Tout comme wowo, 15 années de pratique, nombre total de vols à 4 chiffres, cross, soaring, rando vol, fléchettes, biplace, ... . 2 bobos (entorse de l’annulaire lors d'un attéro foiré en pente école et cheville foulée sur un déco foiré)
J'aurais eu autant d'accident graves que JMT sur aussi peu de vol j'aurais sérieusement remis mon activité en question.
Il m'est arrivé de ne pas avoir bon en l'air par contre je ne me suis jamais retrouvé dans une situation que je ne savais pas gérer.
De ce que j’analyse il y a quatre choses qui clochaient, le choix des décos, la manière de décoller, l'analyse de la météo, l'analyse du terrain survolé. Après j'étais pas là mais à lire la description des incidents avec le nombre de retours à la pente, je soupçonne des décos en sous-vitesse sans chargement de la ventrale et petit pompage des commande en se jetant dans la sellette (J'en vois passer pas mal qui décollent de cette manière et statistiquement je les entends souvent râler dans les myrtilliers devant le déco.
), un choix assez douteux de l'endroit ou décoller, peu de marges dans le plan de vol et un manque d'analyse fine de l’aérologie du lieu ou on se trouve. C'est un cocktail super efficace pour collectionner pleins de bobos et de tassement de vertèbres
Je trouve donc sage que JMT arrête le parapente du moins temporairement et lui suggérerait s'il veut reprendre l'activité :
- De s'entrainer à faire des décos hyper propres avec plein de vitesse avec le différent matériel qu'il utilise, raquettes, ski, ... (retoucher la pente ça ne devrait pas arriver si on a de la vitesse )
- Mieux choisir l'emplacement de ses décos et s'il y en a que des craignos ne pas décoller et redescendre à pieds. (oui c'est chiant, oui on avait prévu de voler, oui ça fait mal aux genoux, oui on ne sera pas à la voiture dans 20 min, ...)
- Bien préparer son analyse météo (perso ça commence quelques jours auparavant, je vérifie l'orientation la vitesse, l'ensoleillement, je confirme la veille et le matin avant de voler. Je vérifie l'instabilité, la nébulosité, l'orientation du vent dans les différentes couches, je sais lire un émagramme, ... sur le déco j'attends environ 40 min sur place, je regarde les cycles, la dérive des nuages, les oiseaux, ... si tous les voyants sont au vert je déballe et décolle dans la foulée. (typiquement décoller et se faire reculer se sont des trucs bien prévisibles (sisi la compression de la crête et la brise de pente est prévisible) et pas vraiment excusables avec le nombre de sites météos à notre disposition)
- Mieux anticiper le plan de vol et vérifier que les marges sont suffisantes pour parer à tout imprévu. Vérifier que le plan de vol n'est pas en contradiction avec la météo, adapter son plan de vol pour être à finesse d'un attérro avec marge de sécurité en permanence. Ne pas maintenir son plan de vol initial coute que coute, je sors de ma marge de sécurité je vais atterrir à l'attérro de secours que j'ai repéré.
De ce que je lis aussi dans les leçons tirées par JMT, c'est qu'à mon avis elles ne sont pas toujours assez approfondies
-oui on n'a pas accès à l'accélérateur en raquette, mais la vraie leçon aurait dû être je n'ai pas bien analysé le vent météo. Ne pas mettre la technicité du matériel en faute lorsque ce sont des facteurs humains à la cause du problème.
-oui ça montait moins que prévu au déco mais elle aurait dû être soit j'ai mal choisi mon déco, soit j'ai décollé en sous-vitesse (Ne pas remettre la faute au hasard, c'est rarement le cas et plutôt chercher chez soi ce qui a foiré)
En gros chercher ou dans son analyse, ou dans son plan de vol, ou dans sa maitrise l'on a foiré. Et pas remettre les problèmes sur la marmotte qui t'a déconcentré, la voile qui n'avait pas assez de finesse, l'oiseau qui enroulait au mauvais endroit, le vario qui ne marchait plus, l'arbre qui était sur le seul chemin possible, ...
Voilà, moi c'est ce que j'applique et jusqu'à présent ça me réussit plutôt bien. Même que ma maman à confiance en moi et dans mon approche de l'activité