Tombé dans une crevasse au sommet du mont Blanc !

[Parapente Samoens]

Ce matin, après une ascension sans problème du mont Blanc, cet alpiniste et parapentiste haut-savoyard a déplié sa voile à l’abri du vent sous le toit de l’Europe occidentale et a décollé. Malheureusement, l’envol ne s’est pas passé exactement comme il le souhaitait et il fut replaqué vers le sol.

Des témoins qui le suivaient aux jumelles ont assisté à son décollage et à son crash. Comble de malchance, le pilote et sa voile se trouvaient immédiatement engloutis par une crevasse située une centaine de mètres sous le sommet, juste sur sa trajectoire.

Le PGHM l’a récupéré, en hypothermie, mais sauf.

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2011/10/01/il-tombe-dans-une-crevasse-au-mont-blanc

[aileF]

sacré joker cramé tout de même 

j’espère qu'il n'a rien d'autre que son hypothermie.

[Parapente Samoens]

Chaud le rectificatif !

Un quasi miracle de le retrouver indemne.

Samedi, nous vous racontions l’histoire de ce parapentiste tombé dans une crevasse au mont Blanc. Alors qu’il se remet de son hypothermie à l’hôpital de Sallanches, nous apprenons que son sauvetage a tenu du miracle.

Contrairement à ce qui nous avait été raconté, ce n’est pas le matin même qu’il a chuté, mais la veille. « Il a décollé vendredi vers 17 h 30 et sa voile s’est mise en torche sous les yeux d’un aviateur et d’un témoin aux jumelles, explique le lieutenant Vegas, du PGHM. Il est tombé dans une crevasse et a été enseveli par 1,5 mètre de neige. Les recherches avant la nuit n’ayant rien donné, nous sommes repartis à sa recherche le lendemain et l’avons trouvé, un peu par hasard, sous la neige dans une crevasse. Nous pensions alors que c’était un corps sans vie. C’est en le dégagent de la neige que nous avons entendu un râle. Malgré une nuit à 4 600 mètres d’altitude dans une crevasse et cette neige sur lui, il vivait encore, mais était dans une profonde hypothermie. Son corps était à seulement 26°, soit très près de la mort. Devant son état de faiblesse, le treuillage a été particulièrement compliqué ».

24 heures sont passées et le miraculé du mont Blanc a bien supporté son réchauffement. Il est aujourd’hui hors de danger.

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2011/10/02/le-parapentiste-miracule-du-mont-blanc-retrouve-samedi-se-remet-de-son-accident


édit : Involontaire ? Va savoir

[Lololo]

Chaud le rectificatif !

Rhôôô le jeu de mot pas fait exprès pourri!!!!!!!!!    

[Kriko]

L'aile entière était recouverte? 

Sinon, faudrait leur expliquer qu'un parapente ne se met pas "en torche"... sauf si on a joué avec des allumette trop près de la voile.

[Planbfr]

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/il-a-passe-la-nuit-sous-1-50-metre-de-neige-a-4-600-metres-d-altitude-6741608.html

Il a passé la nuit sous 1,50 mètre de neige à 4.600 mètres d'altitude
le 03 octobre 2011 à 19:14

Les secouristes ont cru dans un premier temps qu'il était mort. Un parapentiste de 43 ans a miraculeusement survécu ce week-end à un accident sur la face nord du massif du Mont-Blanc, maillée de crevasses.
Miracle dans le massif du Mont-Blanc. Un parapentiste a été retrouvé vivant ce week-end après un accident qui l'a amené à passer une nuit entière dans une crevasse à 4.600 mètres d'altitude sous 1,50 mètre de neige, ont indiqué lundi les gendarmes. "C'est assez incroyable, nous le considérons comme un miraculé", a raconté à l'AFP le lieutenant Emmanuel Vegas, du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
 
Vendredi à 17h30, ce parapentiste "expérimenté" de 43 ans, habitant la Haute-Savoie, s'est élancé du haut du sommet du Mont-Blanc (4.810 mètres), comme de nombreux adeptes de ce sport. Mais sa voile s'est très vite vrillée et l'homme est tombé sur la face nord du massif, qui est "maillée de crevasses", selon la même source. "De nombreux témoins ont assisté à la scène à la jumelle. C'est un pilote d'avion de tourisme qui se rendait à Zurich et survolait le Mont-Blanc qui nous a alertés", a précisé le lieutenant Vegas.
 
Une équipe de secouristes du PGHM a alors été héliportée sur place et a commencé à inspecter les crevasses une par une. Mais à la nuit tombée, les opérations de recherches devenues trop dangereuses ont dû être interrompues. Elles ont repris à 7h le lendemain matin mais ce n'est qu'à 11h20 que le parapentiste a été localisé, à 4.600 mètres d'altitude. "Dans sa chute, il avait brisé un pan de neige qui l'a ensuite enseveli. Il était dans une crevasse d'une dizaine de mètres sous 1,50 mètre de neige", a expliqué le lieutenant Vegas. Les secouristes ont cru dans un premier temps le parapentiste mort. Jusqu'à ce qu'ils entendent des râles après avoir pelleté 1 mètre de neige. "D'après le médecin, il était à l'article de la mort, à 26°C de température corporelle. Il doit sa survie à sa toile de parapente qui lui a permis de s'isoler du froid", a expliqué M. Vegas. Evacuée à l'hôpital de Sallanches, la victime n'a été véritablement tirée d'affaire que dimanche après avoir été lentement ramenée à sa température normale. Hormis son hypothermie, il n'aurait que quelques côtes cassées

[xavignon]

Bonjour à tous!

Savez-vous qui est le miraculé?

[Gillesf]

...  Il doit sa survie à sa toile de parapente qui lui a permis de s'isoler du froid...

Dans ce contexte et à la lumière des analyses de cet accident, fort heureusement sans issue fatale (sinon, je ne me permettrais pas), on ne peut donc que vivement déconseiller aux paralpinistes l'usage de voiles en tissus légers au profit de voiles plus épaisses doublées en fourrure ou en polaire.... non ? 

[Lololo]

Mouais, peut-être que les toubibs devraient faire un peu de physique (bon en même temps je pense qu'ils ont d'autre chose à apprendre et je préfère à la limite qu'ils sortent des conneries en physique mais qu'ils sachent quoi faire quand tu te pointes avec la colonne en deux ou avec un cancer  )...
Je vois pas comment de la toile de parapente peut tenir chaud... Au mieux ça isole un peu de l'humidité, mais de là a tenir chaud. Ce qui tient chaud c'est la couche de fluide entre la peau et le fluide extérieur. Pour la combi de plongée, c'est la couche de flotte entre la peau et l'intérieur de la combi. Pour les fringues classiques, c'est la couche d'air (d'ou la chaleur du duvet qui permet d'avoir une couche d'air vraiment importante).
Bref le toubib dit une connerie et le journaleux, ben c'est un journaleux il rapporte...

[tequila]

pas sur si tu considère que sont parapente est pas poreux il se retrouve bien avec une couche d'air entre lui et l'air extérieur
par contre ça marche pas le portable au sommet ?
il l'a pas pris ???

[Lololo]

Ben non, si il est sous la neige, l'air va être chassé par le poids de la neige. Le portable ça marche au sommet mais dans une crevasse recouvert, à mon avis c'est déjà pas gagné, mais le principal problème c'est de le chopper le telélphone... Pour avoir fini sous 30 à 50 cm de neige, ce qui parait être dérisoire, je te jure que tu peux pas bouger un petit doigt... T'as qu'a attendre (impatiemment) que le collègue creuse!

[bcros]

L'air captif est un tres bon isolant. c'est la principe de la polaire au passage. Donc, un parapente c'est fait de caissons plus ou moins fermés, donc, de l'air emprisonné.

Dors dans ta voile un jour et tu comprendras tres vite que ca marche.

Le portable, il faut pouvoir l'attraper !! Un conseil, gardez le sur vous, toujours a portée de main ( poche de polaire par exemple).

++

[Lololo]

Ben pour avoir dormi 2 fois dans mon parapente dans les couloirs de l'aiguille du midi, je dirais que la différence est pas flagrante. Par contre je suis quasi sur qu'avec 1m de neige dessus, ça marche pas du tout. Avec le poids de la neige qui va chasser l'air, celui-ci va passer dans le manteau neigeux...

[bcros]

La question n'etait pas de dormir au chaud, mais d'éviter de claquer d'hypothermie !!

question 1 : comment le pilote aurait pu s'envelopper de sa voile si il avait été enseveli completement ?
question 2 : comment a-t-il pu simplement respirer pendant 20 heures? avec de l'air renouvellé non, ou une grosse poche ?
question 3 : une crevasse, c'est un trou pas rempli non ?

J'aurais pas du commencer a répondre je crois... flute

[Lololo]

.

[Parapente Samoens]

question 4 : Que faisait-il seul au sommet à 17 h 30 ? 

En vol montagne comme en course en montagne il n'est pas conseillé de pratiquer seul. Le moindre incident peut vite tourner au drame.

[poldof]

Ça a l'air de plus en plus courant de décoller du Mont Blanc à cette heure. Le 28 septembre, des gars ont décoller à peu près à cette heure et ont fait du soaring au dessus du sommet.
A cette saison, ce n'est pas un problème de marcher dans la neige à cette heure.
Si le décollage n'est pas possible, il ne faut pas longtemps pour redescendre à la cabanne Vallot ou au Gouter (fermé en ce moment) pour passer la nuit. Et à cette saison, à cette altitude, tu ne risques pas de brasser dans la neige mole alors, pourquoi pas à cette heure?
Tu attends le bulletin météo du matin, tu prends une benne du matin et tu montes à ton rythme. Tu économises la nuit en refuge et tu es plus sur de la météo.
Le vol à cette heure doit être extraordinaire.
Seul ou pas seul à la montée, quand tu décolles en solo, tu es seul.
Je ne sais pas ce qui te fait dire qu'il était monté seul. Mais ça se fait aussi même si ce n'est pas conseillé.
Ce que je ne comprend pas, c'est ce qu'il faisait sur la face Nord du Mont Blanc ce jour là. Il me semble qu'il y avait du Sud assez fort.

[Lololo]

Ce qui était prévu le jour de l'accident:
"CE SOIR - SAMEDI 01 OCTOBRE ET LA NUIT PROCHAINE
Clair - frais en fin de nuit
ÉTAT DU CIEL (nébulosité) : clair.
PRÉCIPITATIONS : pas de précipitations.
VENT - fond de vallée : variable faible.
VENT - moyenne montagne : S dominant - faible.
VENT - haute montagne : NE faible à modéré.
TEMPÉRATURE : mini +5°C.
ISOTHERME 0°C : 4300 -> 4400 m.
ISOTHERME -10°C : 5700 -> 5800 m.
Inversion de température vers 1500 m. Regel de la neige en altitude : probablement médiocre ou de courte durée."

Donc pas de soucis pour un décollage côté N.

[poldof]

Au temps pour moi

[Parapente Samoens]

Seul ou pas seul à la montée, quand tu décolles en solo, tu es seul.
Je ne sais pas ce qui te fait dire qu'il était monté seul. Mais ça se fait aussi même si ce n'est pas conseillé.

C'est une supposition puisque les secours ont été déclenchés par un pilote avion de passage et des habitants du bas qui l'on vu aux jumelles. Si il avait eu un collègue, je suppose que c'est lui qui aurait déclenché les secours.

[bcros]

ben, ca m'est arrivé quelques fois d'avoir des pilotes faire secours juste derriere moi et d'avoir rien vu ( en competition). Et là, en décollant juste avant, il y a fort a parier que le pilote decollant en premier ne voit pas ou le pilote en second termine sa course !

Sans être parano, un tracker spot peut être fort utile, particulièrement dans les vols engagés comme ceux en haute montagne. Depuis peu, la fédé recueille les identifiants des différents systemes de tracking, meme si pour le moment, c'est plutot pour la competition que cela a été fait.

Se connecter sur parapente.ffvl.fr
Page "Mon compte", onglet "tracking" puis onglet "Parametres"

Bons vols
++

[piment]

Au fait bonne fête Nono (avec 3h 20 d'avance...)

[JC Skiera]

Est-ce que quelqu'un peut me mettre en rapport avec ce pilote, s'il est connu au bataillon?

[PiMo]

Hello, je suis le pilote instructeur de l'avion de tourisme qui survolait le Mont-Blanc ce vendredi 30 octobre. Nous étions en vol d'instruction et avec la pilote qui était en vol d'entraînement, nous avons été les témoins du décollage de ce parapentiste.
Tout d'abord, cela c'est passé le vendredi 30 septembre vers 17h30 (et non pas le 1er octobre... donc les données météo du 1er octobre ne sont pas très pertinentes...).
Au moment du décollage, il y avait au sommet du Mont-Blanc un vent estimé du sud-sud-ouest d'environ 5 à 7 kts (10-13 km/h). Donc le décollage versant nord n'était pas optimal. Nous avons également été intrigués par le fait qu'il était relativement tard pour se trouver seul au sommet et à cette heure. De plus, j'ai remarqué qu'à plusieurs reprises, le pilote a changé d'endroit où il s'apprêtait à décoller. C'est pourquoi nous avons gardé un œil sur ce qui se passait. Nous avions déjà entamé notre descente en direction du refuge du Goûter et c'est quand nous survolions la région du dôme du Goûter que nous avons vu le parapentiste essayé de décoller. Sa voile ne s'est jamais gonflée "normalement". Il n'a pas décollé et ensuite, il a dû chuter. Il s'est arrêté quelques secondes et il a commencé à "rouler" sur la pente en s'emmêlant dans son parapente et soudain, il disparu. Nous sommes remontés à la verticale de la crevasse où nous estimions l'avoir vu disparaître et avons appeler les secours. Nous avons survoler l'endroit présumé pendant environs vingt minutes, jusqu'à l'arrivée de l'hélicoptère du PGHM et avons pris contact avec celui-ci pour lui indiqué nos infos.
Début novembre, le pilote du parapente est entré en contact avec nous…

[Van Hurlu]

Hello, je suis le pilote instructeur de l'avion de tourisme qui survolait le Mont-Blanc ce vendredi 30 octobre. Nous étions en vol d'instruction et avec la pilote qui était en vol d'entraînement, nous avons été les témoins du décollage de ce parapentiste.
Tout d'abord, cela c'est passé le vendredi 30 septembre vers 17h30 (et non pas le 1er octobre... donc les données météo du 1er octobre ne sont pas très pertinentes...).
Au moment du décollage, il y avait au sommet du Mont-Blanc un vent estimé du sud-sud-ouest d'environ 5 à 7 kts (10-13 km/h). Donc le décollage versant nord n'était pas optimal. Nous avons également été intrigués par le fait qu'il était relativement tard pour se trouver seul au sommet et à cette heure. De plus, j'ai remarqué qu'à plusieurs reprises, le pilote a changé d'endroit où il s'apprêtait à décoller. C'est pourquoi nous avons gardé un œil sur ce qui se passait. Nous avions déjà entamé notre descente en direction du refuge du Goûter et c'est quand nous survolions la région du dôme du Goûter que nous avons vu le parapentiste essayé de décoller. Sa voile ne s'est jamais gonflée "normalement". Il n'a pas décollé et ensuite, il a dû chuter. Il s'est arrêté quelques secondes et il a commencé à "rouler" sur la pente en s'emmêlant dans son parapente et soudain, il disparu. Nous sommes remontés à la verticale de la crevasse où nous estimions l'avoir vu disparaître et avons appeler les secours. Nous avons survoler l'endroit présumé pendant environs vingt minutes, jusqu'à l'arrivée de l'hélicoptère du PGHM et avons pris contact avec celui-ci pour lui indiqué nos infos.
Début novembre, le pilote du parapente est entré en contact avec nous…

    

[deuchiste]

 
Je ne sais pas si je fais fausse route, mais j'ai l'impression que le parapentiste doit tout simplement de s'en être tiré grâce à Pimo (et un peu à sa bonne étoile). Si personne n'avait été témoin de son crash si près, c'était cuit...
Bravo pour cette analyse de la situation et cette intuition qui a sauvé une vie ! 

[yeager]

Je crois qu'il te doit une fiére chandelle pimo    pour ton analyse de la situation et de ton aide aprés

[aileF]

ouai, bien joué, heureusement que vous étiez là.
 

...et qu'il ait eu une aussi bonne condition.
jamais vu un type avec autant de karma + sur son premier message

j’aimerais bien savoir ou il en est de sa récupération physique l'accidenté...

[Gillesf]

   pas mieux ! 

[JC Skiera]

Yes PiMo, bravo