On peut rire de tout, dit-on souvent, mais pas avec n’importe qui.
Ce n’est pas totalement faux. Dans la pratique, on peut souvent rire de tous, mais parfois pas toujours avec les intéressés eux même.
Ils sont nombreux ceux dont le grand sens de l’humour ne s’étend toutes fois pas jusqu’à l’autodérision. Souvent, les mêmes font aussi preuve d’une susceptibilité exacerbée, au point de prendre pour une agression ou un manque de respect le moindre mot susceptible de ne pas aller dans le sens de leurs convictions, ou faisant référence à ce qu’ils sont ou font, ou disent.
Ils s’érigent en victime des autres, de la société, des médias, … En oubliant qu’ils utilisent eux même ces médias, que la société, les gens, ils en font partie et ne se comportent souvent pas mieux que ceux qu’ils fustigent.
Ainsi va une partie de l’humanité : à regarder son nombril ou celui du voisin, tantôt par un bout de lorgnette, tantôt par l’autre, mais rarement de ses propres yeux : sans prisme déformant.
Le politiquement correct y gagne ce que l'humour y perd. Mais jusqu’où ne pas aller trop loin ?