Je rajouterai tout de même le décro bras haut, qui est envisageable avec une rafale arrière importante, et cela devient possible lorsque l'on vole par vent très fort , (soaring en mini)
Pour ma part, en plus de 20 ans de vol, j'ai vécu une seule fois qque chose qui pourrait s'en approcher. C'était en Espagne à El Yelmo eu juillet, donc conditions muy tèrmicas. Alors que j'étais en milieu de vallée prêt à descendre pour aller poser, encore à 200m de haut et un peu scotché face au vent, j'ai eu brutalement la sensation de tomber et ma voile a fait une monstre abattée. Avant que j'aie eu le temps de réagir elle a été projetée devant moi, plus bas que l'horizontale. Grosse tempo pour bloquer l'abattée et éviter de passer par dessus, puis bras haut très vite pour retrouver la vitesse air salvatrice. Je constate que je suis vent arrière, les peupliers 100m en dessous me le confirment, alors que qques instants plus tôt j'étais vent de face.
Dans un cas comme celui là, il est peut-être préférable que je n'aie pas eu le temps de réagir en abaissant prématurément les mains au moment de la rafale. En effet, le pilotage "actif" qui voudrait qu'on maintienne la pression dans les freins aurait (peut-être) eu ici pour conséquence de confirmer un décrochage, et qu'il ne fallait surtout pas éviter une abattée, laquelle était une réaction nécessaire de la voile lui permettant de retrouver une incidence de vol.
Je n'ai pas eu l'occasion de reconfirmer ça, car dans la mesure du possible j'essaie d'éviter de me retrouver dans des aérologies aussi dévastatrices, et c'est difficile de reproduire ça en SIV !
A posteriori, ce qui s'en rapproche le plus est peut être la sortie d'une grosse chandelle. Soit on attend le début de l'abattée pour la modérer, soit on freine trop tôt, et dans ce cas c'est un décro dynamique qu'il vaut mieux savoir gérer.