Assurance biplace

[Lassalle]

Mais ça fait râler de devoir faire tout ce chemin de brevets et qualification pour 10 vols par an.

J'ai la qbi depuis... très longtemps et je faisais dans les 10 ou 12 vols par an. J'ai arrêté de voler en bi parce que je trouvais que je ne faisais pas assez de vols pour être vraiment en sécurité, pas en l'air là ça allait mais au déco un bi c'est pas une voile solo et un passager faut le gérer s'il y a besoin de se décaler, accélérer la course, l'interrompre...
Pour moi ça demande une pratique régulière et pas juste occasionnelle.
Après chacun voit midi à sa porte !

Je suis tout à fait d'accord avec toi ! 
J'ai obtenu ma Qbi en juin 1992 après 14 vols encadrés.
La Qbi était alors beaucoup plus facile à obtenir que maintenant et avec mon niveau tout à fait moyen, je pense que je n'aurais pas dû l'obtenir.
Ensuite j'ai réalisé, toujours en 1992, 12 vols en biplace avec des amis ou des enfants d'amis.
Je n'en ai réalisé que 3 en 1993 et un seul en juillet 1994.
Ceci fait donc 30 vols en tout, dont 14 pour obtenir la Qbi.

Je ne volais alors qu'une trentaine d'heures en solo par an (toujours en local, pas de cross) et parmi ces 16 vols en biplace après la Qbi, j'ai raté deux atterros avec des passagères (sans bobo) :
- un virage de trop en approche finale et posé (assez brutal) légèrement hors du terrain d'atterrissage dans un fossé ;
- arrivé trop bas en finale, je n'ai pas eu le temps de me remettre vent de face (mauvaise évaluation de ma part) et posé vent arrière avec un atterro à plat ventre dans l'herbe avec ma passagère, côte à côte ! 

Je me suis bien rendu compte que je volais en fait trop peu pour assurer mes vols en biplace en sécurité.
Du coup j'ai pris la décision (après mon vol de juillet 1994) de ne plus jamais faire du biplace comme pilote.
Je vois bien que les pilotes de mon club qui font régulièrement des vols en biplace sont aussi ceux qui volent très souvent en solo et qui ont un niveau de parapente de très loin supérieur au mien ! 

Marc

[Hub]

Question assurance Biplace qui me vient à l'esprit "à l'occasion" d'un accident récent rapporté ici:

En général, en termes d'assurances, les membres d'un même foyer ne sont pas considérés comme des tiers entre eux.
Quid de l'implication de l'assurance Responsabilité Civile quand, par exemple, un père biplaceur a un accident avec son enfant passager?  Y a-t-il indemnisation des torts causés à l'enfant?

[cargol]

Mais ça fait râler de devoir faire tout ce chemin de brevets et qualification pour 10 vols par an.

J'ai la qbi depuis... très longtemps et je faisais dans les 10 ou 12 vols par an. J'ai arrêté de voler en bi parce que je trouvais que je ne faisais pas assez de vols pour être vraiment en sécurité, pas en l'air là ça allait mais au déco un bi c'est pas une voile solo et un passager faut le gérer s'il y a besoin de se décaler, accélérer la course, l'interrompre...
Pour moi ça demande une pratique régulière et pas juste occasionnelle.
Après chacun voit midi à sa porte !

Je suis tout à fait d'accord avec toi ! 
J'ai obtenu ma Qbi en juin 1992 après 14 vols encadrés.
La Qbi était alors beaucoup plus facile à obtenir que maintenant et avec mon niveau tout à fait moyen, je pense que je n'aurais pas dû l'obtenir.
Ensuite j'ai réalisé, toujours en 1992, 12 vols en biplace avec des amis ou des enfants d'amis.
Je n'en ai réalisé que 3 en 1993 et un seul en juillet 1994.
Ceci fait donc 30 vols en tout, dont 14 pour obtenir la Qbi.

Je ne volais alors qu'une trentaine d'heures en solo par an (toujours en local, pas de cross) et parmi ces 16 vols en biplace après la Qbi, j'ai raté deux atterros avec des passagères (sans bobo) :
- un virage de trop en approche finale et posé (assez brutal) légèrement hors du terrain d'atterrissage dans un fossé ;
- arrivé trop bas en finale, je n'ai pas eu le temps de me remettre vent de face (mauvaise évaluation de ma part) et posé vent arrière avec un atterro à plat ventre dans l'herbe avec ma passagère, côte à côte ! 

Je me suis bien rendu compte que je volais en fait trop peu pour assurer mes vols en biplace en sécurité.
Du coup j'ai pris la décision (après mon vol de juillet 1994) de ne plus jamais faire du biplace comme pilote.
Je vois bien que les pilotes de mon club qui font régulièrement des vols en biplace sont aussi ceux qui volent très souvent en solo et qui ont un niveau de parapente de très loin supérieur au mien ! 

Marc

Moi pareil !!! J'ai donné mon biplace à un pote.
 

[Hub]

Question assurance Biplace qui me vient à l'esprit "à l'occasion" d'un accident récent rapporté ici:

En général, en termes d'assurances, les membres d'un même foyer ne sont pas considérés comme des tiers entre eux.
Quid de l'implication de l'assurance Responsabilité Civile quand, par exemple, un père biplaceur a un accident avec son enfant passager?  Y a-t-il indemnisation des torts causés à l'enfant?

Bon, j'ai "fait mes propres recherches" (quoi que non-concerné et faiblement compétent) :
https://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/Notices_information_2024_v14.12.pdf

La garantie est accordée au conjoint, aux ascendants, aux descendants de l’Assuré responsable de l’accident lorsqu’ils sont transportés et ce, uniquement pour les dommages corporels subis personnellement par eux.

Ceci étant, la RC "de base" (non-pro) a une limite assez basse de couverture :

L’extension Responsabilité Civile Admise à l’égard des passagers (dommages corporels), limitée à 160 000 EUR (cent quinze mille euros) par personne transportée

[Man's]

160 000 EUR (cent quinze mille euros)

C'est bien comme ça dans le document d'origine... ça sent la mise à jour incomplète.

[Hub]

160 000 EUR (cent quinze mille euros)

C'est bien comme ça dans le document d'origine... ça sent la mise à jour incomplète.

Arf, j'avais même pas vu l'incohérence.  Faut croire que le minimum de la Convention de Varsovie a été augmenté, et qu'effectivement la mise à jour n'a pas été relue...
J'avais surtout accroché sur le montant, que ce soit 115K€ ou 160K€, ça fait pas lerche, par exemple pour une invalidité à 100%.

[Willitou]

Autrement compris, en biplace le zéro accident doit être la règle.

Pour un passager, c'est un peu comme jouer à la roulette russe.

[Hub]

Ca, c'est l'assurance de base FFVL pour biplace non-pro, sans aucune extension de garantie (genre loisir, famille et amis).
Et oui, ça me semble pas bien haut comme limite de couverture du passager en RC.
Après, peut-être que j'ai mal lu les documents...

La plupart des (tous les?) contrats d'assurance auto ne prévoient PAS de plafond pour l'indemnisation des dommages corporels aux tiers, y compris les passagers, par exemple.

[Lassalle]

Ca, c'est l'assurance de base FFVL pour biplace non-pro, sans aucune extension de garantie (genre loisir, famille et amis).
Et oui, ça me semble pas bien haut comme limite de couverture du passager en RC.
Après, peut-être que j'ai mal lu les documents...

Je ne suis pas vraiment compétent en matière d'assurances, mais je crois qu'il s'agit des garanties maximales "de base" dans le cadre de la couverture en RC biplace fédérale.
Mais la victime ou la famille de la victime d'un accident grave en biplace peut porter plainte en justice si elle considère que le remboursement qui lui est proposé est insuffisant à ses yeux.
Il y a alors une procédure juridique et le juge peut décider le versement de dommages et intérêts parfois nettement supérieurs.
A ma connaissance :
- plusieurs accidents graves en biplace ont conduit l'assureur à payer, pour chacun de ces accidents, une somme de plusieurs centaines de milliers d'euros ;
- et au moins pour un cas (invalidité totale à vie du passager, incapable de poursuivre son activité professionnelle) la somme versée par l'assureur fédéral a dépassé le million d'euros.

C'est bien à cause de telles conséquences financières que la fédération a de plus en plus de mal à trouver un assureur acceptant de couvrir le vol en biplace.
Lors du dernier appel d'offres à assureurs, je crois qu'un seul d'entre eux a accepté de couvrir le vol biplace.

Marc

[Hub]

Pour aller dans ton sens, Marc, il s'agit de la limite de "Responsabilité Civile ADMISE", celle pour laquelle la victime n'a pas à prouver qu'il y a eu faute du transporteur (pilote biplace).  Le transporteur est présumé responsable, je crois que c'est une particularité du monde du transport aérien.

Pour obtenir une indemnisation supérieure à ce plafond, il revient à la victime d'établir que le pilote/transporteur est en effet responsable du dommage.  Et éventuellement, si cela est contesté par la partie "adverse" (pilote, assurance), aller demander son avis à un juge.

[Willitou]

L'idée de l'assurance biplace c'est de ne jamais y avoir recours et donc de pousser l'exigeance au maximum en terme de sécurité.

Et ce sur ce point, on est loin du compte.