Sinon c'était quoi comme A ? Je l'achèterais bien pour passer la barre des 100 !
Bho, a St hi, juste un ar sur les faces est c'est déjà 65 bornes les doigts dans l'nez (d'après xc planner c'est même dèjà un triangle plat à 75pts). Pas la peine de remplacer ta bécane démodée par des A modernes plus perf, tu devrais y arriver sans trop te forcer et même en prenant le temps d'admirer le paysage et de manger un casse croute.
Après, faut peut être relativiser ce qu'a raconté l'ours débutant et puis l'homme qu'a vu l'ours. Les gars peuvent pas s’empêcher quand ils racontent leurs vols de parler les innombrables fermetures et autres turpitudes terrifiantes qu'ils ont réussi à surmonter bravement, ça pimente le récit et ça tient l'auditoire en haleine
. Faut pas s'emballer, c'est un lieu commun dans notre milieu. Moi je dis bravo au ptit gars, il a plus qu'a faire la même sans incidents de vol (mais finalement c'est ptete bien plus long à venir ça) mais c'est vachement plus sympa (pi ça n’empêche pas de le raconter en en rajoutant un peu
).
Tout à fait d'accord avec toi. Quand les conditions sont bonnes et pas trop toniques, on fait "facilement", Saint Hil-Saint Eynard-Granier et retour. Cette année je veux m'attaquer à la traversée des Bauges en faisant la transition depuis le Granier et là vaut mieux avoir une voile assez "perf" pour recoller de l'autre côté et qu'on n'a pas trop de gaz...
Salut, ce que je trouve choquant dans l'histoire des debutants qui s'envolent sans formation, c'est le charisme affiché face à un domaine qu'ils ignorent. Sans culture aéro, et ca ne s'invente pas, ils n'ont absolument pas conscience de ce dont ils parlent, des parametres qui vont ou pourraient se presenter. C'est comme en societe, bcp parlent sans savoir, c'est marrant et au pire, ridicule. En vol c'est pas la meme. En restit ca peut passer, mais en conditions toniques et surtout evolutives ca sera rapidement trop tard...
Là se trouve pour moi le principal enjeu de l'activité pour pratiquer safe.
Parce que les dangers de l'air sont invisibles, parce que l'on ne voit que l'air au déco, la
et les autres voiles en l'air (ou pas d'ailleurs), parce qu'on n'a pas encore eu cette culture aérologique indispensable, parce que l'on ne s'est ps fait encore peur..
Oui !
Mais d'où vient ou qu'est-ce qui procvoque cette "mentalité" ? Et comment agir contre... comment faire evoluer les choses, faire comprendre que pouvoir recommencer est le plus beau, le meilleur des exploits.
Ce n'est pas une mentalité, c'est de l'ignorance. Tant qu'on ne s'est pas fait peur, fait mal, passé un sale quart d'heure, les anciens auront beau dire ce qu'ils veulent, on n'écoute pas... Je n'ai pas été le premier. Je ne serai pas le dernier.
Mon analyse : dans notre societe asceptisée, les mauvaises decisions ne portent pas forcement à prejudices corporel, du moins pas immediatement. On a qd meme pas mal de 'securites passives' en france qd on y pense (normes, 'securité judiciaire, etc). Et c'est plutot un bien. Couplé au fait que les 'grandes gueules' sont plutot valorisees (du moins dans l'ascenceur social), cela peut donner l'impression aux supermans que rien ne leur résiste. Un petit coktail psychologique explosif arrosé par une lichette de frustration de l'ego et une larme de sentiment de 'perte de temps'... Le fameux syndrome de la 'ligne droite'... Jusqu'au moment ou la claque arrive, et mieux vaut qu'elle ne soit pas volante, la claque...
Comment y remedier : j'ai été qqes fois judicieusement conseillé par des autres anonymes avec plus d'experience qui ont su trouver les mots pour justement m'expliquer les parametres dangereux a ce moment donné. Je les en remercie, et j'essaie de faire de meme qd je vois des situations qui pourraient deraper.
Pas de lecons a donner, je m'inclus avec mon petit niveau dans une ignorance de certaines situations aero, technique et topo que je ne maitrise pas. Le tout est de les identifier ces lacunes, pas evident justement, car on en a pas forcement conscience, et qu'on ne les voit pas, l'air etant 'transparent'....
Le facteur aggravant du debutant est qu'il ne connait 'rien sur rien'. A mon avis le bon message est : va faire 2 stages et on va voler ensemble.... Histoire de degrossir les bases.
Apres qd ca vole on vole ! Et qd ca navigue on navigue ! Et ca c'est bon !
Même avec des stages, on peut faire des grosses bêtises, car en stage on ne vole jamais dans des situations difficiles; on ne vole pas c'est tout. Quand on est livré à soi-même, on se dit que ça pourra le faire...le moniteur n'est pas là
Sinon certains qui ont du caractère, en manque d'adrénaline (escalade, moto, kite surf, sport de combat etc...) ont besoin (et j'avoue j'en ai besoin parfois) de se lancer des défis inconscients, d'éprouver cette liberté tant chérie et tant vantée. "Il le fait, pourquoi pas moi ?". Le vol libre, l'absence de policiers, de radars, de regards coercitifs. C'est si bon. En escalade, c'est différent, quand la cotation de la voie est nettement supérieure à ses propres capacités, on s'en aperçoit très vite. En parapente, c'est trop tard... On y est, on y est... faut essayer d'atterrir.
Bonjour
C'est humain comme réaction. Une personne qui pense bien faire se sent "agressée" parce qu'elle n'est pas dans son créneau horaire ou vole avec une aile qui n'est pas de son niveau... Elle va te prouver (d'autant plus qu'elle ne s'est jamais fait peur) qu'elle a raison. Et puis comme il y a 90% de chances que ça se passe bien, elle va se pavaner devant toi en disant que tu es un trouillard.
Comment faire pour éviter ce scénario ? Ce sont les formateurs qui doivent réapprendre à parler humilité face aux éléments. Qui doivent parler d'accidentologie (VRAI avérée) dans leurs stages ou formations, qui doivent parfois mettre leurs élèves sous surveillance en situation de difficulté (ex : hors terrain quand la brise forci, vol un peu plus tard le matin pour leur faire découvrir avec le moins d'asistance radio possible une masse d'air plus forte, ...). Mais c'est psychologiquement engagé pour un moniteur de lâcher le bouton de la radio.
A+
L
Personnellement (et je n'en suis pas fier mais c'est mon caractère, il a fallu que je sois de multiples fois dans la mouise, que je me fasse mal, que j'ai failli y rester pour commencer à avoir le début d'un soupçon de réflexion sur le "pourquoi je vole, quand et comment".
Pour plusieurs raison que tu évoques : d'abord parce qu'à chaque fois, je m'en suis sorti. Même après mon déco twisté au Tiz-n-Test qui m'a valu 5 semaines d'arrêt de l'activité et 2 tassements de vertèbres, je n'étais pas "calmé" dans le sens où j'accusais un rouleau thermique qui m'avait happé moi et pas les autres (c'est vrai que je n'avais pas attendu le moniteur et que je pensais que j'allais m'en sortir tout seul, alors que les suivants se faisaient arracher malgré le moniteur qui les tenait, bref...) donc je ne me suis pas nécessairement remis en cause.. ou pas voulu. La faute à la malchance. Je sais c'est facile intellectuellement !
J'en ai eu des cours météo, lu des passages sur les conditions qui forcissent, vu des vidéos etc.. rien n'y fait tant qu'on n'en n'a pas subi les conséquences. D'autres caractères plus "peureux" (et la peur peut être salvatrice) n'auront pas cette démarche, car ils feront confiance aux paroles des anciens, des expérimentés.
Perso, moi j'écoutais, je contestais, je n'en faisais qu'à ma tête, parce que malgré un arrêt, malgré avoir vu des gens se blesser, on se dit que cela n'arrive qu'aux autres ou que cela fait partie de la vie d'un parapentiste.
Je reconnais que j'ai fait beaucoup d'erreurs, avec le recul, mais sur le coup, on ne s'en rend pas compte, ou on croit qu'on est doué, et que les autres sont des trouillards comme tu dis ou des empêcheurs de voler en rond lol.
Et puis il y a ce sens de la morale, du "fais pas ci, fais as ça" qui m'énerve (toujours) et comme un gamin, dès que c'est interdit... on le fait par provocation, par jeu, pour montrer qu'on n'a pas peur..
Mais on entend aussi tellement d'âmes négatives au déco : c'est trop fort, ça secoue... A force on ne les voit jamais voler et on se dit qu'ils ont peur (c'et parfois vrai).
Alors on décide de faire sa propre expérience. Si je suis encore là - grâce à Dieu - je peux le dire - mais je me rappelle de cette époque pas si lointaine où c'était pas réfléchi. Maintenant c'est beaucoup plus réfléchi, j'ai plus de 700 vols et des souvenirs extraordinaires, donc je peux me permettre de ne pas voler, de décider de laisser ma voile dans mon sac. pas quand j'avais 650 vols
Alors ce que tu dis Laurent est vrai, il faudrait - en connaissance de cause - avoir des journées stages encadrées où on va se faire "peur" en volant dans des conditions malsaines. "Ok tu crois que tu es Superman, allez on y va" et là...
Pour moi, ce serait le mieux, cela aurait été le mieux quoique... je me souviens d'un vol à plusieurs avec Erwan, je faisais mon chemin tout seul (comme d'habitude
) et me suis retrouvé au Thuet sous le vent du thermique, contré par l'effet venturi et l'effet bagnard et ce fut 2 minutes atroces où tu perds 900 m de gaz, tu vois les sapins, tu choisis le bon pour atterri...tu décides une dernière manoeuvre en te collant à la colline pour espérer échapper au venturi, tu grignotes mètre par mètre, tu ressors peu à peu, tu rejoins le thermique et tu remontes au soleil aussi sec que tu étais descendu. Tu te dis que tu as bien géré malgré des mouvements de voile incontrôlables, arc-bouté sur l'accélérateur et là tu te dis "j'ai progressé"
et le soir autour d'une bière tu racontes ton exploit, les autres te regardent l'air ébahi et admiratif et tu deviens un héros d'un jour, prêt à recommencer et les filles te tombent dans les bras sauf le moniteur qui te dit"mais qu'est-ce que tues allé foutre là-bas ?" Ca s'est joué à 10 mètres (c'est vrai en plus car tu as croisé une autre aile qui n'est pas tombée dans le piège...)
Bon en fait, mon bilan, c'est qu'il faut échapper au pire pour commencer à être sage...
Donc en ce moment, je vois le débutant qui a aussi fait de la moto, qui est plus engagé que moi à mes débuts (volonté de faire un vol thermique de printemps avec du 5.5 intégré sur 30 secondes) lors de son DEUXIEME vol et seul. J'ai fait mon devoir de lui dire, de lui narrer, de l'avertir. Après n'étant pas moraliste de nature, je lui ai dit de faire ses propres expériences mais qu'on n'était pas grand chose face à la nature. Je crois que la frontale l'a refroidi un tout petit peu quoique.. éternel recommencement. Donc du coup, je l'ai emmené avec moi dimanche dernier. Je lui ai expliqué que c'était rafaleux, vent de travers et que s'il voulait le faire, il pouvait. Je me suis mis en l'air 10 minutes, ça faisait le yoyo, j'ai bien tenu ma voile. Quand j'ai ré-atterri au déco, il a dit "je vais attendre un peu, ta voile bougeait beaucoup quand même". Je pense que si j'avais dit "ce ne sont pas des conditions pour toi, débutant", il y serait allé.
Si on comprend la psychologie des gens, si on s'y adapte, si on va dans leur sens, si on leur dit ce qu'ils veulent entendre, on peut (peut-être) les faire évoluer et si on les emmène là où de toute façon, il voudraient aller, alors - technique arts martiaux - ils peuvent ne pas y aller. Si on adopte toujours le même discours sécuritaire et castrateur de liberté on n'a qu'une seule envie...
(et si en plus c'est avec la GoPro...
)
Laurent ou Patrick, faites une journée "
sous le vent à Mieussy ou Samoëns", j'y viendrai