tous !
Alors voilà... Je vole pas beaucoup en ce moment donc du coup je me rattrappe en faisant de la photo... Mais évidemment, le parapentiste que je suis ne peut s'empêcher de regarder toujours en l'air ! Du coup, ça donne des photos de nuage.
A défaut de récit de vol, voici donc le
roman récit photo :
Lundi soir, un ciel prometteur se met doucement en place. Pas le genre prometteur pour voler, mais en revanche côté photo, je pense qu'il y aura de quoi faire ! Avec Sylvain, un pote de Mâcon, nous décidons de manger version
et de foncer sur une "montagne" maconnaise (vouiiiii... une colline en fait) appareil photo en main. Je présage un soleil couchant sur les cunimbs qui pourrait donner de bien belles choses !
Après une courte marche d'approche (je vous passe les photos de chardons et de papillons), nous arrivons au sommet (et oui ! même une colline à un sommet !). Prunelle semble tout à fait d'accord avec moi. Ce couché de soleil promet de magnifiques couleurs. D'ailleurs, elle en fait même profiter son poil blanc à reflet roux avec les derniers rayons.
Mais pourquoi a-t-elle l'air si émerveillée par ce couché de soleil ? Je me tourne à mon tour face à lui, et c'est alors que je découvre que l'astre à décider de nous faire son cinéma format 16/9ème !
L'ombre supérieur de cette photo n'est en fait qu'un cunimb de plus qui avance poussé par le vent de sud-ouest. Au fur et à mesure que le soleil descend, le monstre ouvre une gueule béante pour engloutir littéralement tout ce qui traîne encore dans le ciel :
Ca y est. Cette fois-ci il a passé la ligne d'horizon. Alors que le promeneur pense que tout est terminé, nous savons bien de notre côté que c'est là que tout commence. La nuit nous tombe dessus (avec les moustiques) mais les nuages que l'on voit à l'est n'ont pas dit leur dernier mot. La guerre est déclenchée. Les premiers blessés sont ces petits mammatus que l'on observe juste au-dessus de nous.
Tout s'accélère. Les nuages se rentrent dedans et se chevauchent. Non sans imaginer une certaine souffrance, ils deviennet rouge sang avant de tomber dans une noirceur dont ils ne se remettront sans doute jamais. Devant une telle violence, le ciel entier rougit comme un champ de lave suspendu au-dessus de nos têtes.
Maintenant, c'est sûr... La mort est certaine pour ce si beau ciel. La froideur a déjà envahi l'est.
Comme pour achever la souffrance de ce ciel, des éclairs transpercent les nuages. Mais finalement quel beau spectacle et quel beau bouquet final pour clôturer cette soirée !