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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Apprentissage parapente par b_42.  (Lu 7162 fois)
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b_42
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"Foutez-moi la paix"


« le: 08 Septembre 2012 - 13:41:01 »

PREMIER PAS EN PARAPENTE



Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, je vous parle d’un temps où les parapentes étaient surnommés « râpe la pente » (surtout par les deltistes jaloux), tellement les performances de nos chiffons étaient risibles au regard des finesses (capacité à planer) de nos machines actuelles.
 C’était un peu le rêve d’Icare qui se concrétisait là, et de surplus, une manière élégante d’envisager les descentes du randonneur que j’étais et suis toujours d’ailleurs. Je fais en effet partie de ces barjots qui ont toujours préféré la montée à la descente (le dos me dol).
Je rentrais donc dans ma phase d’approche, en achetant toutes les revues concernant ce sport nouveau, à une époque où, pour des raisons professionnelles dans un premier temps, je troquais la douceur du climat atlantique pour les rigueurs du climat continental.
 Puis, vint la phase apprentissage théorique avec l’achat de l’équivalent actuel du « parapente pour les nuls » où je potassais toutes les phases du vol (toutes primordiales, quoiqu’ une fois qu’on est en l’air, il n’est exemple de voiles qui n’aient pas atterries par quelque moyen que ce soit et en quelque état que ce soit aussi) et en appris par cœur les phases les plus essentielles (à savoir, toutes). Il y eut ensuite la case « économies » (c’est pas donné ces bestioles), ceci afin de mettre la charrue avant les bœufs, à savoir acheter ma voile avant de savoir m’en servir.
 J’achèterais donc la « bâche » la plus « perfo » du moment, car c’est forcement la meilleure voile pour moi (mais oui bien sûr !).
Je décidais toutefois qu’il était raisonnable d’effectuer un stage d’apprentissage dans un centre agrée. Entre le temps, mon patron a décidé, pôvre de moi, de m’envoyer 2 mois en Nouvelle calédonie.
 A mon retour le 14 juillet 1988, sous un orage parisien (où il fait plus froid qu’à Nouméa), naturellement il n’y a plus de place dans les centres école de vol libre, et c’est ainsi que je promènerai ma voile pendant plusieurs mois dans le coffre de ma vieille 504.
C’est ainsi que je me retrouve, pas loin d’un an après avoir acquis mon parapente à Grenoble, où, pour les « besoins du service », nous passions chaque jours devant le site de St-Hil pour les connaisseurs dont je fais partie (déjà), Saint-Hilaire du Touvet pour les rampants, dont vous faites presque tous partie. Voir tous ces parapentes en l’air, tous les jours, m’a démangé pendant la semaine du stage, et c’est donc tout naturellement que je me retrouve le vendredi à avoir du temps libre avant de rentrer chez moi.
C’est ainsi que commence vraiment mes

PREMIER PAS EN PARAPENTE.

Or donc, je me retrouve sur le parking de l’attéro de St-Hil, ne pouvant prendre le funiculaire, en maintenance à l’époque.
 Qu’à cela ne tienne, je profiterais donc des navettes de parapentistes (dont je fais déjà parti avant mon premier vol) qui se mettent en place. Sac sur le dos, je m’approche d’un groupe et demande d’une voie assurée « s’il n’y aurait pas une place pour moi ?»
 On s’entasse donc à 5 dans une voiture genre Clio, et roule. Pendant le voyage, je la joue discret, genre « je vous écoute mais j’ai besoin de rien », en ayant toutefois le cerveau à 150% et enregistrant toutes les nouvelles pouvant m’être utiles, à savoir toutes.
 Je retiendrai néanmoins l’essentiel, à savoir que les conditions hésitent entre « fortes » et « limites fortes », à tel point que certains hésitent à revoler…en même temps, c’est pas comme si je volais pour la première fois sous une voile typée « compétition ».
 Arrivé en haut et déjà échauffé (la route « tournicote » fort en montant à St-Hil.) je commence par faire le tour du propriétaire.
Belle pente en herbe (elle a été refaite depuis en synthétique), 3 manches à air, ok, je m’approche de la fin de la piste…ah ! Quand même ! Ouf et même fichtre…250 m de vide abrupt jusqu’au prochain arrêt. Ouais ! Bin, faudra faire avec de toute façon.
 Je décide de me concentrer tout d’abord sur le commencement, à savoir l’endroit du déco, c'est-à-dire l’endroit où je vais étaler ma voile.
Je regarde tout déjà les « biroutes » (manches à air).
Pour moi, c’est pas net. Du tout. Celle de derrière m’indique un vent…de derrière. Déjà, pas bon, sachant que je sais quand même que l’on doit décoller vent debout (de face et non de fesses). Celle de gauche ? Bof, elle est comme moi, hésitante. Celle de droite ? Je dirais pareil, elle a pas franchement l’air de savoir ce qu’elle veut.
 Et moi, je sais ce que je veux : rester en vie ! Pourtant, maintenant que je suis là, pas question de reculer. Je connais le manuel par cœur (ou presque) ça serait ballot de craquer à 2 m du buffet.
 Le premier parapentiste est déjà prêt et il s’élance, courre, son aile se place au dessus de lui, un coup d’œil, un grand pas, il passe le point de non-retour, se trouve au dessus du vide…et là, monte, monte, monte à la verticale, 50 m en 10’’. Whaaa ! La classe ! Mon enthousiasme est tempéré par un autre collègue qui lui dit « putain, ça pousse !!! »
 De fait, la pompe de service alimente 2 ou 3 parapentes, au dessus des deltistes et encore au dessus, un planeur. Je me sens de moins en moins faraud et ne sais plus comment me défiler, d’autant que je viens d’étaler mon chiffon.
 Je me prépare bien tout comme il faut, saisis mes élévateurs avants, commence à courir en les tirant, ça monte…et se casse la gueule sur le coté. Raté.
 2 essais plus tard, idem. Y’a un truc qui doit me manquer. Je regarde donc d’un peu plus prés comment font les autres…bien m’en prend, je me débrouille comme un manche.
-1èrement, on attend le bon moment. En effet, et sans vouloir donner un cours d’aérologie, il faut attendre le bon cycle, et ici, à cette heure, il y a un bon créneau de décollage d’environ 45’’ toutes les 5 mn.
-2èment, on prend bien les avants en main, mais AUSSI  les commandes, les freins qui servent à se diriger en même temps que l’aile. Et ça, je l’avais passé à l’as.
DONC, on reprend tout à zéro, et on fait tout bien comme il faut.
-je repositionne bien mon aile.
-je saisis TOUTES mes commandes.
-j’attends le bon cycle.
Qui arrive : le bon faux vent de face, mais qui va bien quand même.
Je tire mes avants, commence à courir, contrôle mon aile au dessus de moi, continue à courir, vais franchir le pas, le franchis presque, un dernier coup d’œil au dessus de moi : il me manque ¼ de l’aile qui s’est repliée…plus le temps de m’arrêter, je me lance dans le vide. Whooo ! Quelques mètres de perdus me regonflent la voile. Et me dirigent vers la forêt à droite du déco. Un grand coup de commande gauche me remet dans l’axe...de fuite. Une seule chose pour moi maintenant, atterrir vivant.
 Et entier.
 Si possible.
 D’abord, m’installer dans ma sellette. A l’époque, il n’y avait que les A et les B, donc, deux sangles larges comme le pouce qui vous séparent des 300m de vide que vous avez sous les fesses.
Je lâche mes commandes, et glisse la planchette sous mes antérieurs.
 Ça va tout de suite mieux. Je suis assis, vivant pour le moment, et commence par étudier la réaction de mon aile aux commandes.
 On tire à droite, ça va à droite, on tire à gauche, ça va à gauche : facile. Toutefois, je ne cherche pas à rejoindre mes camarades de jeux qui s’amusent au dessus.
Heu ! Qui s’amusaient au dessus. Il n’y a plus personne là-haut. Pas grave. Je repère mon attéro, me remémore le manuel. PTS. Prise de Terrain en S. Ne pas dépasser le terrain.
Je perds de l’altitude, évalue correctement mon ratio altitude/distance…prise de vitesse bras haut, je m’approche 10 m puis 5, 4, 3,2 m, j’enfonce mes commandes, arrondi, et me pose comme une fleur.
 Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.
Sitôt posé, un des gars avec qui je suis monté vient me voir :
-« Alors, beau vol ? »
-« Bin oui, mais pour un premier vol, c’était limite hard ! »
-« Ah bon ! C’était ton premier grand vol ? Bravo ! »
-« Non, non, c’était mon premier vol tout court »
-« Oui, non, je veux dire après la pente école, les gonflages et tout ça ! »
-« j’entends bien, mais j’en ai jamais fait, c’est la première fois que je vole, haut ou pas haut ! »
-« … ». « Xavier, viens voir, j’en ai trouvé un ! »
Et là, il me présente Xavier Ledoux, docteur qui écrivait à l’époque dans « Parapente Mag » et qui avait fait une étude sur l’accidentologie en parapente, Qui, Quand, Où, Pourquoi, Voile…
-« Salut ! Alors, c’était ton premier grand vol ? »
-« Non, premier vol tout court »
-re « … ? », « Ah oui ? » « Rien de rien, vraiment ?»
-« Non, m’sieur »
-« Et, t’as quoi comme voile ? Qui te l’a vendue ? »
-« Une Adamski, achetée par correspondance ! »
-« en plus ! Tu sais que c’est très délicat à piloter ça ? »
-« Ben, en fait, non, elle a une belle couleur en tout cas ! »
-« … » Et là, il m’a expliqué plein de chose sur le parapente, demandé si je voyais encore des voiles en l’air et sur ma négative m’a expliqué que les conditions sont devenues trop dures, que lui-même, pilote expérimenté a préféré aller se poser et que de toute façon j’ai été le dernier à partir. Il m’a serré la main en me félicitant mais en me conseillant tout de même de faire un stage…ce que j’ai promis…mais mon second vol s’est fait en conditions encore plus dures et je n’ai toujours pas fait ce stage.
 Et 25 ans que ça dure !
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Barney_Gumble
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« Répondre #1 le: 08 Septembre 2012 - 15:03:54 »

[AVANT TOUTE CHOSE: On ne peut pas encourager qui que ce soit à faire la même chose tant les risques semblent inconsidérés]
mais...

A une époque ou l'offre de formation était rare et où les moyens d'information et de communication n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui, je salue la volonté et l'engagement! Belle approche, grosse motivation!  Cool
J'aime savoir que tout le monde n'a pas fait 5 stages avant de voler seul... Beaucoup de grands noms du parapente on commencé par eux même (enfin avec peut-être un poil plus de progressivité!)

Néanmoins, j'ose espérer que depuis, en bon autodidacte, tu as quand même bien potassé le sujet, c'est franchement pas inutile  prof

Il ne me reste plus qu'a te souhaiter bonne chance pour l'avenir de ce post, qui devrait susciter beaucoup "d'étonnement"  Tire la langue
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Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend... On a raison de penser ce qu'on pense!
Parapente Samoens
Invité
« Répondre #2 le: 08 Septembre 2012 - 17:17:55 »


 je n’ai toujours pas fait ce stage.
 Et 25 ans que ça dure !


Au vu de ton deuxième post http://www.parapentiste.info/forum/recits/jai-eu-chaud-t26044.0.html, tu aurais peut être du le faire ce stage !  Tire la langue
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yeager
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just flying


« Répondre #3 le: 08 Septembre 2012 - 17:38:37 »

PREMIER PAS EN PARAPENTE



Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, je vous parle d’un temps où les parapentes étaient surnommés « râpe la pente » (surtout par les deltistes jaloux), tellement les performances de nos chiffons étaient risibles au regard des finesses (capacité à planer) de nos machines actuelles.
 C’était un peu le rêve d’Icare qui se concrétisait là, et de surplus, une manière élégante d’envisager les descentes du randonneur que j’étais et suis toujours d’ailleurs. Je fais en effet partie de ces barjots qui ont toujours préféré la montée à la descente (le dos me dol).
Je rentrais donc dans ma phase d’approche, en achetant toutes les revues concernant ce sport nouveau, à une époque où, pour des raisons professionnelles dans un premier temps, je troquais la douceur du climat atlantique pour les rigueurs du climat continental.
 Puis, vint la phase apprentissage théorique avec l’achat de l’équivalent actuel du « parapente pour les nuls » où je potassais toutes les phases du vol (toutes primordiales, quoiqu’ une fois qu’on est en l’air, il n’est exemple de voiles qui n’aient pas atterries par quelque moyen que ce soit et en quelque état que ce soit aussi) et en appris par cœur les phases les plus essentielles (à savoir, toutes). Il y eut ensuite la case « économies » (c’est pas donné ces bestioles), ceci afin de mettre la charrue avant les bœufs, à savoir acheter ma voile avant de savoir m’en servir.
 J’achèterais donc la « bâche » la plus « perfo » du moment, car c’est forcement la meilleure voile pour moi (mais oui bien sûr !).
Je décidais toutefois qu’il était raisonnable d’effectuer un stage d’apprentissage dans un centre agrée. Entre le temps, mon patron a décidé, pôvre de moi, de m’envoyer 2 mois en Nouvelle calédonie.
 A mon retour le 14 juillet 1988, sous un orage parisien (où il fait plus froid qu’à Nouméa), naturellement il n’y a plus de place dans les centres école de vol libre, et c’est ainsi que je promènerai ma voile pendant plusieurs mois dans le coffre de ma vieille 504.
C’est ainsi que je me retrouve, pas loin d’un an après avoir acquis mon parapente à Grenoble, où, pour les « besoins du service », nous passions chaque jours devant le site de St-Hil pour les connaisseurs dont je fais partie (déjà), Saint-Hilaire du Touvet pour les rampants, dont vous faites presque tous partie. Voir tous ces parapentes en l’air, tous les jours, m’a démangé pendant la semaine du stage, et c’est donc tout naturellement que je me retrouve le vendredi à avoir du temps libre avant de rentrer chez moi.
C’est ainsi que commence vraiment mes

PREMIER PAS EN PARAPENTE.

Or donc, je me retrouve sur le parking de l’attéro de St-Hil, ne pouvant prendre le funiculaire, en maintenance à l’époque.
 Qu’à cela ne tienne, je profiterais donc des navettes de parapentistes (dont je fais déjà parti avant mon premier vol) qui se mettent en place. Sac sur le dos, je m’approche d’un groupe et demande d’une voie assurée « s’il n’y aurait pas une place pour moi ?»
 On s’entasse donc à 5 dans une voiture genre Clio, et roule. Pendant le voyage, je la joue discret, genre « je vous écoute mais j’ai besoin de rien », en ayant toutefois le cerveau à 150% et enregistrant toutes les nouvelles pouvant m’être utiles, à savoir toutes.
 Je retiendrai néanmoins l’essentiel, à savoir que les conditions hésitent entre « fortes » et « limites fortes », à tel point que certains hésitent à revoler…en même temps, c’est pas comme si je volais pour la première fois sous une voile typée « compétition ».
 Arrivé en haut et déjà échauffé (la route « tournicote » fort en montant à St-Hil.) je commence par faire le tour du propriétaire.
Belle pente en herbe (elle a été refaite depuis en synthétique), 3 manches à air, ok, je m’approche de la fin de la piste…ah ! Quand même ! Ouf et même fichtre…250 m de vide abrupt jusqu’au prochain arrêt. Ouais ! Bin, faudra faire avec de toute façon.
 Je décide de me concentrer tout d’abord sur le commencement, à savoir l’endroit du déco, c'est-à-dire l’endroit où je vais étaler ma voile.
Je regarde tout déjà les « biroutes » (manches à air).
Pour moi, c’est pas net. Du tout. Celle de derrière m’indique un vent…de derrière. Déjà, pas bon, sachant que je sais quand même que l’on doit décoller vent debout (de face et non de fesses). Celle de gauche ? Bof, elle est comme moi, hésitante. Celle de droite ? Je dirais pareil, elle a pas franchement l’air de savoir ce qu’elle veut.
 Et moi, je sais ce que je veux : rester en vie ! Pourtant, maintenant que je suis là, pas question de reculer. Je connais le manuel par cœur (ou presque) ça serait ballot de craquer à 2 m du buffet.
 Le premier parapentiste est déjà prêt et il s’élance, courre, son aile se place au dessus de lui, un coup d’œil, un grand pas, il passe le point de non-retour, se trouve au dessus du vide…et là, monte, monte, monte à la verticale, 50 m en 10’’. Whaaa ! La classe ! Mon enthousiasme est tempéré par un autre collègue qui lui dit « putain, ça pousse !!! »
 De fait, la pompe de service alimente 2 ou 3 parapentes, au dessus des deltistes et encore au dessus, un planeur. Je me sens de moins en moins faraud et ne sais plus comment me défiler, d’autant que je viens d’étaler mon chiffon.
 Je me prépare bien tout comme il faut, saisis mes élévateurs avants, commence à courir en les tirant, ça monte…et se casse la gueule sur le coté. Raté.
 2 essais plus tard, idem. Y’a un truc qui doit me manquer. Je regarde donc d’un peu plus prés comment font les autres…bien m’en prend, je me débrouille comme un manche.
-1èrement, on attend le bon moment. En effet, et sans vouloir donner un cours d’aérologie, il faut attendre le bon cycle, et ici, à cette heure, il y a un bon créneau de décollage d’environ 45’’ toutes les 5 mn.
-2èment, on prend bien les avants en main, mais AUSSI  les commandes, les freins qui servent à se diriger en même temps que l’aile. Et ça, je l’avais passé à l’as.
DONC, on reprend tout à zéro, et on fait tout bien comme il faut.
-je repositionne bien mon aile.
-je saisis TOUTES mes commandes.
-j’attends le bon cycle.
Qui arrive : le bon faux vent de face, mais qui va bien quand même.
Je tire mes avants, commence à courir, contrôle mon aile au dessus de moi, continue à courir, vais franchir le pas, le franchis presque, un dernier coup d’œil au dessus de moi : il me manque ¼ de l’aile qui s’est repliée…plus le temps de m’arrêter, je me lance dans le vide. Whooo ! Quelques mètres de perdus me regonflent la voile. Et me dirigent vers la forêt à droite du déco. Un grand coup de commande gauche me remet dans l’axe...de fuite. Une seule chose pour moi maintenant, atterrir vivant.
 Et entier.
 Si possible.
 D’abord, m’installer dans ma sellette. A l’époque, il n’y avait que les A et les B, donc, deux sangles larges comme le pouce qui vous séparent des 300m de vide que vous avez sous les fesses.
Je lâche mes commandes, et glisse la planchette sous mes antérieurs.
 Ça va tout de suite mieux. Je suis assis, vivant pour le moment, et commence par étudier la réaction de mon aile aux commandes.
 On tire à droite, ça va à droite, on tire à gauche, ça va à gauche : facile. Toutefois, je ne cherche pas à rejoindre mes camarades de jeux qui s’amusent au dessus.
Heu ! Qui s’amusaient au dessus. Il n’y a plus personne là-haut. Pas grave. Je repère mon attéro, me remémore le manuel. PTS. Prise de Terrain en S. Ne pas dépasser le terrain.
Je perds de l’altitude, évalue correctement mon ratio altitude/distance…prise de vitesse bras haut, je m’approche 10 m puis 5, 4, 3,2 m, j’enfonce mes commandes, arrondi, et me pose comme une fleur.
 Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.
Sitôt posé, un des gars avec qui je suis monté vient me voir :
-« Alors, beau vol ? »
-« Bin oui, mais pour un premier vol, c’était limite hard ! »
-« Ah bon ! C’était ton premier grand vol ? Bravo ! »
-« Non, non, c’était mon premier vol tout court »
-« Oui, non, je veux dire après la pente école, les gonflages et tout ça ! »
-« j’entends bien, mais j’en ai jamais fait, c’est la première fois que je vole, haut ou pas haut ! »
-« … ». « Xavier, viens voir, j’en ai trouvé un ! »
Et là, il me présente Xavier Ledoux, docteur qui écrivait à l’époque dans « Parapente Mag » et qui avait fait une étude sur l’accidentologie en parapente, Qui, Quand, Où, Pourquoi, Voile…
-« Salut ! Alors, c’était ton premier grand vol ? »
-« Non, premier vol tout court »
-re « … ? », « Ah oui ? » « Rien de rien, vraiment ?»
-« Non, m’sieur »
-« Et, t’as quoi comme voile ? Qui te l’a vendue ? »
-« Une Adamski, achetée par correspondance ! »
-« en plus ! Tu sais que c’est très délicat à piloter ça ? »
-« Ben, en fait, non, elle a une belle couleur en tout cas ! »
-« … » Et là, il m’a expliqué plein de chose sur le parapente, demandé si je voyais encore des voiles en l’air et sur ma négative m’a expliqué que les conditions sont devenues trop dures, que lui-même, pilote expérimenté a préféré aller se poser et que de toute façon j’ai été le dernier à partir. Il m’a serré la main en me félicitant mais en me conseillant tout de même de faire un stage…ce que j’ai promis…mais mon second vol s’est fait en conditions encore plus dures et je n’ai toujours pas fait ce stage.
 Et 25 ans que ça dure !


merci pour ton récit trinquer , cela me rappelle  "quels vols a t il faits" de gérard bosson et des récits de xavier murillo dans "la folle histoire du parapente", cette époque où il n'y avait que trés peu de centres de formations et où beaucoup apprenaient seuls avec des voiles qui étaient loin du niveau de sécurité des nôtres actuellement, c'est effectivement une bonne chose que les stages pour débuter ont vu le jour pour acquérir les bases avant de voler seul mais cela devait être bon cette période un peu insouciante où tel otto lilienthal on s'élancait pour décoller vers l'inconnu
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Quand je vole, c'est comme dans un rêve sauf que ce n'est pas un rêve
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« Répondre #4 le: 08 Septembre 2012 - 19:27:29 »

Oh tiens, un survivant !
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« Répondre #5 le: 08 Septembre 2012 - 19:37:18 »

Ceci étant posé, j'ai souvent vu des "sortis de stage" nettement plus "truffe" que moi  dent
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zarafa
Invité
« Répondre #6 le: 08 Septembre 2012 - 20:46:02 »

Ceci étant posé, j'ai souvent vu des "sortis de stage" nettement plus "truffe" que moi  dent
le pire n'a pas de limites  très heureux
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« Répondre #7 le: 09 Septembre 2012 - 08:25:01 »

le pire n'a pas de limites  très heureux
mort de rire  bravo
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
Citation de: Bernard Werber
"L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir"
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"Foutez-moi la paix"


« Répondre #8 le: 09 Septembre 2012 - 11:28:34 »

Pô gentil, ça... Grrrr     Pleure     Tire la langue
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"Foutez-moi la paix"


« Répondre #9 le: 09 Septembre 2012 - 17:08:28 »

J'ai fait mon premier vol en 88...et je vais en formation à Ceillac ce mardi  Rigole  (pour apprendre à me servir de ma Kagoo, moi qui n'ai eu que des voiles école (à part ma 1ère voile))
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Christian-Luc
Invité
« Répondre #10 le: 09 Septembre 2012 - 18:44:40 »

Comme tout le monde - en général - souhaite s'améliorer, et si à Ceillac tu tombes sur le moniteur auquel je pense  effray alors faudra savoir accepter les baffes  Clin d'oeil En tout cas, bonne démarche; un peu tardive certes, mais qui montre que le rodéo n'est pas l'apanage de l'équitation
Bon vols  voler
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zarafa
Invité
« Répondre #11 le: 09 Septembre 2012 - 19:03:42 »

Comme tout le monde - en général - souhaite s'améliorer, et si à Ceillac tu tombes sur le moniteur auquel je pense  effray alors faudra savoir accepter les baffes  Clin d'oeil En tout cas, bonne démarche; un peu tardive certes, mais qui montre que le rodéo n'est pas l'apanage de l'équitation
Bon vols  voler
si tu tombes sur celui auquel je pense... ça va être du gâteau ! bon stage !  trinquer
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« Répondre #12 le: 10 Septembre 2012 - 13:11:08 »

Dixit un moniteur de parapente dans le Diois: "je n'ai jamais vu autant de truffes que chez les pilotes Allemands qui pourtant sont obligés de par leur législation, à passer par une formation."
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akira
Invité
« Répondre #13 le: 10 Septembre 2012 - 13:15:26 »

Et c est reparti pour le german-bashing ...
 -1 au karma
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Nystao
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« Répondre #14 le: 10 Septembre 2012 - 14:43:27 »

On a retrouvé un pote de Bebert de Crolles ...   trinquer
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zarafa
Invité
« Répondre #15 le: 10 Septembre 2012 - 16:17:15 »

mouais... jette un œil là et on en reparle...

http://www.aerogliss.com/euro2012/results/e_1_3.htm?ts=120909102406
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"Foutez-moi la paix"


« Répondre #16 le: 15 Septembre 2012 - 10:11:53 »

Désolé si j'ai pu vexer certaines suceptibilité, mon intention n'était pas de jeter le discrédit sur nos amis parapentistes Allemands, MAIS...pour qui sait lire dans le texte et entre les lignes, je n'ai jamais dit que les pilotes Allemands étaient mauvais. J'ai simplement relayé des propos tenus par un certain nombre de moniteurs, des professionnels à l'oeil critiques et qui savent ce qu'ils font. Pour résumer, ce n'est sans doute pas les qualités des pilotes Allemands qu'il faut remettre en cause, mais la qualité de leur enseignement par lequel ils sont obligé de passer de par leur législation.
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« Répondre #17 le: 16 Septembre 2012 - 20:38:19 »

slt  a vous ,super récit ça me rappelle cette époque.
Idem,mais en 1991 c'était au Puy de Dôme ,c'est un copain parachutisme qui m'a levé la voile et zou en l'air ,oups  effray  ; merde je suis haut.Ce fût avec une Ariés de chez ITV et sellette de pilotage .L'attéro  Mr. Green ,il y a un sapin qui m'a reçu. Apres on m'a expliqué que quand il ya du vent il y avait  gros de gradient.Ha bon c'est quoi le gradient hein ? !!! Mais super souvenir ,car quand j'étais en haut  de la  cime de ce cher sapin et me dépêtrer de toute ces branches , les potes me dévorer toute ma glacière ivrogne .LOL. Et depuis le temps a passé, maintenant je râle quand un débutant fais une bêtise.... mais en général ils ont un bon bagage de début , surtout au gonflage (merci aux écoles).  slt bon vol a vous.
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« Répondre #18 le: 18 Septembre 2012 - 07:34:07 »

welcome
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