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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: echange sur l'agriculture et les agriculteurs  (Lu 2962 fois)
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stephb24
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« le: 21 Janvier 2012 - 00:58:48 »

pour répondre a des remarques sur l'agriculture et les agriculteurs sans flooder un autre post
oui nous avons un patrimoine qui a une certaine valeur théorique
- mais premièrement c'est notre outil de travail au même titre que les bâtiments et machines outils de l'industrie, les ordinateurs des comptables, les camions des transporteurs, ...
- deuxièmement nous sommes fortement taxés dessus quelque soit sa valeur réelle son utilisation ou son rendement
- troisièmement il n'a de valeur réelle qu'a partir du moment ou on trouve un acheteur
- quatrièmement on l'a souvent payé au prix fort.

non nous n'avons pas le droit d'utiliser le gasoil détaxé pour faire rouler nos voitures personnelles ou professionnelles

oui nous pouvons déduire certains frais sur nos voitures personnelles mais au prorata de leurs usage professionnel de la même manière que n'importe le quel commerçant ou ouvrier

la plupart des agriculteurs produisent guère plus de 3 ou 4 cultures différentes sur leurs exploitations, perso je produit du maïs, du blé, du colza, du tournesol, et du pruneau d'agen, j'ai du mal a voir quelles économies je pourrais faire en autoconsommation, de la même manière les éleveurs produisent principalement du fourrage et des céréales en plus de leur élevage, et a part une bête ou quelques poules par an, dont ils doivent payer l’abatage et la découpe, j'ai du mal a voir les grandes économies qu'ils peuvent faire, a vrais dire les seul qui peuvent vraiment consommer régulièrement de leurs production sont les maraichais, et encore avec une diversité pas forcément des plus importantes, et ce qui est consommé tient plus des invendus que d'une volonté d'avoir des produits de la ferme a table, a moins de faire un jardin comme peut le faire tout possesseur de quelques m² de terrains mais avec souvent bien moins de temps libre qu'un salarié au 35 heures.

nos prix de ventes nous sont imposés par les marchés, les acheteurs, et les pouvoirs publiques, la plupart du temps ils ne couvrent même pas leurs coût de production principalement a cause des taxes impôts et charges sociales qui augmentent régulièrement chaque années alors que nos prix de vente n'ont quasiment pas bougé depuis 30 ans.

les aides "pac" que touchent bon nombre d'agriculteurs sont la pour compenser de la vente a perte de nos cultures pour éviter que le prix a la consommation soit trop élevé, seulement depuis 5 ans et le bilan de santé "autopsie" de la pac les sommes qui nous reviennent diminuent chaque année de 2 a 5 % sans autres justifications que "décision politique" ni aucunes compensation du manque a gagner, de plus alors qu'elles étaient la seule stabilité dans le budget des agriculteurs tant en montant qu'en période de paiement a l'heure actuelle ce n'est qu'au moment ou elle arrivent sur le compte que l'on en connais le montant, en sachant qu'il est possible que toutes ne soient pas arrivées, que le complément pourrais arriver dans les douze mois a venir et qu'il est probable qu'une "décision politique" viennent quelques mois plus tard vous réclamer le paiement immédiat de sommes soit disant indument perçues, de quoi avoir l'air sérieux pour aller négocier face a une banque.

actuellement une loi nous oblige a payer nos fournisseurs dans les 2 mois qui suivent l'achat, par contre nos clients peuvent attendre jusqu’à 1 an pour nous régler l'ensemble de ce que l'on leurs vend.

avec la traçabilité et les contrôles de plus en plus présents, on peut être tenu pour responsables de tous problèmes qui surgirais dans la fillière de transformation et de distribution dans lequel intervient nos récoltes.

dernièrement en juin un tribunal a délibéré pour décider de manière rétroactive pour savoir si les cultures semées en avril précédent étaient légales.

alors que les périodes de cultures et d'élevage s'étalent de 2 mois a plus de 30 ans on est journellement a la merci d'une loi modifiant radicalement les règles de production de nos cultures se basant plus sur une idéologie, que sur des éléments agronomiques.

l'agriculture et l'agroalimentaire procure directement plus d'un quart des emplois des actifs français et indirectement pas loin de la moitié, il est le seul poste excédentaire de la balance commerciale de la france a elle seule l'agriculture et l'agroalimentaire de par la tva collectée et le principal financier de l'europe (qui je le rappelle est financé par 1% de la tva des états membres)
nous sommes les premiers paysager de la france
nous sommes les premiers dépollueurs de l'environnement
nous sommes les régulateurs des milieux aquatiques
nous sommes les premiers producteurs d'énergie renouvelable
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« Répondre #1 le: 21 Janvier 2012 - 09:38:24 »

Steph, par curiosité t'es affilié à un syndicat agricole ou pas? Confédération paysanne ou FNSEA? (Ou autres bien sûrs: Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, etc.?)

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« Répondre #2 le: 21 Janvier 2012 - 10:15:20 »

je ne suis affilié a aucun syndicats agricoles , ou plus précisément a aucuns syndicats politique agricoles donc exit (fnsea, jeunes agriculteurs, coordination rurale, faucheurs volontaire, et tutti quanti)

par contre il existe aussi des structures plus techniques dont la tache est de défendre et développer certaines cultures ou modes de productions et la il est vrai que j'ai tendance a aller dans le sens d'ORAMA, étant irriguant je cotise a l'association des intrigants, et question pruneaux je fais parti d'une organisation de producteurs, et suis délégué adjoint de mon secteur au sein du ged "comité économique du pruneau d'agen.

tout cela car j'estime que les syndicats et associations techniques font plus avancer le travail dans le bon sens qu'un hydre a 20 têtes dont les 3/4 se bouffent entre elles
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« Répondre #3 le: 21 Janvier 2012 - 10:26:57 »

Vision un peu trop idyllique de cette noble profession. Je suis en accord avec le fond du message, mais .....

Quand je vais chez mes parents en Beauce, les paysans ressemblent plus à des hommes d'affaires qu'a des paigus. Ils passent autant de temps à travailler sur les demandes de subventions que dans leurs champs ! Par contre les paysans de ma vallée de haute Savoie sont vraiment des survivants. Une vie de dingue pour un revenu plus que modeste. Je ne suis pas optimiste pour la pérennité l'agriculture en montagne.

Tu affirmes que les agriculteurs sont les premiers dépollueurs ? Dans certaines régions, ce sont aussi les plus gros pollueurs en raison des apports excessifs de nitrates ou de l'emploi de produits chimiques non dégradables.

J'ai un grand respect pour le monde paysan en général et pour les agriculteurs de montagne en particulier. Mais il ne faut pas se cacher certains aspects négatifs de l'activité agricole.

Ps : C'est bon les pruneaux !   bravo
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Mathieu
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« Répondre #4 le: 21 Janvier 2012 - 10:33:06 »

 1 avec Patrick, c'est très vague de parler des "paysans" quand certains gros céréaliers sont imposés à l'ISF alors que d'autres vivent à peine avec un SMIC...

Steph, je comprends bien par rapport aux syndicats, mais vu la situation actuelle de l'agriculture en Europe, ça devient impossible de s'affranchir du côté politique. C'est comme ça, aujourd'hui votre avenir se décide surtout à Bruxelles. Que ce soit pour changer ça, y mettre fin ou orienter les décisions dans tel ou tel sens, il faut bien mettre les mains dans le cambouis politique...

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« Répondre #5 le: 21 Janvier 2012 - 10:40:20 »

 salut !
Merci à Steph de rappeler ces quelques vérités dans une société et un contexte qui vivent encore à l'heure des sketches de Fernand Raynaud.  Yeux qui roulent
Il m'arrive de côtoyer la réalité des (très) dures conditions des agriculteurs des monts du Lyonnais en rendant régulièrement visite à une famille d'amis. Ils vivent à peine avec un Smic, voire 3/4 de Smic, ne prennent qu'une semaine de vacances tous les trois ans, et pourtant ils bossent six jours sur sept, parfois 7/7, de 6 h du mat' à 8 plombes du soir. Chapeau bas, quelle abnégation, perso je ne pourrai pas. C'est sans doute le prix, sinon d'un choix, du moins celui de pouvoir vivre là où on a grandi. Et pourtanbt ils semblent plus heureux que nous...
Pour eux et pour Steph', un  +1 au karma
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Tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter...
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« Répondre #6 le: 21 Janvier 2012 - 10:50:06 »

Je ne veux en aucun cas remetre en question la dureté de ta vie et tout ça mais une question me taraude : Si c'est si horrible, pourquoi travailles-tu encore dans ce domaine ??
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« Répondre #7 le: 21 Janvier 2012 - 11:36:47 »

il est vrai que vu de loin l'agriculteur de Beauce brasse des sommes faramineuses et que la responsabilité d'une structure de production d'un chiffre d'affaire de plusieurs centaines de milliers voir de plusieurs millions d'euros tient plus de la gestion d'une entreprise cotée en bourse que de l’étude de l'impact de la sarclette sur un pied d'ambroisie.

mais il ne faut pas oublier aussi que ce sont les apporteurs de subsides majoritaires de ces grandes plaines, et que bien souvent le rapport entre leur chiffre d'affaire et le bénéfice tiré de leurs exploitation est bien souvent inférieur a la moyenne, ils gagnent bien souvent que par une économie d'échelle et un poids financier leur permettant de mieux négocier au même titre qu'un supermarché gagne moins par pots de yaourt vendu qu'un petit épicier, mais de part son roulement de stock, le volume vendu, les délais de paiement et les intérêts bancaires au final sont compte en banque est mieux pourvu.

concernant les intrants quels qu'ils soient (engrais, phyto, autres) il faut savoir que chaque intrant a un coût non négligeable pour l'agriculteur et que la tendance tient plus de savoir jusqu’à quel point on peu limiter les doses sans impacter le rendement, et que tout apport qui ne bénéficie pas directement a la culture est une double perte pour l'agriculteur, car au même titre que le litre d'essence ou de gasoil qui va déborder de ton réservoir de voiture a la pompe, non seulement tu l'a payé, mais en plus il ne t'a servi a rien, et pour remplir l'usage pour lequel il était destiné il faudra en acheter un autre.

au niveau des engrais, le but est de restituer au sol ce que la récolte précédente a enlevé du sol, de la même manière que tu est obligé de regarnir régulièrement ton frigo si tu veut pouvoir continuer a te nourrir, a la différence qu'un sol n'est pas seulement le support des plantes c'est aussi un milieu vivant qu'il faut entretenir et développer pour qu'il ai un effet positif sur la croissance des cultures qu'il porte, de la même manière que si tu ne te borne a donner a un chien que le poids des éléments qui se trouve dans ses déjections il finira vite par mourir de faim, alors que si tu analyse précisément ses besoins il sera en pleine forme et capable de travailler au mieux, a la différence qu'un animal a la capacité de se déplacer pour aller chercher sa pitance ce qu'un sol ou une plante ne peut faire.

au même titre que les médicaments en santé humaine et animale les produits phytosanitaires sont la pour répondre a des problèmes identifiés et leur but et de livrer au consommateur des produits tels qu'ils les réclament, c'est a dire, exemptes de maladie, d'insectes, de belle forme, couleur, saveur, et qui se conservent assez longtemps pour donner envie de les acheter et de les consommer.
les produits phyto utilisés en france passent tous par une autorisation de mise sur le marché, il n'y a pas de vnh en phyto, cette amm étudie entre autre leur efficacité, leur capacité de migration au sein du végétal "contact ou systémique", la période d’efficacité, de dangerosité, de degardabilité, leur impact sur l'environnement et la santé humaine animale et végétale, et d'autres points encore, cette étude est effectuée par culture, doses, et usages, il en ressortira un guide des usages autorisés précisant entre autre les cultures, doses, applications, caractéristiques toxicologiques, délais avant récolte, de réentrée dans la parcelle, mode d'action, délais minimal avant de refaire une nouvelle application, incompatibilité avec d'autres produits, ... et ce rien qu'au niveau règlementaire et payé par les fabricants.
certes on peut répliquer que dans la mesure ou les fabricants payent pour effectuer les tests ils ne sont pas objectifs, mais dans la mesure ou ce sont des employés de l'état qui réalisent ces tests, que les frais d'homologations sont les même pour toutes les entreprises, que les tests sont obligatoires pour la mise en marché des produits, ce serais un peu comme dire que les services des mines ne sont pas compétents pour donner l'autorisation de rouler aux voitures sous prétexte que les fabricants doivent payer l'état pour les dédommager du coût des tests.

pour info la dégradabilité des produits phyto actuels sont supérieur a 90% sur un an, et les produits phyto actuels sont plus ciblés et ont un impact moindre sur la santé et l'environnement que des produits utilisés il y a 20ans et parfois encore utilisés dans d'autres pays mais interdits en france.

concernant la dépollution il ne faut pas oublier que toutes les boues de station d'épurations des villes finissent dans les champs a la campagne.
 certains ferais mieux de se demander pourquoi alors que Lyon et bordeaux sont quasiment sur la même latitude Lyon est plus concernée par des pics d'ozone que bordeaux, une des grandes différences c'est que quand en été Lyon est entourée de champs de blé sec et ras, bordeaux est au cœur d'une des principales zones de production de maïs qui en tant que plantes en c4 continue a faire de la photosynthése par grande chaleur alors que les autres ont déjà bloqué tout échanges avec l'athmosphére.
dernièrement je suis tombé sur une étude portant sur la qualité de l'eau de la Garonne entre la sortie de Toulouse et l'entrée d’Agen, cette zone n'est pas prise au hasard en effet elle correspond a une zone de plus de cent km sans villes ni industries importantes, avec peu d'affluents, et une activité agricole intense et variée avec une irrigation prédominante, les résultats sont sans appel démontrant que l'eau contient moins de polluants a l'entrée d’Agen qu'a la sortie de Toulouse, que ce soit des polluants agricoles "azote, phosphore, potasse, phyto" ou des polluants industriels et des métaux lourds, cela a prouvé que toute cette zone avais fonctionné comme un rein sur la Garonne
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« Répondre #8 le: 21 Janvier 2012 - 11:50:56 »

Je ne veux en aucun cas remetre en question la dureté de ta vie et tout ça mais une question me taraude : Si c'est si horrible, pourquoi travailles-tu encore dans ce domaine ??

de la même façon qu'un non volant peu dire en lisant  forum de parapente il y a des réalité qui ne sont pas toujours reluisantes, mais a coté de cela c'est un métier bien plus ancré dans la réalité et la modernité qu'il n'y parais de loin, c'est un métier passionnant avec de nombreuses contraintes mais aussi de grandes libertés, j'ai habitude de dire que quitte a être smicard je préfère être mon propre patron, car je ne dépend pas d'un autre pour décider de ce que je fait.
être agriculteur c'est aussi avoir une infinité de casquettes on est a la fois conducteur d'engins, mécano, technicien, agronome, comptable, gestionnaire, drh, commercial, plombier, soudeur, maçon, ...
tout ce que l'on ne fait pas on doit le payer, d’où l'importance de savoir ce qu'il est plus rentable de faire soit même ou de déléguer.
c'est un milieu créatif qui a la fois bouge très vite, et va au rythme des cultures, un milieu ou tu peut dans la même journée discuter de joints de pompe a injection, et de biotechnologies, ou tu peut être en contact avec un stagiaire de niveau bep et un ingénieur agronome, parler avec un touriste néerlandais et un trader.
c'est un métier qui change avec les saisons, et qui quand le travail a faire est fini laisse le temps pour vivre en famille ou ses passions comme le parapente.
j'espère que cela répond a ta question
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« Répondre #9 le: 21 Janvier 2012 - 11:58:17 »

Il y a quand même quelques aspects positifs dans cette profession. Dis-moi si je me trompe.
Du côté patrimoine, comme les bâtiments font partie de l'outil de travail, en général la maison d'habitation aussi. De ce fait, il est possible de passer les factures d'eau, électricité, télécom, assurances sur les comptes d'exploitation.
=> La différence avec un salarié lambda, c'est que le salarié paye ses impôts avant de payer les charges, l'agriculteur après.
Il est également possible d'acheter un véhicule utilitaire pour l'exploitation, et de rouler avec toute l'année.
=> Même conséquence que ci-dessus, et il y a certainement d'autres exemples.

Sur le temps de travail, ce n'est même pas comparable. Agriculteur, c'est tout le temps tous les jours. Mais avec la possibilité de s'accorder des pauses plus ou moins longues dans la journée. A côté de ça, tu as la satisfaction de vivre directement de ton travail, ce n'est pas donné à tout le monde. Par contre c'est un travail souvent solitaire, des fois il faut être costaud dans sa tête.

Pour finir, juste une petite remarque sur les charges sociales. A l'époque les agriculteurs n'ont pas voulu rejoindre le régime général, tout comme les commerçants et professions libérales. Justement à cause de ce patrimoine. Aujourd'hui, ces 2 régimes sont très largement déficitaires. Depuis la loi de compensation financière de 1974, le régime général de travailleurs salariés compense une très grande partie des pertes des autres régimes (14 milliards d'€ en 2011 je crois). Bref, nous aussi on travaille pour vous.
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« Répondre #10 le: 21 Janvier 2012 - 12:08:50 »

1 avec Patrick, c'est très vague de parler des "paysans" quand certains gros céréaliers sont imposés à l'ISF alors que d'autres vivent à peine avec un SMIC...

Steph, je comprends bien par rapport aux syndicats, mais vu la situation actuelle de l'agriculture en Europe, ça devient impossible de s'affranchir du côté politique. C'est comme ça, aujourd'hui votre avenir se décide surtout à Bruxelles. Que ce soit pour changer ça, y mettre fin ou orienter les décisions dans tel ou tel sens, il faut bien mettre les mains dans le cambouis politique...



j'oserais faire un parallèle entre le syndicalisme politique agricole et le sydicalisme politique général par exemple la cgt et consorts.
sous prétexte de défendre l’Emploi ces syndicats ne font surtout que se défendre eux même, en faisant le plus de battage médiatique possible autour de leurs action dans le but de recruter le maximum de sympathisants,même et surtout si au final leur action a fait plus de dégâts que résolu de problèmes, a coté de ça il y a il me semble que des groupes dont le but est de trouver des solutions techniques, juridiques, humaines et commerciales, visant a soutenir, favoriser, et développer un secteur précis de l'économie, la métallurgie par exemple, ou la chimie verte, certes dans leurs rangs se côtoient des représentants des différents partis et syndicats politiques, mais le but du syndicat technique est bien de trouver et de mettre en avant des solution visant a faire progresser ce secteur spécifique de l'économie et non de faire de la politique politicienne, a attendre que l'autre camps bouge une tentative de solution pour y tirer dessus a boulet rouges même si elle correspond a la solution que l'on désire pour le simple fait de faire plaisir a l’électorat de base qui demande a ce que l'on contre systématiquement l'ennemi intime héréditaire qui se trouve en face

a mon avis entre un syndicat politique grande gueule sur le devant de la seine brassant a tous vents pour faire tourner les girouettes, et un syndicat technique inféodé a une culture ou un secteur d'activité travaillant dans l'ombre pour trouver et proposer aux décideurs des solutions concrètes pour faire avancer les choses, je préfère les hommes de l'ombre.
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« Répondre #11 le: 21 Janvier 2012 - 12:20:34 »

pour gof
certes la maison d'habitation peut être considérée comme bâtiment d'exploitation dans la mesure ou l'agriculteur habite sur son exploitation ce qui n'est pas toujours le cas.
ensuite le fait de passer l'ensemble des factures liées a l'habitat en frais ne peut se faire que dans le cas d'une société en nom propre, a ce niveau la il n'y a pas de distinction entre le privé et le sociétal, en bien et en mal.
a partir d'une moment ou il y a entre le privé et le sociétal "earl, eurl, sarl, sa, gaec,..." il faut justifier de l'usage de ces sommes au sein de la société sous peine d'abus de bien sociaux comme n'importe quelle société.

concernant les charges sociales certes des chois ont été fait a une époque ou moi et la plupart d'entre nous n'étaient pas a même de comprendre ou d'influencer les choix qui nous dirigent actuellement, a coté de cela le monde agricole a des contraintes sociétales et salariales qui lui sont spécifiques et qui a mon sens aurais du mal a cohabiter avec celles du général, de l'artisanat, ou des professions libérales.
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« Répondre #12 le: 21 Janvier 2012 - 12:49:40 »

Pas faux.
Il y a encore beaucoup d'exploitation en nom propre? C'est vrai que mes connaissances dans ce milieu sont presque tous à la retraite .Ca a peut-être changé avec les nouveaux.
Quand aux choix sociaux, ça date d'après-guerre. Mais on vit encore avec.
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« Répondre #13 le: 21 Janvier 2012 - 13:51:30 »

a mon avis entre un syndicat politique grande gueule sur le devant de la seine brassant a tous vents pour faire tourner les girouettes, et un syndicat technique inféodé a une culture ou un secteur d'activité travaillant dans l'ombre pour trouver et proposer aux décideurs des solutions concrètes pour faire avancer les choses, je préfère les hommes de l'ombre.

Ben, c'est sûr que présenté comme ça, on sera tous d'accord avec toi. Mais ça me paraît légèrement caricatural et manichéen...

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« Répondre #14 le: 21 Janvier 2012 - 14:24:45 »

pour gof, le choix sociétal et fonction de nombreux facteurs et propre a chaque situations, je serais bien incapable de dire la répartition de ceux ci

pour mathieu cette réflexion bien que personnelle vient des échos que j'en ai eu et de la manière dont je voit le travail de chacun, elle est peut être manichéenne mais pas sur qu'elle soit si éloignée de la réalité
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