Si j'avais acheté à ma fille le joli petit appartement Bd Soult avec vue sur des jardins immenses (la coulée verte, pour les Parisiens) elle aurait habité chez elle et plus chez moi, j'aurais pu déménager en haute Savoie.
Cela en fait, des si...
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J'avais vendu ce qui restait de mes placements et converti cela en "assurance-vie", avec une garantie
écrite de conservation de la mise de fonds... mais la société qui gérait ça a été rachetée par une autre, qui a fait des placements boursiers et siphonné le reste de mon magot. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai vite retiré tout ça pour le mettre sur le compte courant. Cela ne rapporte plus rien mais au moins ils ne me le piqueront pas et cela me permet de financer ce que je veux sans avoir à faire des galipettes avec une banque qui fait payer des indemnités.
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Je ne suis pas destinée à être riche ni même aisée et ne pas crever de faim sous un toit qui ne prend pas l'eau me suffit. le fric ne m'intéresse pas et n'en ayant jamais eu besoin, tant mes besoins sont modestes, je ne souffre pas de mon état. Au moins je ne suis pas dans la nécessité et je peux "entretenir" ma fille chômeuse, qui est comme moi, voire même encore plus attentive à ses modestes dépenses.
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Les grandes théories économiques dont on nous rebat les oreilles, c'est du vent, du pipeau, de l'arnaque, c'est un paravent qui dissimule aux naïfs et aux gogos l'appétit criminel des gens de finance. On n'en a pas assez raccourci en 1793-94, on n'en a pas assez pendu depuis et maintenant on les laisse vivre, ces vampires qui saignent le petit peuple, on leur offre même - au nom d'une pseudo-république qui est une monarchie élective - toutes les facilités pour se goberger encore et encore, à nos dépens.
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Qu'on ne vienne pas me parler d'intéressement, de capitalisation de telle ou telle manière, cela ne sert qu'à enfermer les petits dans une bulle d'économisme pour s'assurer qu'ils ne prendront pas la haine insurrectionnelle que les gros culs cousus d'or redoutent plus encore que leur première vérole.
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J'ai bonne mine dans ce monde pourri en invoquant François d'Assise, Robespierre, Louise Michel de Che Guevara... ils ont tous échoué dans leurs espoirs de rendre le monde meilleur et plus juste. Nos Anciens avaient l'espérance du désespoir, il ne nous reste que leurs tombes et le drapeau rouge d'Auguste Blanqui à côté du drapeau noir de Louise Michel. Ces
symboles reliques ne mobilisent plus personne, nous sommes dans un pesant étouffoir et c'est la jeunesse qui fera peut-être sauter la chape de béton qui nous écrase, mais j'ai trop vécu pour y croire encore, voire même pour l'espérer.
Je ne suis pas allée voter aujourd'hui. Cette Europe ploutocratique crispée sur des nationalismes archaïques n'est qu'un conglomérat d'intérêts économiques, ce n'est pas la mienne.
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Il nous reste heureusement la bière pour les rares moments fraternels.