Ah, mais ce n'est pas tout. Il y a aussi :
EN B++ : voile qu'on aurait tort de croire facile car elle réclame quand même des compétences de pilotage pointues, notamment car elle tolère très mal le surpilotage en cas de vrac, ce qui ne se voit pas dans l'homologation (ex Mentor2)
Précisions.
C'est justement pour des voiles comme la Mentor 2 - il y en aura de plus en plus - qu'il faut penser à une classe B+, parce qu'elle est quand même nettement plus délicate à piloter qu'une Dolpo, une Chili2 ou une Golden3 que je classe en B.
Cela dit il ne faut pas déconner sous un parapente, le surpilotage - joli nom pour édulcorer ce qu'on peut bien appeler du "n'importe quoi" - ne pardonne pas non plus avec une Boléro.
Aucune voiture ne se rattrape quand on écrase le frein connement, lors d'une amorce de dérapage ou sur un éclatement de l'avant. Dans les deux cas, on va au minimum jardiner les bordures et au pire on part en tonneaux et adieu Berthe ! Ce n'est pas du surpilotage, c'est de l'incompétence mâtinée de connerie épaisse.Les voiles de classe C avec 4 lignes ne sont - en principe - pas assez allongées pour cravater, et si certaines D sont relativement accessibles il y a toujours ces foutues cravates intempestives qui arrivent même aux meilleurs et qui sont parfois très compliquées à sortir. "Mon" pilote se fit comme ça un gros sketch lors d'un vol d'entraînement avec une R10 la veille du départ de l'Airtour, il dut passer deux fois par la marche arrière pour s'en sortir, et tout ça près du relief et pas très loin au-dessus de la forêt. Bon, je sais que la R10 n'est pas homologuée EN D, c'était juste pour illustrer le propos sur les cravates.
Il y a même des voiles vicelardes qui mettent des pilotes bien aguerris dans un stress permanent. Je ne sache pas que ce soit idéal pour voler avec du plaisir.
C'est ce que j'aime dans une voile C- comme l'Artik : pas de coups tordus à redouter, c'est une voile saine pour un plaisir maximum, un bon compromis entre les performances honorables et la sécurité, qui permet de se concentrer sur les trajectoires et le pilotage en n'attrapant pas de crampes dans les fesses... quand on sait gérer les incidents de vol qui peuvent quand même arriver.
Ma vieille Artik est de 2006, elle vole super bien mais elle arrive en fin de carrière et je serai bien triste quand elle fera valoir ses droits à la retraite. Voler avec du plaisir, c'est fou ce que c'est bon.
Salut et fraternité*