LA PLUS GROSSE TROUILLE ??? |
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claude bernard: Une trouille n’est pas une médaille, au contraire. Elle est la preuve d’un manque de prudence. Mais elle a le mérite d’apporter une expérience qui sert de repères. Alors dans la série « j’aimerais que tu me racontes », voici la mienne de "trouille" dans le seul but de « prévenir pour mieux guérir » : Mt MARAU (alt.1300) centre TAHITI. Alizé Est 20km/h. beau temps sur le site, gris au loin derrière le relief. Le groupe se tâte, je décolle en fusible. Le début du vol est agréable et permet de rester au déco. Je reste vigilant quand même par rapport au vent météo en observant la mer au loin. Des moutons se forment sur les vagues et je décide de partir me poser. Le premier atterrissage est possible est à 6 kms et il faut le temps d’y aller. Au fur et à mesure que j’avance vers la sortie de la vallée, je découvre derrière la montagne un gros grain qui progresse dans ma direction. Plus grave, je m’aperçois qu’il provoque des rafales impressionnantes car les cocotiers ressemblent à des balais de WC (pour être poli) et que la mer est de plus en plus blanche d’écume. Je commence à me parler ce qui chez moi est révélateur d’un stress imminent. Je ne suis plus très loin du premier terrain de foot mais le piège se referme. Je monte crescendo dans le pilotage jusqu’à ce qu’il soit complètement inefficace. Ma voile devient un kleenex incontrôlable avec des montées et des descentes effrayantes et des transports latéraux sans relation avec mes décisions. Là, je commence à appeler ma mère à un âge où je ne suis plus au biberon, je me dis qu’au mieux je termine en vrac. En plus, un très mauvais choix m’a fait me diriger vers l’agglomération au lieu de rester sur la végétation mais il est trop tard pour le regretter. Je ferme mon aile le plus possible pour que je sois au moins pendulaire et j’attends que ça se passe. Les minutes sont très très longues. Un coup au dessus, des maisons, un coup sur le réseau routier, des fils électriques et téléphonique de partout, la M…. quoi. !!! La tranche des cent derniers mètres est une vision de cauchemar où là je suis persuadé que je vais avoir très mal. Tout est hostile dessous, et visiblement je vais taper les gros rochers d’une rivière asséchée. Comme ça descend vraiment trop fort, un réflexe me fait lâcher les suspentes pour freiner et miracle, l’aile ressource latéralement et me pose sur la route parallèle où par chance la ligne électrique est de l’autre côté. Incroyable : Indemne. Il pleut dans la foulée, des gouttes comme des billes mais je n’ai jamais été aussi heureux de les ressentir rebondir sur mon visage et mouiller ma voile, intacte elle aussi. Pas de casse ce jour là, j'ai été le seul idiot en l'air. Une peur rétroactive s’est manifestée en fin de journée et les traces psychologiques de cet incident (le mot est faible) ont longtemps persisté. Moralité, mais vous le savez déjà : Il vaut mieux regretter un vol que regretter d’être en vol. |
Blue coua: Bon je reviendrai quand j'aurai fais mon SIV je crois :mrgreen: pour le moment un déco un peu animé : entre la radio qui est piratée par un gamin cibiste, le déco qui est plutôt :affraid: pour un 7ème vol et le planeur qui d'abord me siffle dans les n'oreilles et me file sous les pieds en faisant :coucou: ... tout ça sur le même vol :grat: rien de bien effrayant mais un peu d'émotions tout de même ;) |
moule: mai 1997 je vol avec ma nouvelle aile une futura 30 les conditions sont super malsaines, petit, fort, haché, avec du vent du nord, brefs des conditions a ne pas voler surtout que la veille j'ai fais la bringue... Un peu mal a la tete mais bon un petit vol ça me fera du bien... A peine en l'air et sa s'annonce tout de suite sportif, je zone dans la pompe a couillons quelque minutes et zou directions les antennes je saute de thermiques en thermiques le long de la falaise et aux antennes je suis 50m au dessus des crètes quand soudain la voile cabre et la fatigue aidant je reste tanqué sur les freins trop longtemps et quand je relève les mains ben je suis dans une monstre déguelante. La voile plonge devant moi violemment je sens le cone de suspentage qui se détend :affraid: fermeture assymétrique 3 tours de twist direct et zou le tout en autorot j'essai de contrer mais les commandes sont bloqués. Regard en bas le sol arrive je cris de rage en secouant les suspente au dessus des twist bref désespoir total... bref ça sort tout seul et là je suis face a la falaise a 50m sol mais je m'en écarte puisque je suis twisté. Bref je laisse voler je détwiste et zou direction l'attéro ou je reste a trembler 20 minutes en me disant qu'il faut vraiment que j'achète un secours. Il me faudra 2 ans pour retrouver la confiance et revendre mon aile pour en acheter une moins perf... Depuis j'ai toujous une petite pincée d'appréhension a chaque fois que je suis aux antennes A pluche |
levautour: Pour ma part c'était à Castejon l'été dernier.... en fait j'avais aucune raison raisonnable d'avoir peur mais l'environnement était trés différent de celui que je connais et maitrise et j'ai sans doute eut tendance à "me faire un film"... Bref je vole à 400 ou 500 mètres devant les reliefs et c'est trés "tartant" (ceux qui connaissent Castejon en été comprendront).... je m'avance doucement et difficilement vers les cums de la vallée, la dérive est forte.... d'un coup je me prend un méga coup de pied au c... le vario hurle et reste entre +8 et +9... ça tire si fort que la voile n'est plus au dessus de moi mais devant (bord de fuite à l'aplomb de mes pied) et je me sent tiré fortement vers le haut et l'avant... c'est rarissime de trouver des ascendances supérieures à +5 en plaine.... je suis donc un peu destabilisé, mais j'ai déjà pris du +10, donc, même si je n'aime pas ça, ça ne m'inquiète pas trop. Durant qques secondes je ne fais rien puis je me dis que ce serait p'tet moins inconfortable d'enrouler un peu... j'entame à peine une tentative de virage que l'oreille extérieure au virage se met à battre de façon saccadée et de plus en plus violente.... bon là je commenece à me dire que c'est chaud et j'insiste pas... je me remet face au vent, vol en ligne droite... le vario hurle toujours.... et toujours entre 8 et 9... J'entre alors dans un cum.... en tant que tel ça me dérange pas.... en plaine ça m'arrive souvent... heuuuuu.... chuuuut... bon bref... là je réalise un truc.... je connais mal la géographie du site, je doit encore être sous les reliefs les plus haut, je suis dans un cum qui dérive vite et je sais plus ou je suis... et là je commence à bien baliser, cet environnement n'est pas "ouvert" comme ma plaine et le risque de taper dans un rocher est réel.... j'ai si peur de reculer vers le relief que j'appuie un peu sur l'accélérateur... je suis toujours dans la purée du cum, face au vent, me semble t'il mais j'en viens a en douter de façon irrascionnelle, je ne vois rien et j'entend le vario qui reste toujours entre 8 et 9... trés brutalement je ressors par le dessus du cum.... je regarde autour.... je reste en "stationnaire sol" depuis le début de cette ascendance diabolique..... Je commence à me rassurer, même si le vario continue de hurler comme une bête démente... et j'entre dans un deuxième étage de cum.... et je repanique... de façon toujours totalement irrascionnelle.... Ca va être interminable.... finalement je fini de traverser le 2e étage des cums.... l'ascendance se calme.... puis s'éteind.. j'ai pris 1000m, je suis enfin plus haut que les plus hauts sommets alentour.. le tout à duré moins de 3 minutes... je suis toujours au même endrois par rapport au sol.... j'avance vers la vallée ou je reprend mon calme. Ce dont j'ai eu peur c'est de cet inconnu (pour moi) : voler avec des reliefs qui sont à mon niveau, que je ne vois pas, et dans lesquels je peux taper... comment enrouler serein dans ces conditions.... brrrrrrrrrr je déteste la montagne.... Le tartage je m'en fou, les fermetures aussi, les crises de rage de l'Artik j'ai l'habitude, mais "aveugle" dans un cum (cet immense plaisir en plaine) fut là une situation profondément angoissante pour moi... bon les montagneux zavez le droit de rire.... :P |
PiRK: Bon moi j'ai bien eu un incident qui s'est fini sur un bobo, mais j'avais rien vu venir et donc j'ai pas eu le temps d'avoir peur. Sinon ma plus grosse trouille du moment c'est ce dont je parle ici, mais en fait la aussi j'ai pas eu le temps de vraiment m'inquieter, j'ai juste eu un peu la tremblotte apres l'attero. En fait pour vraiement avoir la trouille je crois qu'il faut etre exposé au danger et en etre conscient au moins 2 minutes, en dessous c'est juste de la reaction constructive sans trop d'etats d'ames. |
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