Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans une affaire instruite à Alberville (Savoie) et portant sur des tee-shirts parodiques dont certains utilisaient son patronyme suivi du slogan "tolérance zéro", a-t-on appris samedi de source judiciaire.
La plainte de M. Sarkozy a été déposée il y a quelques jours auprès du parquet de la ville, où est instruite l'affaire, et s'ajoute à celles de nombreuses sociétés comme Lacoste et Heineken, dont les logos ont été repris et détournés avant d'être imprimés sur des tee-shirts destinés à la vente, selon la même source.
Elle vise en particulier un tee-shirt dont le logo transforme le "o" du patronyme présidentiel en cible avec en dessous un slogan "tolérance zéro...50 points". Au dessus du nom, la devise républicaine "liberté, égalité, fraternité" est maculée d'une tâche de sang, révèle samedi le Dauphiné Libéré.
La majorité des tee-shirts concernés, dont certains ont été saisis sur un marché d'Albertville, ont été commercialisés par des sociétés lyonnaise et avignonnaise dont les gérants ont été mis en examen courant avril pour "contrefaçon, détournement de marque sans autorisation", a précisé leur avocat, Me Roland Marmillot.
"J'ai été désagréablement surpris lorsque j'ai appris vendredi que le Président de la République se constituait partie civile, en se plaignant à la justice de caricature le représentant. On est dans l'humour", a-t-il ajouté.
L'un de ses clients installé en Bretagne a été mis en examen notamment pour "incitation au terrorisme" après avoir transformé sur le tee-shirt qu'il vendait un oeuf de la marque "Kinder" en grenade renommée "Killer", a-t-il conclu.
Alain Jocard AFP/Archives ¦ Nicolas Sarkozy, le 20 mai 2008 à Orléans