Je ne suis pas d'accord avec le schéma du bas de la
page sur le gradient:
Donc deux possibilités: je me goure ou ils se gourent. Merci de confirmer ou infirmer:
La trajectoire prévue serait plutôt plus courte que la trajectoire réelle. Moins de vent de face donc plus de vitesse sol.
De plus ils parlent de diminution de la portance: OK mais c'est transitoire et pas définitif. La voile va aller chercher la vitesse manquante puis la portance va de nouveau être la même. La prise en compte du gradient est justement importante dans ce régime transitoire qui peut conduire au décrochage plutôt que dans l'allongement (ou raccourcissement selon eux) du plané final.
*chausse ses lunettes de prof*
Le dessin n'est pas faux, il est juste incomplet.
Le schéma est exact pour expliquer le premier effet aérodynamique de l'entrée dans le gradient. Le vent relatif diminue, la RFA baisse et la voile pique pour chercher son équilibre. Dans cette première phase, la trajectoire est plus basse que la trajectoire initiale et on pose donc plus court que prévu.
MAIS comme tu le dis il y a le deuxième effet (rendu célèbre par une marque de bonbons à la menthe
). Une fois l'effet transitoire passé, la voile revole normalement avec un vent relatif de face moins important. La trajectoire s'améliore et on va plus loin que prévu.
Alors, le gradient à l'atterrissage raccourci ou allonge t-il le plané final ?
Ca dépend !
Comme la voile va toujours passer par les deux phases (dégradation puis amélioration de la finesse sol). le point de contact au sol dépend de l'épaisseur et de l'intensité du gradient.
Un gradient peu épais ne laissera pas le temps à la voile de retrouver son équilibre et on posera fort et court (ce qui correspond au schéma évoqué).
Un gradient épais et plus dilué donnera une abatée moins importante et allongera plus le point d'arrivée.
Pour revenir au sujet initial des bouquins météo, il y a aussi l'excellent "les Visiteurs du ciel" de Hubert Aupetit aux éditions Rétine .