contre je n'aime pas,je n'aime plus le parapente,tout simplement parce que je n'ai pas confiance dans cette machine volante qui m'a persuadé,à tort pour une bonne part j'en conviens,que le pire peut arriver à tout moment,sans prévenir.
Bref,ce que je veux faire c'est voler,pas faire du parapente,ou alors juste pour du soaring ou des tas.




















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