Salut GCS, bonjour à tous,
On s’est rencontré avec GCS il y a qques mois alors que je vendais mon matériel pour cette raison notamment.
, un essai de sellette dans un parking sous terrain en région parisienne... y a plus fun, mais qd on a que ça pour pendre une sellette...
Je suis exactement dans le cas d’un arrêt de l’activité, provisoire ou définitif (on verra) et donc revente du matériel dans ce contexte, « pour cause d’enfants » entre autres. Je vais donc élaborer ma contribution à ce fil.
En préambule, le parapente est factuellement une activité chronofage, qui peut vite devenir très chronofage, comme les jeunes enfants d’ailleurs. C’est aussi une activité (d’)égoïste, je veux dire (à part en bi), on vole pour soi, souvent au détriment des autres (conjoint, enfants...), on choisit ses lieux de vacances en fonction des décos, des facilités de rotation, de la difficulté du site. On choisit son activité du jour en fonction de l’aerologie, mort de faim, si ça vole, bah on va voler. Les activités en famille attendront l’orage, la pluie, le Sud (ou le N dans d’autres cas) ou toute autre bonne raison de rester au sol plutôt que se mettre en l’air. Mais si ça vole, alors ce serait dommage de rater un beau créneau, vous voyez très bien ce que je veux dire.
Un peu de contexte tout de même, je vis en Région Parisienne, et faute d’avoir réussi (pas encore en tous cas) à concilier activité professionnelle et proximité de décos, seuls les créneaux de vacances ou we dédiés permettent effectivement de voler. Avec des tous petits, les qques centaines de km qui nous séparent des décos se payent cher en heures de route et en fatigue. Donc, hypothèse de départ, je ne peux finalement voler que pendant mes congés.
Après pour voler, il faut, du temps, on l’a dit, une bonne forme physique, être psychiquement dispo, ne pas être sous pression de l’heure qui tourne (rentrer pour le dej, pour le goûter... dans 2h, dans 3h... etc.. mauvaise idée pour voler serein). Avec des tous petits (les premieres semaines, premiers mois) les nuits peuvent être éprouvantes, les journées aussi... et les créneaux de totale liberté assez rares.
Concernant les dangers de l’activité et l’acceptation par le conjoint de ces dangers, dans le contexte de parentalité qui change tout de même beaucoup le sens des responsabilités, il appartient à chacun d'apprécier, convaincre l’autre, ou décider d'arrêter pour cette raison. Par contre c’est plutôt un autre élément qui m’a convaincu, par l’experience, de mettre ma pratique en stand-by. En fait, à force de ne voler que pendant les congés, sur mes 3 dernières années de pratique, sur des lieux choisis spécialement pour, Samoens, Val Louron, Baigura ou autre, mon volume de vol s’est considérablement réduit, ma pratique est devenue une pratique solitaire et occasionnelle - bien que je rentrais en contact avec du monde au déco, aux atteros, avec des moniteurs etc pour échanger sur les conditions, les pièges locaux etc... -. C’est donc finalement le passage de 30/40 vols par an à 5/10 vols par an, d’une pratique de groupe (école, potes) à une pratique solitaire, et quelques petites surprises (grosse clef au déco, hésitations dans la prise de décision, perte de sensations) qui m’ont fait décrocher avant de me mettre effectivement en grand danger. D’ailleurs il faut le dire, le chant du vario n’y est pas pour rien dans ces réflexions... Enfin, sur un tel volume de vol, on repart tjrs au début sur des vols de reprise, qui sont certes toujours un plaisir, peuvent être contemplatifs et sensationnels, mais sont aussi plus chronofage finalement: 2 heures de rotation totale pour un plouf de 15min, 4 fois dans la semaine, 2 ou 3 semaines par an.
Conclusion, j’ai préféré revendre mon matériel pour qu’il vive une deuxième vie plus intense dans d’autres mains, avant qu’il ne perde trop de valeur, ou que sa simple possession et utilisation finisse par me mettre en danger. Du coup ça libère de la place dans le coffre familial et ne nous oblige pas à changer de voiture ou à choisir entre poussette ou parapente
et je reprendrai qd le contexte sera plus adapté (enfant plus grands, ou déménagement en région Rhône Alpes ou plus proche d’un déco) et ou tout simplement en stage d’une semaine, encadré, pourquoi pas sans ma famille, pour reprendre de bonnes sensations avec du matériel récent pour mieux me rééquiper le cas échéant.
D’ici là, du coup, qd je suis en vacances dans les Alpes par ex, je lève le nez au ciel et vous regarde voler, ne passe plus mon temps le couteau entre les dents à analyser les conditions en me demandant à quel moment je vais laisser ma famille égoïstement.
Tout ce qui est dit n’appartient qu’à moi. J’espere que ma longue prose vous aura permis de comprendre comment il est possible, tout en adooorant le parapente, décider de faire un break, rationnellement à cause de l’arrivée de petits enfants.
Il est certain que comme dit plus haut, ce raisonnement tient essentiellement au faut que nous vivons loin d’un déco et je m’attelle à y remédier. Après faut trouver le job qui va bien.
Bon vols à tous,
Jaco