Merci pour ton témoignage d'incident. Il (et tu) rappelle fort à propos une réalité que l'on a tous tendance à négliger : qu'une des 1ères causes d'incident et d'accident est tous ce que l'on considère comme improbable voire impossible d'arriver.
Maintenant et n'y vois pas de critiques, seulement un constat que j'ai déjà fait à mon propre sujet, une autre de nos tendances naturelles d'humains ; celles de pouvoir connaître et se reconnaître à ses erreurs mais en esquivant tout de même un peu quand on y repense.
La semaine dernière, décollage dos voile,
bonne prevol. Gonflage,
tout est normal mais la plume droite est parraisseuse. Qui n’à pas décolle avec une plume parraisseuse, donc j’accélère et décollage. Mouvements amples du bras droit pour la faire gonfler mais que neni. Je vois bien une suspente bleue tendue qui fait un va et vient au niveau de mon épaule droite. La finesse est mauvaise , je ne passerai pas la haie d’arbre, faut poser avec une bonne oreille en visant bien sans faire de décrochage etc...je me pose pile ou je voulais sans problème.
Après enquête je trouve
le coupable, il s’agit du clip mâle de fermeture de la pectorale que je ne ferme quasiment jamais.
Il pendouille pendant la préparation et le hasard a fait que le bas de la suspente droite de plume s’y est accroché provoquant une belle oreille. Comme sur ce déco je suis toujours seul , la course d’envol est très courte et après l’envol
c’est du radada pendant 300 m, 3 facteurs supplémentaires d’incidents. J’avais lu que l’improbable fini toujours par arriver, c’est bien vrais.
Est-ce que l'on peut vraiment parler de "bonne prevol" ou bien où s'arrête là prevol et où commence le vol.
Pourquoi ne pas fermer la sangle de confort ? Si inutile pourquoi ne pas l'éliminer plutôt que d'avoir un crochet à suspentes qui pendouille ?
Si après le gonflage on se retrouve avec une oreille "paresseuse" la bonne pratique sécuritaire ne voudrait elle pas que l'on la gonfle avant de prendre la course d'envol surtout si on sait que le déco est assez technique avec un long radada derrière avant de se dégager du relief.
Alors oui c'est certain, on est tous coutumier du fait de décoller ici ou là avec un profil imparfaitement construit, n'est-ce pas là une autre de nos dérives humaines ; que de penser qu'avec un peu de chance, ça va le faire ?
Heureux que cela se soit aussitôt bien terminé pour toi, les retours à la pente peuvent facilement se terminer beaucoup plus dramatiquement.