Accident dans le Finistère
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Thomas B:
Bonjour,

je connais relativement bien ce site magique du bout du monde. Il y a une toute petite communauté d'irréductibles parapentistes dans ce coin. Ce sont des vols sur des (sites de) plages. Pas vraiment de dunes, mais plutôt des buttes de 3-4 m espacées de centaine(s) de mètres où on ne trouve pour rester en l'air qu'un long surélèvement du niveau de sable de 1m en fond de plage, puis des fougères. En clair, peu de point commun avec le parapente telle qu'on l'imagine, ni même avec la "Dune". Ici il s'y pratique une discipline utilisant un parapente mais qui s'apparente tout autant au kitesurf et au cerf-volant, dans une ambiance intime, sans pression et sans objectif que celui de se faire plaisir en restant là.

Ce type d'accident est d'autant plus surprenant que l'on se trouve à très très basse altitude, c'est à dire à quelques mètres (1 - 5) du sol (qui est la plage). J'imagine que l'hélico était donc très très bas et très très prés, dérangeant dans tout les cas les plagistes et autres touristes en remuant le sable de la plage. C'est ahurissant !
Au vu de la configuration du site, c'est très surprenant et c'est quasi-inimaginable qu'un tel accident tragique puisse s'y produire. Tout est dégagé, le site est suffisamment visible et dans le coin la pratique n'est pas rare et donc je n'imagine pas qu'un pilote d'hélicoptère local ne sache pas qu'il y a des parapentistes. C'est un accident comme on n'aime pas les penser, une erreur humaine complètement imprévisible.  

Courage à sa famille, et à ses proches.

ps modo : sans doute que tout les pseudo-raisonnements énoncés plus haut, d'autant plus sans connaitre ni le site, ni la personne, ni quoi que ce soit de plus pourrait être mis ailleurs.
ps2 modo : Ces PS pourraient aussi être supprimés pour l'occasion.

edae:
On y vole plus haut que cette bande de 1-5m. La zone la plus fréquente de vol est sous les 20m/sol
windslave:
Je suis tombé par hasard sur le rapport de la DEA. Il apparaît que les pilotes prennent peu en compte leurs turbulences par méconnaissance de leur impact sur les autres aéronefs.

https://bea.aero/fileadmin/user_upload/BEA2019-0234_1.pdf

une vidéo explicative par la DEA suite à l'accident
https://www.youtube.com/watch?v=iHqN7PQraMs

"
Alors que la communauté hélicoptère est sensibilisée au souffle rotor, comme
en témoignent les manuels de vol, le risque engendré par la turbulence de sillage
semble mal connu et peu pris en compte. Le BEA a pris l’initiative lors d’une réunion
autour de professionnels pilotes et exploitants français de voilures tournantes,
organisée postérieurement à l’accident, d’interroger les participants pour savoir qui
au sein de cette communauté prenait en compte la turbulence de sillage. Il apparaît
par cette consultation que 90 % d’entre eux n’en tiennent pas compte. Pour certains
d’entre eux la turbulence de sillage n’est pas à prendre en compte par celui qui va
la créer, mais par celui qui doit l’éviter."

la figure 4 expose l'impact et la portée des tourbillons d'un aéronefs. c'est bon à savoir.
"
Les tourbillons possèdent les caractéristiques suivantes :
ˆ ils n’existent que lorsque l’aéronef est porté par l’air ;
ˆ ils sont bien organisés aux faibles vitesses de l’aéronef (phase de décollage,
d’approche, d’atterrissage) ;
ˆ ils sont importants si la charge alaire est élevée (masse élevée, surface voilure
faible) ;
ˆ ils sont importants si l’allongement est faible (envergure relativement faible
par rapport à la corde de profil comme pour les avions d’arme).
Le comportement des tourbillons est influencé par certaines conditions
atmosphériques, notamment la turbulence atmosphérique, la température ambiante
(en particulier son gradient vertical). Des conditions atmosphériques calmes
favorisent la persistance des tourbillons; au contraire la turbulence atmosphérique
accélère leur désintégration. En atmosphère calme, les tourbillons marginaux
peuvent persister plusieurs minutes après le passage de l’aéronef, en descendant
sous sa trajectoire. Les tourbillons se déplacent sous l’influence du vent et ne sont
pas visibles à l’œil nu (sauf dans des conditions atmosphériques très particulières)."
Lucas.CSH:
C'est le BEA pas le DEA !! Nom de diot !
Un peu de chauvinisme.

BEA Bureau enquêtes et Analyses

La DEA c'est l'agence américaine des stups.
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