+ Le chant du vario +

Progresser en parapente => Techniques de Cross => Discussion démarrée par: py le 06 Juillet 2015 - 14:37:11



Titre: haute montagne & engagement
Posté par: py le 06 Juillet 2015 - 14:37:11
... c'est qu'il faut une expérience certaine pour tenter le tour du Mont Blanc : non seulement il faut être capable de boucler un parcours d'environ 80 kilomètres, mais surtout, c'est dans un environnement extrêmement engagé qui ne laisse aucune place à l'erreur. Idem pour le Mt Blanc (même s'il y a eu une fois bien plus facile que les autres qui a permis a des pilotes peu expérimentés d'y arriver mais là au bon endroit au bon moment).
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Il faut se réveiller et ne pas retenir que les magnifiques images de 2012. Le vol en haute montagne comporte des risques que certains ont tendance à oublier et les messages de prévention passent tellement mal que malgré les multiples mise en garde des pilotes n'ayant absolument pas le niveau étaient au déco de plan praz toute la semaine. Aucune "aventure heureuse" de cette semaine ne peut justifier les prises de risques excessives.



Bonjour à tous,

Petite info au sujet du terme "engagé" :
- Les masses d'air chaud en côtoient des beaucoup plus froides (générées par les glaciers), provoquant des cisaillements importants pouvant surprendre (j'ai en mémoire une frontale massive alors que j'enroulais un +5 intégré)
- L’enchaînement des arêtes/cols ne permet pas de savoir "longtemps à l'avance" si on va arriver au vent ou sous le vent du prochain relief (enchaînement des brises difficile à anticiper).
- Le parcours étant "en cercle", on va systématiquement passer sous le vent météo d'un relief à un moment ou un autre
- Le tour nécessite de 3 à 4 heures de vol avec tres peu de moment (grande transition) pour se reposer/relaxer
- L'hypoxie se fait parfois sentir et demande également une adaptation du plan de vol pour acclimater son corps à l'altitude

Bref, le tour du Mont Blanc, plus qu'ailleurs, est constitué d'une succession de pièges aérologiques de natures diverses.
Il est difficile de pouvoir tous les anticiper tout le temps, ...
Il faut donc être prêt à devoir affronter la lessiveuse presque à tout moment, à la fois au niveau technique que mental, ...

La notion de marges n'est pas un vain mot là bas, ...

Perso, je ne comprends pas les pilotes qui tentent "l'exploit" alors qu'il y a du vent météo sensible d'annoncé :(

Mes 2 cents,

Volez heureux et longtemps ;)

Niko


Titre: Re : haute montagne & engagement
Posté par: py le 06 Juillet 2015 - 14:37:45
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Je crois vraiment qu'il est important d'avoir des rêves et d'essayer d'en réaliser certains, mais il faut aussi qu'ils soient compatibles avec ses capacités personnelles...

Pour le Mont-Blanc il y a deux rêves possibles (et très différents) pour un pilote :
- soit décoller d'en bas et réussir à se poser au sommet ou en faire le tour ;
- soit monter à pied là-haut et en décoller.

Le 1° objectif est clairement difficile à atteindre : il faut avoir à la fois suffisamment d'expérience, des conditions aérologiques très rares et un mental à la hauteur de l'engagement.

Le 2° objectif est beaucoup plus facile à atteindre !
Il n'est en effet pas nécessaire d'être un alpiniste très expérimenté pour monter là-haut.
Les jours de beau temps il peut y avoir jusqu'à 200 personnes qui atteignent le sommet.
Il faut surtout avoir une bonne condition physique.
Lorsque j'ai décollé de là-haut nous avions avec nous un ami sportif qui n'avait jamais utilisé des crampons ou un piolet et il est arrivé là-haut sans problème.
En juin ou septembre, si on choisit un jour anticyclonique avec vent faible en altitude, le vol est souvent possible et ne pose aucun problème particulier.
La pente de décollage (versant Chamonix) au sommet est confortable et sans danger.
Lorsque j'ai volé de là-haut, le vent était nul (on attendait une petite bouffe de face pour décoller) et le vol (magnifique) a été simplement balistique jusqu'à Chamonix.

Pour un pilote qui ne se sent pas autonome pour monter là-haut et qui n'a pas des amis compétents qui peuvent l'encadrer pour sa sécurité, il y a aussi la possibilité de prendre un guide qui soit aussi BE parapente : il assure l'ascension et il assiste le pilote au décollage si nécessaire.

J'avais 3 rêves de vol en haute montagne pour lesquels avec mes amis on ne se sentait pas suffisamment costauds pour assurer seuls notre sécurité (le problème étant bien sûr la redescente possible en solo et en sécurité du dernier s'il ne parvient pas à décoller) : l'Aiguille Verte, les Grandes Jorasses et la traversée des arêtes de la Meije.

Et nous avons pu réaliser ces 3 vols exceptionnels en nous adressant à un ami guide et moniteur de parapente.
C'est aussi une solution pour réaliser des rêves qu'il serait difficile de réaliser seuls...

Marc Lassalle



Titre: Re : haute montagne & engagement
Posté par: julienF le 06 Juillet 2015 - 18:14:57
Ce qui serait intéressant, c'est que tu écrives quelque chose de constructif, plutôt que de bêtement reprendre les messages de certains forumeurs

A vrai dire, où veux tu en venir ?


Titre: Re : haute montagne & engagement
Posté par: wowo le 06 Juillet 2015 - 18:50:07
Peut-être amener un plus grand nombre à réfléchir sur la différence qui existe entre nos rêves (fantasmes) et notre réalité de pratiquants au niveau des compétences  et de la connaissance de soi. Il essaye peut-être tout simplement à sensibiliser un plus grand nombre pour éviter des semaines tragiques comme celles passées.


Titre: Re : haute montagne & engagement
Posté par: julienF le 06 Juillet 2015 - 19:23:13
Tout à fait, m'enfin une petite "bafouille" avec sa propre opinion en introduction, ce serait quand même mieux que de balancer les propos des autres, sans nuances et hors contexte !